Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO) du 25 janvier 2023

Ce compte rendu est rédigé par Michel A.

Etaient présents : 

Olivier M. – Commissaire

Laurent G. – Capitaine

Sabrina B. – Major et Steve B.Major – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

Jean Marc B. Major exceptionnel Brigade territoriale de contact

Stéphane B. Chef de la division de la police municipale du centre de Paris

Franck R. Directeur de la sécurité au Crédit municipal

Camille G. M., Adjointe au responsable du pôle sécurité-sûreté – Archives Nationales

– Le représentant de l’association des commerçants de la rue de Bretagne

– Le représentant de l’association Vivre le Marais Vivre Paris Centre !

– Le représentant du conseil de quartier Marais-Archives

– La représentante du conseil de quartier Marais- Place des Vosges

– La représentante du conseil de quartier Temple-Enfants rouges

– La co-présidente du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers

– Le représentant du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers et de l’ARQAM

– Le président de l’ARQAM (association pour la renaissance du quartier Arts et Métiers)

Des réponses sont apportées en fonction des points soulevés lors de la dernière réunion du GPO en novembre dernier.

Le Major Steve B. déclare que le P.A.R. (personne à la rue, trentenaire de type africain) qui a été signalé comme s’asseyant quotidiennement devant le 325 (chez Jean-Paul Gaultier) ou le 327 rue Saint-Martin à sa connaissance n’y est plus. Mais le représentant du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers et de l’ARQAM continue de l’apercevoir au même endroit de manière moins fréquente certes mais il semble là tous les jours à 16 heures et il y vend du crack. Il mentionne la tente iglou installée près de la Tour du Vertbois au coin du CNAM à charge pour la police de vérifier qui l’occupe.

Le squat au 24 rue Geoffroy-l’Angevin a été vidé avec l’installation d’une porte anti-squat.

La représentante du conseil de quartier Temple-Enfants rouges signale les terrasses trop bruyantes des cafés et restaurants dans le quartier Temple-Enfants Rouges. Elle mentionne la terrasse bruyante du café Philippe 14 rue Dupetit Thouars 75003 Paris. Si les grands froids apaisent un peu l’atmosphère, elle craint que les nuisances sonores ne se reproduisent quand le temps se sera adouci au printemps et surtout à l’été. Elle suggère qu’une action préventive soit menée. Elle propose par ailleurs à la police de rencontrer en vue de faire de la prévention, les élèves du collège Béranger qui ont l’habitude de fumer de l’herbe et d’écouter de la musique à fort volume dans la rue de la Corderie. Elle signale enfin le vide grenier qu’elle coorganise le 28 janvier 2023. La représentante du conseil de quartier Marais- Place des Vosges mentionne un bar rue du Roi-de-Sicile qui reste ouvert très tard et provoque des nuisances sonores. La question de l’impact de l’action de la police municipale est posée. Stéphane B. précise que la police municipale n’est active que depuis octobre 2021 et mentionne les chiffres des contraventions concernant les terrasses (1000 en 2021 et 4130 en 2022). Une suggestion serait de porter à 1500 Euros la contravention pour les terrasses trop bruyantes comme ceci a été fait pour les terrasses extérieures chauffées.

Le représentant d’une association de commerçants de la rue de Bretagne propose sa médiation entre riverains excédés par le bruit des terrasses et les gérants des cafés et restaurants concernés.

La co-présidente du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers, se plaint des trop nombreux tags dans le quartier du Sentier, en particulier ceux qui sont placés en hauteur au-dessus de la zone accessible par les services de nettoyage de la ville. Au sujet des consommateurs de crack elle fait part de son inquiétude devant leur nombre croissant sur la ligne de métro 9 en particulier dans les stations Strasbourg Saint-Denis, Bonne Nouvelle et Richelieu Drouot. Les agents de sécurité de la RATP les chassent des couloirs mais ces consommateurs de crack viennent agresser les passants et les commerçants du quartier en particulier autour de la rue de la Lune.

Le capitaine Laurent G. lui répond qu’en effet depuis le démantèlement de la colline du crack et du square Forceval porte de la Villette, les crackers se sont répandus non seulement dans les 18ème et 19ème arrondissements mais aussi autour du boulevard de Bonne Nouvelle où la surveillance policière a été renforcée. Il faut que les commerçants qui sont agressés portent plainte pour que le problème remonte et soit convenablement traité.

La co-présidente du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers évoque l’accroissement des incivilités avec des dépôts sauvages de déchets dans les rues du Sentier, l’apparente absence de la police municipale et l’éloignement des commissariats puisque ceux des quatre arrondissements ont été regroupés rue Gabriel Vicaire. Stéphane B. mentionne la cinquantaine de futurs policiers municipaux actuellement en formation pour deux ans. Entre 2021 et 2022, les contraventions pour nuisances sonores sont passées de 110 à 309, les infractions au code de la route de 7052 à 11107. Devant l’accroissement des infractions on peut se demander si le montant (135 Euros) des contraventions est suffisamment dissuasif ou si la situation sécuritaire n’est pas en train de se dégrader à grande allure.

La co-présidente du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers évoque enfin l’accroissement des cambriolages dans le 2ème arrondissement sur un an et souhaiterait avoir accès aux statistiques à la disposition de la police pour prévoir l’évolution possible et les mesures à envisager pour y faire face.

Le président de l’ARQAM souhaite que les participants au GPO continuent à être informés des mesures de fermeture administrative prises à l’encontre des gérants délictueux pour fraudes à l’URSSAF. Il y en a eu six dans notre quartier entre novembre 2021 et juin 2022. Il n’y a pas de raison de penser que ces gérants changent leurs pratiques puisque leur modèle économique fonctionne en dehors de toute légalité. Il faudrait ne pas relâcher la pression sur eux pour les forcer à respecter la loi. L’absence de contrôles équivaut à leur donner un blanc-seing pour continuer leurs pratiques frauduleuses.

Le président de l’ARQAM déplore de ne pas obtenir l’appui du GPO concernant l’action entreprise par l’ARQAM auprès de Mme Marie-Line T., Chef de service Inspecteur Expert 401, Sécurité et Loyauté des Produits Non Alimentaires et Services à la Personne à la Direction Départementale de la Protection des Populations, qui a répondu le 1er décembre dernier en nous remerciant des informations transmises sur les 13 salons de coiffure dans notre quartier qui ne sont pas inscrits au registre des métiers de Paris, ce qui implique qu’ils n’ont pas le personnel qualifié pour exercer la profession de coiffeur . Mme T. nous a écrit que des “contrôles seront programmés dans ces établissements dans la mesure de la charge de travail de mon service qui doit également réaliser le Plan National d’enquête déterminé par la direction Générale de la Concurrence, consommation et répression des Fraudes.” Comment obtenir que ces salons soient vraiment contrôlés et ce en vertu de la Loi n°96-603 du 5 juillet 1996 ? La question n’est pour le moment pas tranchée. D’autre part l’inspection du travail quai de Jemmapes a été saisie par l’ARQAM et a écrit aux salons de coiffure du quartier pour leur demander de respecter les tranches horaires de travail régulières (pas au-delà de 21h) et la trève dominicale selon l’article du code du travail L3132-3.

Le président de l’ARQAM demande des précisions concernant l’éventualité d’une procédure de suppression de la licence III de la boutique Lycamobile au 355 rue Saint-Martin. Le Major Steve Barbier après s’être renseigné lui répond que cette boutique n’a pas de licence III mais une licence générale vente à emporter. Elle peut donc vendre tout type d’alcools en respectant l’interdiction de vendre de l’alcool à partir de 21 heures conformément à l’arrêté 2022-196 pris le 28 février 2022 par le Préfet de police de Paris. Cette boutique est-elle vraiment fermée à 21 heures ? Le Major B. explique que les patrouilles l’ont contrôlée et que c’est bien le cas.

Le représentant du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers et de l’ARQAM évoque la caméra de vidéoprotection installée après quatre ans de demande incessante de l’ARQAM, près de l’arrêt des bus au milieu de la rue Saint-Martin et qui ne prend en enfilade ni la rue Sainte Apolline ni la rue Meslay où pourtant se concentrent les nuisances sonores et sécuritaires liées à la présences des rabatteurs et migrants. La question est de savoir à qui s’adresser pour demander qu’elle soit déplacée au coin des rues Saint-Martin et Sainte Apolline ou qu’un bras télescopique soit ajouté au pylône de soutien. D’autre part il semble que l’exploitation des enregistrements ne soit pas réalisée de manière à lutter contre les incivilités (rabatteurs et migrants ivres, dealers modous, tagueurs). Le capitaine Laurent G. va se renseigner sur les retours de cette caméra.

Le directeur de la sécurité au Crédit municipal signale qu’il n’y a plus de tags sur les murs du Crédit municipal mais que des câbles d’alimentation électrique des bornes pour les voitures devant la boutique Eataly au 37 rue Sainte Croix de la Bretonnerie 75003 Paris ont été arrachés à plusieurs reprises et que certaines rues sont empruntées dans le mauvais sens alors qu’elles sont à sens unique.

L’adjointe au responsable du pôle sécurité-sûreté – Archives Nationales n’a rien de négatif à signaler.

Le représentant du conseil de quartier Marais-Archives explique s’essayer à raisonner les automobilistes qui prennent les rues à sens interdit à contresens. Il mentionne la tentative de casse avec un béretta devant le Franprix de la rue Barbette et qui a été neutralisée par le gérant.

Le représentant de l’association Vivre le Marais Vivre Paris Centre évoque la demande d’interdiction d’accès pour les chiens non tenus en laisse dans certains squares, l’amende de 68 euros n’étant pas assez dissuasive. La lutte contre les tags lui paraît toujours d’actualité. Enfin le plan de circulation dans le Marais pose problème aux riverains dont les véhicules sont traités comme s’ils étaient en transit. Ce plan de circulation sera implémenté courant 2023 et mis en service en 2024.

La représentante du conseil de quartier Marais-Place des Vosges évoque les 9 poteaux de la rue Elzevir qui ont été arrachés lors de l’accident du 28 septembre dernier et qu’il faudrait replacer. Elle mentionne le transit à pied des écoliers et collégiens entre les annexes de la cité scolaire Victor Hugo rue Vieille du Temple et rue Barbette et la cantine scolaire avec les dangers de leurs traversée des rues sans être suffisamment accompagnés.