Compte rendu de la réunion du 25 novembre 2024 du comité de suivi associé du CAARUD AIDES Paris Centre 76 rue de Cléry

Compte rendu rédigé par Michel A.

Etaient présents :

Antoine E., coordonnateur AIDES Paris

Sarah P., coordinatrice CAARUD 76 rue de Cléry

Léa, animatrice CAARUD 76 rue de Cléry

Renaud, animateur CAARUD 76 rue de Cléry

Tanguy B., délégué départemental de Paris ARS Ile-de-France

Véronique L., Adjointe à la Maire de Paris chargé des seniors et des solidarités entre générations, Elue de Paris Centre, Déléguée à la Prévention, Tranquilité Publique et Vie Nocturne

Catherine T., Adjointe au maire de Paris Centre en charge de la santé publique et environnementale, des seniors, des solidarités entre les générations, de l’accessibilité universelle et des personnes en situation de handicap.

Sabrina B., Major Chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de Paris Centre  

Gregory B., chef de service de la police municipale de Paris

Bruno S., co-président du conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers

Chantal H., conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers

Angela F., conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers

Francis L., conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers

Bertrand R., conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers

Michel A. ARQAM (Association pour la Renaissance du Quartier Arts-et-Métiers)

Antoine E. présente les trois objectifs de la réunion du comité de suivi associé du CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues)  :

  • présentation des actions de prévention de l’association AIDES dans le cadre du CAARUD de Paris Centre,
  • installation d’un dialogue constructif entre tous les acteurs concernés : responsables institutionnels, élus mairie de Paris, responsables CAARUD AIDES, animateurs, usagers et riverains,
  • intégration du CAARUD dans son nouvel environnement suite au déménagement du local précédent 36 rue Dussoubs.

Renaud fait un historique des actions de prévention en commençant par les années 1980-1990 où était prônée l’abstinence des drogues avec comme effet pervers le partage pour l’injection de l’héroïne d’aiguilles souillées de seringues usagées faisant des ravages dans la population des consommateurs d’héroïne avec un taux de contamination au VIH très élevé. AIDES a été créée en 1984 et est la première association de lutte contre le sida et les hépatites en France, reconnue d’utilité publique en 1990. A partir des années 1990, la politique de réduction des risques a été appliquée en distribuant gratuitement des seringues propres avec comme résultat positif la baisse drastique du taux de contamination au VIH, à l’hépatite B et des autres facteurs susceptibles de provoquer des septicémies. Cette politique de réduction des risques a été reconnue d’utilité publique en 1993. Les CAARUD (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues) ont été créés en 2005 dans le cadre d’une politique d’accompagnement sanitaire et social et financés par l’assurance maladie. Il y a 10 CAARUD à Paris que ce soit dans le centre (1er, 2ème, 3ème, 4ème arrondissements) et aussi dans les quartiers les plus touchés des 10ème, 18ème, 19ème arrondissements. Il y a par ailleurs un CSAPA (Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) au 110 rue Saint-Denis (il y en a trois autres à Paris) qui propose une prise en charge médico-psycho-sociale à des personnes consommatrices de substances psycho actives (illicites ou licites : tabac, alcool, médicaments détournés) en situation de précarité.

Le CAARUD AIDES Paris les Halles du 36 rue Dussoubs a fonctionné à partir de 2012 et a accueilli 350 personnes par un an soit un flux entre 45 et 60 personnes par jour ouvrable, avec un minimum de conditions : respect de l’équipe et des autres usagers et interdiction de consommation sur place. L’abstinence, le projet de sevrage, la sobriété ou d’autres considérations n’étaient pas exigées (principe de l’accueil inconditionnel). Leur étaient proposés du matériel de consommation réduisant les risques (seringues stériles, filtres, pailles, pipes à crack, embouts…), de prévention des infections (dépistage VIH, hépatite B et C et syphilis, distribution d’autotest VIH) et en favorisant l’accès aux soins et aux droits sociaux avec de l’aide pour les démarches administratives en vue d’obtenir une carte vitale, une carte d’identité, un titre de séjour, un logement et favoriser l’insertion ou la réinsertion professionnelle. Des maraudes ont été organisées de 14h à 16h30 les lundis, mercredis et jeudis sur les grands boulevards, à Bonne Nouvelle, à Strasbourg Saint-Denis, et au jardin des Halles Nelson Mandela. Les consommateurs de crack SDF (étant entendu que les consommateurs à la rue sans domiciles fixes représentent une petite portion par rapport à l’autre catégorie largement majoritaire des consommateurs intégrés socialement) sont un des cinq publics cible du CAARUD avec les prostituées, les consommateurs d’héroïne, les femmes victimes de violences, les chemsexeurs.

Le CAARUD AIDES Paris Centre 76 rue de Cléry compte cinq personnels permanents qui travaillent de 9h à 17h. L’accueil collectif du public se fait du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 avec une exception le mercredi matin réservé aux femmes, les chemsexeurs étant reçus le jeudi de 17h à 21h. L’après midi de 14h à 16h est occupé par les maraudes pendant trois jours de la semaine, les deux autres jours étant consacrés au suivi individuel lors d’entretiens personnalisés.

Bertrand R. demande si les crackeux qui zonent nuit et jour sur les marches de la rue de Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle viennent au CAARUD.

Léa répond qu’on leur propose une soupe chaude, leur offre de prendre une douche, de laver leur linge, de voir s’ils veulent être aidés dans leurs démarches administratives.

Renaud précise que ces crackeux squattaient la station de métro Bonne Nouvelle (les bancs des lignes 8 et 9) depuis 2016-2017 et que depuis qu’ils en ont été récemment chassés par les patrouilles de la RATP (les bancs ont été supprimés), ils campent la nuit en groupe devant la librairie Boulinier au 7 boulevard de Bonne Nouvelle et ne sont pas forcément intéressés à venir au CAARUD.

Francis L. demande si des statistiques existent sur le nombre de crackeux à la rue traités au CAARUD.

Bertrand R. fait part de ses craintes en ce qui concerne l’appel d’air possible créé par l’implantation du CAARUD au 76 rue de Cléry : le Sentier est un quartier fragile avec les nombreuses fermetures de boutiques mais qui lui paraît encore fonctionner correctement. Est-ce que davantage de crackeux vont envahir le quartier et s’installer dans les rues avoisinantes à partir de la rue de Cléry, rues Villeneuve, Thorel, Beauregard, de la Lune, Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle ?

Véonique L. explique que la ville de Paris a pris la mesure de la présence croissante des toxicomanes dans le quartier avec comme conséquences outre la consommation dans la rue, des tentatives d’intrusion dans les immeubles sans compter dans les parkings souterrains, avec des phénomènes de prostitution intrusive. La mairie de Paris conseille aux copropriétés de se prémunir de ces intrusions en installant des dispositifs de protection. Les polices nationale et municipale sont pleinement mobilisées pour endiguer les débordements susceptibles de se produire.

Renaud fait remarquer que le sevrage forcé ne fonctionne pas. La consommation de crack entraîne rapidement une addiction quasi incontrôlable et sans antidote connu. La question à poser : est-ce qu’on peut empêcher sa consommation dans la rue ? Le stationnement des consommateurs devant le CAARUD est interdit, les privant de consommer sur place, évitant ainsi leur attroupement. Il observe que seulement 20% des consommateurs de crack sont agressifs et perturbent fortement les autres. Renaud explique que la SCMR (salle de consommation à moindre risque) de Lariboisière est la seule en France avec celle de l’hôpital de Strasbourg alors qu’en Suisse il y en a une quinzaine. Il pense qu’il serait souhaitable d’en avoir d’autres qui s’installent en France. Par ailleurs il observe qu’il y a plutôt des usagers revendeurs qui vendent pour financer leur propre consommation dans le secteur de Bonne Nouvelle au lieu de vendeurs classiques qui façonnent les galettes dans leurs cuisines à crack et cherchent à les écouler le plus vite possible, ce qui permet une approche humaine plus facile entre les animateurs du CAARUD et les toxicomanes.

Tanguy B. rappelle qu’outre l’aspect sécuritaire avec la lutte contre les trafics menée par la police nationale et la justice condamnant les vendeurs de drogues, l’aspect sanitaire comprend un processus d’accompagnement et de soins mis en place par l’ARS (agence régionale de santé) de l’Ile-de-France découlant du protocole de lutte régional constituant le “plan crack”:

https://www.iledefrance.ars.sante.fr/lutte-contre-la-consommation-de-crack-en-ile-de-france

La consommation de crack conduisant à une addiction avec des complications psychiatriques (troubles cognitifs, dépression…), somatiques (complications respiratoires, infectieuses, cardio-vasculaires, neurologiques…) et sociales (rupture familiale, perte d’emploi, incarcération pour détention de produit illicite, etc.), l’ARS a pour objectif de constituer un continuum de prise en charge à la fois sanitaire et médico-sociale des consommateurs, adapté à leur profil. A ce titre, elle pilote, autorise et finance des actions médico-sociales d’« aller-vers », de réduction des risques et des dommages, d’accompagnement des mises à l’abri en sortie de rue, préalables à une prise en charge thérapeutique hospitalière ou ambulatoire, existante et à développer. L’ensemble des actions et des dispositifs sont élaborés avec l’appui des services hospitaliers d’addictologie et de psychiatrie (AP-HP, GHU-PPN) ainsi que des opérateurs médico-sociaux spécialistes des questions d’exclusion et d’addiction.

Sabrina B. expose l’action du commissariat de police de Paris Centre : plus de 80 rondes par mois ont lieu dans le quartier, des vendeurs de crack sont régulièrement interpellés la nuit, au total une quinzaine ces derniers mois, dans le secteur de Bonne Nouvelle. Les consommateurs de crack sont contrôlés et verbalisés. La mission MPCE qu’elle dirige (Mission de prévention, contact et écoute) a organisé trois réunions du GPO3 (groupe de partenariat opérationnel) consacrées exclusivement au crack à Bonne Nouvelle, les 31 janvier, 23 avril et 8 octobre 2024 avec comme partenaires la RATP, la police municipale qui intervient régulièrement square Jacques Bidaut, la mairie de Paris Centre et le conseil de quartier Sentier Arts-et-Métiers. Sabrina B. s’étonne de ne pas recevoir plus de remontées du terrain. Pourtant il y a un mail de contact : commissariat-centre@interieur.gouv.fr et une fiche d’informations a été communiquée aux riverains.

Suite à une question de Bertrand R. sur le logement des SDF, Tanguy B. explique que les CAARUD peuvent être une porte d’entrée pour les demandes de logement. L’ARS propose 600 nuitées chaque jour pour des personnes mises à l’abri dans 69 hôtels répartis en Île-de-France, des haltes de nuit avec des équipes mobiles d’accompagnement, en plus des espaces de repos de jour. Les résultats de l’hébergement accompagné (dispositif ASSORE) font que sur les 610 personnes accueillies, 87% voient leur consommation de crack diminuer depuis leur entrée dans le dispositif et 1 sur 5 signalent un arrêt complet du crack.

Antoine E. évoque la répartition des locaux dans la rue de Cléry qui sont plus spacieux et adaptés que ceux de la rue Dussoubs : la salle d’accueil au rez-de-chaussée avec un box infirmier, à l’entresol, des espaces de travail, au premier étage les bureaux du personnel. Outre les cinq permanents, les volontaires bénévoles sont opérationnels après une petite formation. La montée en puissance est progressive suite au déménagement qui a provoqué une certaine déperdition des habitués : le rythme des visites journalières est passé de 60 au centré 36 rue Dussoubs à 30 au nouveau centre au 76 rue de Cléry, les chemsexeurs eux-aussi sont moins nombreux mais la stratégie d’accompagnement a fait ses preuves et Antoine E. est convaincu que le centre au 76 rue de Cléry va retrouver rapidement le rythme du centre au 36 rue Dussoubs.

Toujours pas de prise en charge des crackeux qui voudraient se sevrer à Bonne Nouvelle

Confrontés à l’installation sans consultation préalable d’un CAARUD (Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues) au 76 rue de Cléry (le conseil de quartier Sentier Arts-et-Métiers a été informé le 30 septembre 2024 de l’installation de ce CAARUD le 17 octobre 2024), les riverains du secteur boulevard de Bonne Nouvelle se retrouvent obligés d’accepter ce qu’il leur paraît être une accumulation d’erreurs de la part de la ville de Paris dont la conséquence est la présence accrue et dangereuse des consommateurs de crack dans ce secteur. L’abstinence, le projet de sevrage, la sobriété ou d’autres considérations ne sont pas exigées (principe de l’accueil inconditionnel) par le personnel du CAARUD vis à vis de leurs visiteurs.

L’absence de concertation avec les riverains de la part de la ville de Paris se manifeste par l’application de la seule approche de l’accompagnement à la réduction des risques pour les consommateurs de drogues, ce qui revient à encourager leur consommation avec des conséquences désastreuses pour les riverains. Le thérapeute François Diot plaide pour un changement de paradigme dans la lutte contre la drogue. Selon lui, les salles de shoot (comme la SCMR Lariboisière), en voulant accompagner la consommation de drogue la normalisent.

Pourquoi n’y a-t-il jamais aucune prise en compte par la ville de Paris de l’approche intégrée qui consisterait à proposer aux consommateurs un parcours de sortie de leur addiction ? Pourquoi y a-t-il cet argument fallacieux qui est opposé sans arrêt aux riverains, du libre arbitre des consommateurs de crack qui auraient le choix de rester dans leur addiction ou bien d’en sortir s’ils le souhaitent ? Comment avoir la mauvaise foi de considérer qu’un consommateur de crack aurait suffisamment de volonté pour arrêter de son propre chef de consommer ? Mais comment peut-on encore parler de liberté et de discernement pour des personnes qui – en plus de souffrir de comorbidités, de troubles psychiatriques et de handicaps sociaux lourds – sont totalement aliénées au crack et passent leur temps à se procurer, par tous les moyens, la prochaine dose à consommer?

Il faut envisager l’obligation de soin et l’hospitalisation sous contrainte des consommateurs de crack présentant des comorbidités psychiatriques suivies d’un séjour de reconstruction dans une communauté thérapeutique le temps nécessaire. Il faut organiser sans rupture : la désintoxication en structures hospitalières, la stabilisation dans un service de postcure puis le transfert dans une structure type communauté thérapeutique, afin de maintenir la personne dans l’abstinence, loin des lieux de consommation et de deal et de l’aider à se réinsérer socialement.

Amélie Verdier, directrice générale de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France, décrit le dispositif expérimental « opération mise au vert » consistant à proposer des séjours loin de l’Île-de-France des usagers du crack en cours de sevrage.

Le centre Espoir du Val d’Oise (EDVO) accueille des consommateurs de crack passés d’abord par le sevrage et la postcure indispensables et réussit à maintenir dans l’abstinence et à réinsérer socialement et professionnellement quatre résidents sur cinq.

Jusqu’à quand la ville de Paris va imposer aux riverains son refus de dialogue et la continuation de sa politique erronée vis à vis des consommateurs de crack avec comme conséquence leur prolifération et la multiplication des nuisances qu’ils provoquent pour les riverains?

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO3) du 8 octobre 2024

Compte rendu rédigé par Michel A.

Etaient présents : 

Diane N. – Commandant 

– Laurent G. – Capitaine

– Sabrina B. – Major Chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr>

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

– Jean Marc B.  – Major exceptionnel Brigade territoriale de contact

– Jean-Luc M. – Brigadier Chef

– David X.– Major Brigade des réseaux franciliensChatelet

– X. X.– Major Brigade des réseaux franciliens Chatelet

– Thomas L.-P.– chef adjoint de la division de Paris centre de la police municipale

– Véronique L., Adjointe à la Maire de Paris chargé des seniors et des solidarités entre générations, Elue de Paris Centre, Déléguée à la Prévention, Tranquillité Publique et Vie Nocturne

Jimmy B., Adjoint au maire, en charge de la jeunesse et de la vie étudiante, de l’animation locale, des métiers de la mode et des créateurs, également référent aux conseils de quartier..

– Marc B., Assistant Prévention/Chargé des relations extérieures chez RATP Groupe

Sarah P., représentant le CAARUD 76 rue de Cléry

– Bruno S., co-président du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers

– Gaelle D.C., représentante des riverains du 23 boulevard de Bonne Nouvelle et des Parents élus de l’école Dussoubs

Michel A. représentant l’ARQAM

Le capitaine G. ouvre la séance en mentionnant que le squat au 25 boulevard de Bonne Nouvelle a été fermé suite à l’intervention de la police. Depuis le 1er septembre 2024, 80 opérations ont été montées sous forme de rondes surtout la nuit avec une dizaine de personnes contrôlées et souvent toujours les mêmes.

Mme Sarah P. coordinatrice d’AIDES pour Paris centre, présente l’antenne CAARUD AIDES Paris les Halles au 36 rue Dussoubs et qui va déménager le 17 octobre au 76 rue de Cléry. Les consommateurs de crack SDF sont un des 5 publics cible du CAARUD (centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues), avec les prostituées, les consommateurs d’héroïne, les femmes victimes de violences, les chemsexeurs.

Le CAARUD AIDES Paris le Halles accueille 350 personne consommant du crack par an soit un flux entre 45 et 60 personnes par jour ouvrable (lundi, mardi, jeudi et vendredi) de 9h30 à 12h30 à la permanence, avec un minimum de conditions : respect de l’équipe et des autres usagers et interdiction de consommation sur place. L’abstinence, le projet de sevrage, la sobriété ou d’autres considérations ne sont pas exigées (principe de l’accueil inconditionnel). Leur sont proposés du matériel de consommation réduisant les risques (seringues stériles, filtres, pailles, pipes à crack, embouts…), de prévention des infections (dépistage VIH, hépatite B et C et syphilis, distribution d’autotest VIH) et en favorisant l’accès aux soins et aux droits sociaux avec de l’aide pour les démarches administratives en vue d’obtenir une carte vitale, une carte d’identité, un titre de séjour, un logement et favoriser l’insertion ou la réinsertion professionnelle. Des maraudes sont organisées de 14h à 16h30 les lundis, mercredis et jeudis sur les grands boulevards, à Bonne Nouvelle, à Strasbourg Saint-Denis, et au jardin des Halles Nelson Mandela.

Mme Véronique L. fait remarquer que les consommateurs de crack se réunissent plutôt en soirée, la nuit et tôt le matin. Est-ce que les horaires des maraudes ne devraient pas être adaptés aux habitudes du public cible ?

Mme Sarah P. explique que le CAARUD Paris les Halles compte cinq personnels permanents qui travaillent de 9h à 17h. L’accueil du public du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 connaît une exception avec le mercredi matin qui est réservé aux femmes. L’après midi de 14h à 16h est occupé par les maraudes pendant trois jours de la semaine, les deux autres jours étant consacrés au suivi individuel lors d’entretiens personnalisés.

Mme Gaëlle D.C. présente son quotidien et ressenti personnel : sa fille scolarisée au collège Montgolfier et ses deux autres enfants scolarisé à l’école primaire Dussoubs doivent être accompagnés car ils sont confrontés aux consommateurs de crack qui campent devant la boutique de livres Boulinier au 7 boulevard de Bonne Nouvelle à 7h30 aussi bien qu’à 20h30 et au-delà. De même les rues de la Lune et Thorel sont rendue dangereuse par la présence continue des consommateurs de crack qui se montrent de plus en plus agressifs lorsqu’ils demandent 10 Euros ou bien vous proposent de vous accompagner au distributeur pour leur remettre un billet.

Mme Gaëlle D.C. craint que le déménagement du CAARUD au 76 rue de Cléry ne fasse s’ajouter à la vingtaine de consommateurs de crack déjà présents dans le quartier, ceux qui ont eu l’habitude de venir à la précédente adresse du CAARUD au 36 rue Dussoubs et qui utilisent le parking indigo Paris Réaumur Saint-Denis au 40 rue Dussoubs pour se réunir, éventuellement se prostituer et se droguer en paix sans intervention de médiateurs, soit une soixantaine en plus. Ainsi un effet boule de neige pourrait se produire, créant un triangle de consommation accrue de crack entre la rue de Cléry, la rue de la Lune, la rue Thorel, la rue Poissonnière et le boulevard de Bonne Nouvelle sans compter la rue de Mazagran dans le 10ème de l’autre côté du boulevard de Bonne Nouvelle, provoquant plus de nuisances pour les riverains, avec un accroissement des intrusions dans les halls d’immeubles en fracturant les portes d’entrée pour avoir accès à un espace propice à la consommation sans être dérangés, sans compter l’augmentation des agressions des passants par les consommateurs de crack en quête d’argent pour payer leurs doses quotidiennes. Le square Jacques-Bidault est déjà trop souvent jonché de seringues et de pipes à crack.

Mme Sarah P. mentionne que le stationnement des consommateurs devant le CAARUD est interdit, les privant de consommer sur place, évitant ainsi leur attroupement. Elle observe que seulement 20% des consommateurs de crack sont agressifs et perturbent fortement les autres. Il convient à ses yeux de demander à la police de réprimander et d’interpeller au besoin ces 20%, pour éviter qu’ils ne terrorisent les riverains. Les maraudes ramassent les seringues et les pipes à crack dans les sous-terrains des Halles. Elles pourront en faire autant dans le square Jacques-Bidault.

M. Bruno S. s’enquiert de la limitation des horaires de ventes d’alcools aux consommateurs de crack au Carrefour City au 23 boulevard de Bonne Nouvelle. La police a prévenu le gérant de respecter l’arrêté no 2023-000380 du 06 avril 2023 qui interdit la vente d’alcools après 17h. Un immeuble social de la rue de la Lune a eu sa porte d’entrée fracturée sans provoquer de réparations de la part du bailleur. Une plainte devrait être déposée.

Le commandant Diane N. mentionne que des dealers de crack sont régulièrement interpellés, au total une quinzaine, sur le secteur de Bonne Nouvelle, par des rondes de nuit fréquentes.

Les deux policiers de la brigade des réseaux franciliens mentionnent leur action de répression des consommateurs de crack aux Halles et dans le jardin Nelson Mandela, avec des arrestations de dealers en lien avec les services judiciaires.

M. Marc B. explique que la station de métro de Bonne Nouvelle a été débarrassée de ses consommateurs de crack par une action énergique des équipes de la RATP qui ont fait retirer les bancs sur lesquels ils s’étaient installés. Il y a eu un déport vers la station des Grands Boulevards avec d’anciens consommateurs qui persistent à hanter les couloirs. 297 interventions ont eu lieu dans le secteur en 2023 et 303 sur les neuf premiers mois de 2024. La situation est bien pire à Stalingrad et Jaurès. Mme Gaëlle D.C. tient à témoigner que les riverains ont constaté une réelle amélioration à la station de Bonne Nouvelle.

M. Thomas L.-P. assure que la police municipale va veiller au nettoyage du square Jacques-Bidault des seringues et des pipes à crack qui y sont abandonnés en envoyant un médiateur auprès des riverains.

Le major Sabrina B. s’étonne de ne pas recevoir plus de remontées du terrain. Pourtant il y a un mail de contact : commissariat-centre@interieur.gouv.fr et une fiche d’informations a été communiquée aux riverains.

La prochaine réunion du GPO3 sera consacrée à l’ensemble des problématiques auxquelles les riverains des conseils de quartier Sentier-Arts-et-Métiers, Marais-Archives, Marais-Place des Vosges, Temple-Enfants rouges sont confrontés.

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO3) du 23 avril 2024

Compte rendu rédigé par Gaelle D.C.

Etaient présents : 

– Laurent G. – Capitaine

– Olivier M. – Commissaire central adjoint

– Sabrina B. – Major Chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr> Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

– Jean Marc B. – Major exceptionnel Brigade territoriale de contact

– Jean-Luc M. – Brigadier Chef

– Stéphane B. – chef division Paris centre de la police municipale

– Véronique Levieux, Adjointe à la Maire de Paris chargé des seniors et des solidarités entre générations, Elue de Paris Centre, Déléguée à la Prévention, Tranquillité Publique et Vie Nocturne

– Marc B. Assistant Prévention/Chargé des relations extérieures chez RATP Groupe

– Bruno S. représentant  du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers

– Gaelle D. C. représentant l’ARQAM

 Le Capitaine Laurent G. ouvre la réunion en évoquant les chiffres d’avril : 58 patrouilles, 96 contrôles, 18 gardes à vue et 16 déferrements immédiats.

En ce moment, une équipe est présente tous les matins sur le secteur de Bonne Nouvelle. Le but est de faire place nette.

Une nouvelle cuisine à crack a été démantelée, mais il ne peut donner plus d’informations.

Le Chef Brigadier Jean-Luc M. évoque ensuite le problème du squat 15 boulevard de Bonne Nouvelle, ancienne boutique de bubble tea laissée à l’abandon. Le problème a été signalé par l’hôtel le Cléry. Il a tenté par tous les moyens de joindre les anciens propriétaires et y a finalement réussi, les squatteurs ont été virés.

Il évoque aussi le fait que les crackers se délocalisent vers la rue Montorgueil : plusieurs interpellations ont eu lieu.

Le Capitaine Laurent G. a ensuite donné la parole à Madame Gaelle D. C.

Madame Gaelle D.C. mentionne de nouveau que le quotidien des habitants est toujours rythmé par les va-et-vient des dealers et des crackers situés principalement au niveau des marches de la rue Notre Dame de Bonne Nouvelle et de plus en plus dans le parc Jacques Bidault. La Major chef Sabrina B.  indique n’avoir reçu aucuns mails sur la boite mail commissariat alors que les tracts ont été distribués dans tous les immeubles du secteur de Bonne Nouvelle.

Madame Gaelle D.C. mentionne aussi la persistance des crackers et de leurs dealers sur les quais de la ligne 8 et  9 à la station Bonne-Nouvelle malgré le renforcement des patrouilles. Monsieur Marc B. indique que ses équipes ont constaté que les crackers se sont déplacés vers les stations Grands Boulevards et Richelieu Drouot mais pas sur Strasbourg St Denis. Les camés viennent moins au contact.

 Madame Gaelle D.C. relance le sujet des horaires de vente d’alcool dès 7h du matin par Carrefour City, sujet évoqué lors de la dernière réunion GPO par Madame Levieux. Celle-ci indique que les individus sont clairement identifiés et qu’il serait peut-être opportun de demander un nouvel arrêté préfectoral interdisant la vente de boissons alcoolisées avant 9h ou 10h et après 17h au niveau de tout le boulevard. Le Capitaine va en faire la demande.

Madame Gaelle D.C. demande de nouveau la mise en place d’une caméra au pied de l’arrêt de bus afin d’avoir une vue sur les escaliers, le carrefour et vers le métro. La Major Chef Sabrina B. indique qu’il y a une caméra installée depuis peu à l’angle du boulevard de Bonne Nouvelle et de la rue d’Hauteville.

Le Capitaine Laurent G. termine la réunion en indiquant que plusieurs maraudes spécialisées se répartissent le territoire, qu’ils poursuivent leurs efforts et continueront sans relâche de traquer les crackers et les dealers.

Compte-rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO3) du 31 janvier 2024

Compte rendu rédigé par Gaelle D. C.

Etaient présents : 

Marc C. – Commissaire central de Paris Centre

Olivier M. – Commissaire central adjoint

Laurent G. – Capitaine

Sabrina B. – Major Chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr>

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

  • Jean Marc B. – Major exceptionnel Brigade territoriale de contact
  • Jean-Luc M. – Brigadier Chef

Stéphane B.- Chef de la division territoriale de Paris Centre DPMP

Marc B. · Assistant Prévention/Chargé des relations extérieures chez RATP Groupe

Véronique L. Adjointe à la Maire de Paris chargée des Seniors et des solidarités entre les générations, Élue de Paris Centre, Déléguée à la Prévention, Tranquillité Publique et Vie Nocturne

Sabrina J., association Village Bonne Nouvelle

Gaelle D. C. représentant l’ARQAM (Association pour la Renaissance du Quartier Arts-et-Métiers)

Thierry G. syndic Cabinet parisien d’administration de biens

Le nouveau commissaire central de Paris Centre Marc C. a pris ses fonctions début décembre. Auparavant, il officiait dans le 19e arrondissement, la problématique du crack est pour lui un sujet bien connu.

Thierry G. (syndic de plusieurs copropriétés, notamment 8/10 rue Saint Marc) a pris la parole et a indiqué :

– que le phénomène est plutôt récent,

– que les dealers/consommateurs squattent le sous-sol de l”immeuble qui est malheureusement pour les habitants, accueillant car chauffé. C”est devenu leur point de chute,

– qu’ils forcent les portes des toilettes et des douches dans les étages supérieurs,

– qu’il est très facile de rentrer dans l’immeuble car il y a beaucoup de passage. Les toxicomanes rentrent derrière les habitants malgré plusieurs caméras (les caméras ne sont plus un obstacle),

– qu’il est difficile de sécuriser les entrées notamment à cause du volume du passage,

– que les habitants ont peur de descendre,

– que lors de la prochaine réunion de copro, Thierry G. va faire des suggestions :

– installer une grille pour essayer de les dissuader d’entrer,

– faire appel à un vigile,

– nettoyer le sous-sol encore plus souvent mais cela entraîne des coûts

Le commissaire central Marc C. lui demande de le tenir au courant des propositions qui seront retenues lors de la réunion des copropriétaires du 8/10 rue Saint Marc. Il sait qu’actuellement cet immeuble est problématique de par ses multiples entrées. Il indique qu’il y a souvent des patrouilles suivies d’interpellations.

Sabrina J. a ensuite remercié les forces de l’ordre pour leurs implications respectives.

Nous avons pris la parole à tour de rôle afin d’évoquer nos problématiques concernant le secteur Bonne Nouvelle/Sentier.

– Nous avons abordé la problématique du Carrefour city au 23 boulevard de Bonne Nouvelle qui vend de l’alcool dès 7h aux toxicomanes alors que bien souvent ils sont dèjà en état d’ébriété et même parfois après 17h en soirée en contravention avec l’arrêté no 2023-000380 du 6 avril 2023 qui en interdit la vente de 17h à 7h du matin. Nous avons précisé que ce n’était en rien la faute des employés qui face à des toxicomanes de plus en plus agressifs n’avaient guère le choix. Nous voulions mettre en évidence la part de responsabilité de leur employeur. Carrefour city est l’un des seuls commerces à ne pas avoir de vigile et la sécurité des employés peut être menacée.

En réponse, un rdv va être pris avec le gérant afin d’en discuter avec lui et lui mettre un peu la pression. Un renforcement de la présence policière va être aussi mis en place à l’aube.

Véronique L. suggère de peut-être revoir les heures d’autorisation de vente de boissons alcoolisées le matin.

Nous avons également évoqué :

– l’agressivité des toxicomanes qui ne cesse de monter crescendo depuis quelques temps.

– notre sentiment d’insécurité malgré une présence déjà renforcée de la police municipale et nationale. Certaines personnes n’osent plus sortir de chez elles le soir. Nous avons évoqué entre autres l’attroupement devant Boulinier au 7 boulevard de Bonne Nouvelle (plus d’une vingtaine de toxicomanes le soir). Nous avons précisé qu’auparavant ils se cachaient un peu, mais là c’est crack party à ciel ouvert.

– même sentiment d’insécurité pour le métro. Nous avons remarqué que la RATP sûreté était présente et que leurs équipes étaient plus étoffées mais malgré cela, nombreux sont les usagers qui n’osent plus emprunter la ligne 9. Ceux qui le font quand même indiquent que le matin vers 7h30/8h00 ils voient un peu moins la RATP sûreté.

– le problème des marches de la rue Notre Dame de Bonne Nouvelle qui est un lieu propice pour les toxicomanes et leurs petites affaires, à proximité du métro et à deux pas du Carrefour city.

– la saleté s’accumule dans nos rues alors que ce n’est pas le cas dans d’autres quartiers. Comment l’expliquer ?

– les arrêtés concernant l’interdiction de regroupement des consommateurs de cocaïne base et l’interdiction de vendre de l’alcool à partir de 17h seront-ils reconduits ?

En réponse, la police aussi a constaté que les toxicomanes étaient plus agressifs qu’auparavant mais ne saurait expliquer pourquoi pour le moment. En ce qui concerne l’insécurité, le commissaire central Marc C. nous indique qu’il y a des passages de la BAC le soir. Il souligne que le soir la BAC les disperse mais à peine partie, ils reviennent. Il entend notre désarroi, sait que malgré tous les dispositifs mis en place, cela n’est pas suffisant et précise qu’il ne “lâchera rien” !

Concernant l’insécurité dans le métro, la surveillance RATP a été renforcée. Marc B. chef de la sécurité RATP nous explique que ses équipes sont mobilisées au niveau des trois stations de métro : Bonne Nouvelle, Grands Boulevards et Strasbourg Saint Denis. Il soumet l’idée que ses équipes soient présentes à l’ouverture des grilles. Il va faire un point avec ses équipes.

Les marches de la rue Notre Dame de Bonne Nouvelle restent un éternel problème ! Aucune solution pour le moment.

Véronique L. a pris la parole concernant le sujet de la propreté. Pour elle, il ne s’agit pas d’une insuffisance de passages de la voirie mais plutôt de riverains qui jettent leurs encombrants à la sauvage et leurs déchets sur le trottoir.

Concernant la reconduction de l’arrêté pour l’interdiction de vente d’alcool, la police va se renseigner. Concernant celui sur l’interdiction de regroupement des consommateurs de cocaïne base, il sera normalement reconduit.

Pour conclure, le commissaire central Marc C. a l’air d’être vraiment concerné par le sujet. Il a été très à l’écoute et nous avons ressenti une réelle volonté de sa part d’entreprendre des actions. Des tracts vont être distribués ces prochains jours dans nos boites à lettres.

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO3) du 23 novembre 2023

Compte rendu rédigé par Michel A.

Etaient présents : 

  • Olivier M. – Commissaire central adjoint
  • Laurent G. – Capitaine
  • Sabrina B. – Major Chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  
  • PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr> Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51
  • Jean Marc B. – Major exceptionnel Brigade territoriale de contact
  • Emmanuel D.- Major police administrative
  • Jean-Luc M.- Brigadier Chef accompagné d’une stagiaire
  • Stéphane B. – Chef de la division territoriale de Paris Centre DPMP
  • Véronique L. Adjointe à la Maire de Paris chargée des Seniors et des solidarités entre les générations, Élue de Paris Centre, Déléguée à la Prévention, Tranquillité Publique et Vie Nocturne
  • Youval A. et son adjoint, Mémorial de la Shoah
  • Loïc C. représentant l’ADOMA 32 rue Béranger 75003 Paris
  • Philippe L. – représentant « Vivre le Marais ! »
  • Guillaume R. co-président du conseil de quartier Marais-Archives
  • Laurence D.-F. co-présidente du conseil de quartier Marais-Place des Vosges
  • Catherine T. représentant le conseil de quartier Temple-Enfants rouges
  • Bruno S. co-président du conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers
  • Camille G. représentant l’association des commerçants de la rue de Bretagne (3ème) (Philippe G. président)
  • Marc H. et Michel A. représentant l’ARQAM (Association pour la Renaissance du Quartier Arts-et-Métiers)

Le commissaire Olivier M. annonce l’arrivée d’un nouveau chef du 1er district de la DTSP 75, M. C., en remplacement de M. Blaise L.

M. Youval A.représentant le Mémorial de la Shoah prend la parole pour rendre compte de la situation sécuritaire autour du Mémorial qui reste sous contrôle. Le commissaire Olivier M.signale l’attention particulière apportée par les forces de l’ordre depuis le 7 octobre dernier à la protection des 9 synagogues de Paris surveillées 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Mme Véronique L. mentionne que la police municipale veille aussi sur les lieux cultuels juifs. Les signalements contre les tags antisémites sont remontés par l’application Dans Ma Rue et traités en priorité. Le commissaire Olivier M. mentionne qu’il est possible de les signaler aussi en appelant le 17 et le 3430, de déposer une main courante ou une plainte. Il y a eu 850 alertes à la bombe à Paris depuis le 7 octobre dernier.

Mme Catherine T. représentant le conseil de quartier Temple-Enfants rouges, annonce la tenue du vide grenier réunissant les conseils de quartier Temple-Enfants rouges et Sentier- Arts-et-Métiers au carreau du Temple le 9 décembre 2023. Elle demande de ne pas verbaliser le stationnement de deux camions devant le carreau pour apporter des articles et reprendre les invendus. Mme Catherine T. signale à nouveau des collégiens turbulents rue de la Corderie à proximité du collège Pierre Jean de Béranger : ils se disputent violemment et cassent des vélos garés à proximité. Le brigadier chef Jean-Luc M. a rencontré la principale à ce sujet qui a promis de faire passer le message de sanctions à venir en cas de continuation des troubles par les professeurs principaux des classes concernées (4ème et 3ème). Mme Catherine T. mentionne la tenue de méchoui et barbecue le soir rue de la Corderie dans un local en travaux de rénovation au-dessus de l’ancien restaurant Le Carreau, ce qu’elle considère comme dangereux et susceptible de déclencher un incendie. Le commissaire Olivier M. lui propose d’appeler le 17 en cas d’urgence. Mme Catherine T.mentionne qu’elle a attendu 17 minutes avant d’obtenir une réponse du 17 récemment. Le commissaire Olivier M. lui répond que si elle considère que son temps d’attente est excessif et qu’il y a donc un problème d’accueil téléphonique, lié éventuellement à une faute professionnelle, ceci peut l’amener à faire un signalement sur la plate-forme de l’IGPN si elle le souhaite : https://www.interieur.gouv.fr/contact/signalement-igpn

M. Philippe L. représentant l’association « Vivre le Marais ! » évoque le succès rencontré par l’opéra Carmen de Bizet présenté à la cathédrale Sainte Croix des Arméniens le 10 octobre dernier avec 150 spectateurs et le prochain concert de musique le 22 janvier 2024.

M. Michel A. représentant l’ARQAM, présente les doléances des riverains du 21-23 boulevard de Bonne Nouvelle confrontés à l’augmentation du nombre de toxicomanes qui les importunent voire les agressent aussi bien dans les couloirs de la station de métro de Bonne Nouvelle qu’aux alentours sur les marches de la rue de Notre Dame de Bonne Nouvelle, devant le Carrefour city sans oublier le square Bidault rue de la Lune. Les demandes des riverains concernent d’abord l’obtention d’une ligne directe sans passer par le 17 pour réclamer l’intervention la plus rapide possible d’une patrouille de police en cas d’agression par un toxicomane, puis l’installation d’une caméra supplémentaire à l’arrêt des bus près du Carrefour city et enfin la communication mensuelle du nombre de contraventions infligées aux toxicomanes, d’interpellations de vendeurs de crack et de démantèlement de cuisines à crack.

Le commissaire Olivier M. répond qu’il n’est pas d’accord pour allouer un numéro d’appel spécial pour les riverains souffrant de leur cohabitation forcée avec les toxicomanes parce que tous les habitants des autres quartiers de Paris Centre devraient également pouvoir utiliser ce numéro, ce qui l’embouteillerait. Par ailleurs le commissaire Oliver M. mentionne le mail de contact du commissariat de Paris Centre avec une réponse dans les 5 jours : commissariat-centre@interieur.gouv.fr avec copie éventuellement sur le mail du commissaire.

L’arrivée du nouveau chef du 1er district de la DTSP75 pourrait modifier le refus du commissaire M. d’attribuer un numéro direct d’appel (équivalent à un bouton rouge) aux riverains autour du métro de Bonne Nouvelle qui restent pour l’instant confrontés aux blocages habituels (temps d’attente très long, résultat aléatoire constaté dans les heures qui suivent l’appel à l’aide pour obtenir le passage d’une patrouille) quand ils appellent le 17.

En ce qui concerne l’exploitation des caméras de vidéoprotection, le commissaire Olivier M.
affirme que la présence d’une caméra positionnée au 11 boulevard de Bonne Nouvelle (no 76166) permet de voir ce qui se passe autour du Carrefour city au 23 boulevard de Bonne Nouvelle tout comme la caméra positionnée au coin des rues de la Lune et de Notre Dame de Bonne Nouvelle (no 02033) permet de voir ce qui se passe sur les marches de la rue de Notre Dame de Bonne Nouvelle aussi bien que dans le square Bidault grâce à l’utilisation du zoom. Ainsi il n’est pas nécessaire d’ajouter une autre caméra selon le commissaire M..

Le commissaire Olivier M. a mentionné la possibilité à plus ou moins long terme, de la création d’un GLTD (groupe local de traitement de la délinquance) dans une structure soit territoriale, soit thématique. Il a souligné qu’il appartient au Procureur de la république et au directeur de la DSPAP, en lien avec les partenaires d’annoncer et d’organiser la création de ce genre de structure. Le commissaire Olivier M. a évoqué le fait que ce pourrait être un solution envisageable intéressante à l’avenir pour traiter la problématique du crack. Le capitaine G. participe aux rondes qui partent de la place Auguste Baron dans le 19ème arrondissement avec un car de police d’où descendent des patrouilles qui vont surveiller les endroits où se rassemblent les toxicomanes dans le 18ème, le 19ème, le 9ème, le 10ème et le 2ème. Le capitaine G. retrouve les mêmes toxicomanes qui continuent à hanter ces lieux bien identifiés auxquels s’ajoutent malheureusement de nouveaux consommateurs et tout ceci sans espoir de sortie de leur addiction par manque de volonté ou même d’envie de changer de vie de leur part.

Un bémol considérable : le commissaire Olivier M. mentionne que les amendes forfaitaires peuvent être infligées aux consommateurs de cannabis, d’ecstasy, de MDMA, de cocaïne mais pas de crack ! Que faire à part les disperser ? Ce qui ne résout pas le problème du retour incessant des toxicomanes sur les lieux où ils consomment d’habitude du crack. La question des amendes dissuasives pour la consommation de crack reste donc non résolue à ce jour. Toutefois l’arrêté 2023_1422 portant interdiction des regroupements de consommateurs de cocaïne base dans certains secteurs de Paris et de la Seine-Saint-Denis, inclut la zone de Bonne Nouvelle autour de la station de métro, est en vigueur du 18 novembre au 19 décembre 2023 et sera renouvelable mois après mois.

Malgré le fait que le commissaire Olivier M.n’a pas le droit de communiquer des chiffres selon les instructions reçues de la Préfecture de police, il accepte de livrer quelques informations : 130 interpellations ont eu lieu depuis le début de l’année pour vols avec violence et 55 interpellations pour usage et trafic de drogues. Dans ce dernier cas les interpellations après la garde à vue s’accompagnent d’injonctions thérapeutiques pour les consommateurs, les dealers de rue et les grands dealers étant du ressort de la police judiciaire dont les statistiques ne lui sont pas disponibles.

Le commissaire Olivier M. présente le major D. chef de la police administrative avant d’ajouter que Paris Centre compte 3500 établissements avec des licences III et IV (cafés et restaurants) soit 10% de la totalité des établissements français de même type. Dans le cadre des missions du CODAF (comité opérationnel départemental anti-fraude), consistant à cordonner les services de l’Etat (police, gendarmerie, administrations préfectorale, fiscale, douanière et du travail) et les organismes locaux de protection sociale (Pôle emploi, URSSAF, caisses d’allocations familiales, d’assurance maladie et de retraite, la MSA) afin d’apporter une réponse globale et concertée aux phénomènes de fraude, qu’ils concernent les prélèvements obligatoires ou les prestations sociales, le service du major D. intervient essentiellement sur le travail dissimulé par les gérants problématiques des salons de coiffure, restaurants, boutiques de cosmétiques, épiceries.

M. Michel A. représentant l’ARQAM fait remarquer que sur les 17 salons de coiffure identifiés dans le quartier, seuls quatre ont les compétences professionnelles requises en étant inscrits au registre des métiers de la chambre de commerce et de l’artisanat de Paris (CMA). Pourtant la direction départementale de la protection de la population (DDPP) n’effectue pas les contrôles demandés. L’explication fournie par le major D. est qu’il suffit qu’il y ait un employé avec les compétences professionnelles requises pour exempter les autres employés de les avoir. M. Marc H. représentant l’ARQAM mentionne l’ouverture illégale de certains salons de coiffure dans le quartier le dimanche bien qu’il les ait signalés auprès de l’inspection du travail quai de Jemmapes. L’ arrêté préfectoral prescrivant le repos dominical aux salons de coiffure ne peut pas être contourné à moins d’obtenir l’accord du maire jusqu’à cinq dimanches par an, à condition que le chef d’entreprise accorde des compensations aux salariés. M. Marc H. constate un certain laxisme dans l’application de l’arrêté préfectoral interdisant le travail dominical aux salons de coiffure.

N’abordant pas les questions de sécurité sanitaire des produits cosmétiques utilisés souvent importés de Chine et cancérigènes, le major D. se concentrant sur la traque du travail dissimulé, applique le barème suivant : pour chaque employé repéré non déclaré à l’URSSAF et/ou en situation irrégulière, la sanction est de 9 jours de fermeture administrative à faire valider par le Procureur qui la met en œuvre par l’intermédiaire de la police. Des fermetures administratives ont été récemment infligées à un restaurant rue Sainte Apolline (30 jours), un salon de coiffure rue Saint-Martin (20 jours) et une autre salon de coiffure rue Blondel (30 jours).

La mono-activité engendre des nuisances de voisinage par les rabatteurs qui s’agglutinent autour de ces boutiques problématiques dans les rues Sainte Apolline, Blondel et le haut de la rue Saint-Martin. L’ARQAM dépose des mains courantes hebdomadaires entre mai et octobre chaque année à cause des nuisances sonores et sécuritaires causées par ces boutiques. Il est possible de poursuivre leurs gérants pour troubles à l’ordre public (tapage, bagarres, beuveries malgré l’arrêté anti-alcool no 2022-00196 du 28 février 2022).

Mme Véronique L. mentionne l’arrêté préfectoral no 2023-000380 du 06 avril 2023 spécifique au boulevard de Bonne Nouvelle qui interdit la consommation d’alcools dans la rue à partir de 11 heures du matin et de leur vente à partir de 17 heures qui produit un effet d’aubaine sur les boutiques dans le 2ème arrondissement avec une licence III qui profitent de cette interdiction pour vendre plus d’alcools entre 17h et 21h qui est le créneau qui leur est ainsi accordé par l’arrêté no 2022-00196 du 28 février 2022 qui concerne leur zone géographique. Ne faudrait-il pas étendre le périmètre de l’arrêté préfectoral no 2023-000380 du 06 avril 2023 sur une bonne partie du 2ème arrondissement ?

Mme Véronique L.met en exergue l’action de la police municipale créée depuis deux ans et qui intervient dans le secteur de Bonne Nouvelle pour disperser les toxicomanes. M. Stéphane B. chef de la police municipale de Paris Centre mentionne qu’il mobilise ses agents à vélos pour disperser les toxicomanes le jour et la nuit au square Bidault et devant la crèche Thorel, de même que devant la pharmacie et la boulangerie proches. S’il y a interpellations, les prévenus sont amenés au commissariat.

Mme Véronique L. mentionne les maraudes dédiées aux toxicomanes et organisées par l’association Charonne, en marge du travail mené par l’association Gaia sur le terrain, en vue de les orienter vers des dispositifs de prise en charge et de les mettre en contact avec des travailleurs sociaux, alors que la plupart d’entre eux sont complètement désocialisés. La camionnette de l’association Charonne qui se gare près de la station de métro de Bonne Nouvelle distribue pipes et galettes de crack gratuitement aux toxicomanes avec l’accord de la préfecture de police et selon le dispositif de consommation à moindre risque du plan crack.

Les commerçants sont confrontés aux toxicomanes qui viennent mendier de la nourriture ou bien tentent de voler des produits alimentaires sur les étalages. La réaction des commerçants est tantôt de les chasser tantôt de leur donner quelque chose à manger et de façon générale ne pas porter plainte ni même de déposer une main courante.

M. Marc H. mentionne un cas d’affichage sauvage sur un mur de l’impasse de la planchette le 12 juillet dernier. L’employé de l’entreprise “Urban Act” (https://www.urbanact.com/fr) lui a expliqué que sa société est spécialisée dans l’affichage illégal et que la ville de Paris est au courant et refacture le décollage des affiches à cette entreprise qui elle-même la surfacture à ses clients. M. Marc H. a appelé la police municipale au 3975 pour essayer de faire prendre cet employé en flagrant délit. Non seulement aucune équipe ne s’est déplacée mais de plus il lui a été affirmé que la police municipale n’intervenait pas dans ce cas de figure. M. Stéphane B. explique que le montant des contraventions est trop bas et n’est donc pas suffisamment dissuasif.

M. Bruno S. co-président du conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers mentionne la déambulation organisée récemment par Mme Véronique L. et qui a examiné la configuration des marches rue Notre Dame de Bonne Nouvelle sur lesquelles les toxicomanes s’installent à demeure, les salissant et les souillant sans cesse. Il faudrait envisager de les modifier pour tenter de restreindre ce type d’usages. Une consultation d’étudiants en architecture sera organisée par le conseil de quartier avant d’en référer aux ABF.

M. Bruno S. évoque ensuite le Noël solidaire organisé le 9 décembre prochain rue Léopold Bellan.

M.Bruno S. mentionne ensuite les embarras de la circulation rue Papin où les voitures passent alors qu’il s’agit d’une rue piétonnière devant le théâtre de la Gaîté lyrique. Il faudrait remettre deux plots même rétractables dans leurs emplacements. Le service DMR ne prend pas ce type de demande en charge. Il faudrait en référer à Florent Giry.

M. Bruno S. évoque enfin la question des tags en hauteur au-delà des 4 mètres gérés par l’application Dans Ma Rue. Les copropriétés sont confrontées à des tagueurs qui reviennent sur les murs pignons qu’ils ont salis une première fois et après que ces murs pignons aient été nettoyés à grand frais, les souillent de nouveau, provoquant le découragement des copropriétaires dont les assurances collectives ne peuvent plus les rembourser. Le commissaire Olivier M. pense que le phénomène des tagueurs est sociétal et impossible à contrôler une fois installé. Selon la théorie de la vitre brisée, un tag appelle un autre tag, soit on les efface tous soit on les laisse proliférer. M. Michel A. reprend la parole une dernière fois pour évoquer le cas de son immeuble où les tagueurs sont sortis sur la façade depuis une appartement loué sur Airbnb au premier étage. Outre la question de l’exploitation des signatures des tagueurs dont la police ne semble pas vouloir prendre en compte l’authenticité pourtant vérifiable sur une base de données de tous les tagueurs mise à jour régulièrement : https://www.maquis-art.com/ ne serait-il pas possible de retrouver l’identité du tagueur à partir du registre du loueur de l’appartement puisque la date où le tag a été fait est connue ? Le commissaire Olivier M. répond qu’il y a trop de plaintes en souffrance, évoquant le chiffre de 40 000 non traitées faute de temps au commissariat de Paris Centre, pour pouvoir envisager de creuser une piste pareille pour un dommage relativement bénin. M. Michel A. ne s’élève pas contre cette constatation mais envisage de continuer à investiguer avec l’aide du capitaine G. et en contactant l’association des usagers de Dans Ma Rue (AMR) pour voir s’ils gardent trace des tags signés des tagueurs les plus compulsifs comme DION par exemple aux centaines d’occurrence par mois, afin de pouvoir bâtir des dossiers conséquents à présenter au Procureur.

M. Loïc C. représentant l’ADOMA mentionne la présence de squatteurs dans les derniers étages des parties communes, principalement les escaliers, de son immeuble au 32 rue Béranger, avec des ordures et des déjections de toutes sortes abandonnées sur place. Le commissaire Olivier M. fait remarquer qu’il faudrait installer une fermeture de la porte d’entrée plus efficace mais M. C. ne peut pas le faire vu que la porte est classée. Il doit faire une demande aux ABF en mentionnant les problèmes rencontrés.

M.Guillaume R. co président du conseil de quartier Marais-Archives et propriétaire de l’Hôtel du Vieux Marais 8 rue du Plâtre 75004 Paris, mentionne les problèmes récurrents dans sa rue et la rue voisine Simon-le-Franc avec des trafics de drogue, de la prostitution, le cas déjà noté de l’immeuble 8 bis rue de Montmorency où des trafics de drogue ont été signalés à l’arrière de la trésorerie publique. Le major B. répond qu’il y a des suspicions vis à vis des habitants de cet immeuble social qui appartient à la ville de Paris et que des investigations sont en cours en particulier au 2ème étage.

M.Guillaume R. évoque sa crainte suite au courrier de l’ADAC (Association pour la defense et l’animation des commerces et entreprise du quartier Montorgueil) qui souhaite innover pendant les JO en installant des tables et assises dans les rues Montorgueil et des Petits Carreaux, destinées à la consommation d’alcools avec création de fans zones et qui peuvent gêner la circulation. Le commissaire Olivier M. répond qu’il faut traiter cette question dans le cadre du conseil de quartier Halles Beaubourg Montorgueil.

M. Guillaume R. se plaint des décorations en fleurs artificielles qui abondent au-dessus de trop nombreuses devantures transformant le Marais en Disneyland. Il y a selon lui risques d’incendies. La police ne peut pas intervenir sauf s’il y a une entrave à l’intervention des pompiers. La direction de l’urbanisme de la ville de Paris peut donner un avis en accord avec les Architectes des bâtiments de France (ABF). L’autorisation de la copropriété est également indispensable.

M.Guillaume R. mentionne la mésaventure qui lui est advenue lorsqu’en vélo il a pénétré dans le tunnel des Tuileries depuis la place de la Concorde à minuit trente : il n’a pas pu atteindre la voie Georges Pompidou sur les quais de la Seine parce que la grille avait été fermée. En retournant au point de départ du tunnel il a constaté que la grille en avait également été fermée. Il lui a fallu attendre les secours appelés par le 17 pour lui permettre de sortir.

Mme Laurence D.-F. coprésidente du conseil de quartier Marais-Place des Vosges mentionne la présence de squatteurs au 13 rue de Thorigny, les tentes de migrants devant l’Hôtel de ville, l’école Saint Merri et sur la place des Vosges. Le commissaire Olivier M. précise qu’une personne sans abri et qui vit dans la rue n’est pas passible d’une amende. Une tente de migrant ou de SDF est considérée comme un domicile, ce qui en droit civil français a une valeur juridique; un policier n’a pas le droit de l’enlever, ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut pas retirer certains encombrants ou déchets autour.

Mme Laurence D.-F. note que la circulation des cyclistes s’est améliorée rue Saint Antoine. Le commissaire Olivier M. précise qu’il y a eu un mort causé par un cycliste récemment sur les quais de Seine. Il y a eu 7 accidents mortels de cyclistes à Paris en 2023. Il faudrait imposer un casque à tous les cyclistes selon le commissaire Olivier M. Tous les sens interdits ne peuvent pas être empruntés par les cyclistes, il faut qu’il y ait une signalisation les autorisant à le faire.

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO3) du 26 septembre 2023

Compte rendu rédigé par Gaelle D.C.B.

Etaient présents : 

– Laurent G. – Capitaine

– Sabrina B. – Major Chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr>

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

– Jean Marc B. – Major exceptionnel Brigade territoriale de contact

– Emmanuelle B. chef BPS jour

Stéphane B. chef DT du centre de police municipale

– Jimmy B., Adjoint au maire de Paris Centre, en charge de la jeunesse et de la vie étudiante, de l’animation locale, des métiers de la mode et des créateurs, également référent aux conseils de quartier.

– Paule M., membre du conseil d’administration de « Vivre le Marais ! »

Ann B. co-présidente et représentant le conseil de quartier Marais-Archives

– Laurence D.-F.co-présidente et représentant le conseil de quartier Marais-Place des Vosges

– Dominique L. représentant le conseil de quartier Temple-Enfants rouges

– Fabienne W. membre du bureau du conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers

– Gaelle D. C. B. représentant l’ARQAM

Le capitaine G.ouvre la réunion en évoquant les émeutes mi-juillet aux Halles, l’activité a été très soutenue durant cette période. Depuis septembre il a été de nouveau très sollicité par les habitants de Bonne Nouvelle. De nombreuses photos et vidéos ont été envoyées, montrant le retour des toxicomanes.

Le capitaine évoque ensuite le problème des crackers et de leurs dealers aux 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle. Depuis le 1er septembre 2023, 171 passages sur site aussi bien le jour que la nuit ont été effectués par la police ainsi que 3 passages par jour de la police municipale. Il s’agit toujours d’une lutte acharnée contre un fléau qui s’intensifie sans cesse.

Le capitaine G.a ensuite donné la parole à Mme W. et Mme D. C. pour qu’elles parlent de leur quotidien au 21/23 boulevard de Bonne Nouvelle. Elles ont expliqué que leur quotidien était :

  • rythmé par les va-et-vient des dealers et des crackers situés principalement au niveau des marches de la rue Notre Dame de Bonne Nouvelle,
  • qu’une seringue avait été retrouvée devant l’école Beauregard,
  • que les enfants jouaient souvent à proximité de pipes à crack dans le parc Jacques Bidault,
  • que les toxicomanes se trouvaient souvent devant l’église rue de la Lune,
  • qu’ils remontaient de plus en plus autour de la crèche Thorel et de la rue Poissonnière,
  • par la persistance des crackers et de leurs dealers sur les quais de la ligne 9 dans les stations Strasbourg Saint-Denis et surtout Bonne-Nouvelle.

Le capitaine G. mentionne les interventions de la BAC et des agents de la sûreté de la RATP à coordonner pour prendre sur le fait les dealers. Aucun chiffre d’interpellations et d’inculpations de dealers n’est communiqué par le capitaine G.

Mme Gaelle D. C. demande de nouveau si les riverains pourraient avoir un contact privilégié et ainsi obtenir un numéro direct pour appeler et demander le passage d’une patrouille de police et une adresse mail comme dans le 10ème (allo j’écoute). Le capitaine G. va se renseigner auprès du 10ème afin de savoir si il s’agit bien d’une ligne directe ou d’une plate forme Le major B. indique qu’il est compliqué de créer une adresse mail spécialement dédiée aux doléances des riverains depuis la mutualisation des 4 arrondissements. Il faudrait une personne dédiée à cela.

Mme Gaelle D.C. demande la mise en place d’une caméra au pied de l’arrêt de bus afin d’avoir une vue sur les escaliers, carrefour et vers le métro. Le Capitaine G. va se renseigner.

Mme Fabienne W. soulève aussi le problème des graffitis en haut des immeubles-. Le capitaine G. lui indique que deux tagueurs (Six Sax et Choko) ont été condamnés à une forte amende. Mme Dominique L. rebondit en indiquant qu’une demande de mur peint a été faite à la Mairie mais que celle-ci a refusé et pendant ce temps les graffeurs eux s’en donnent à cœur joie.

Mme Dominique L. représentant le conseil de quartier Temple-Enfants rouges alerte sur un nouveau jeu dangereux qu’elle a pu observer devant le collège Béranger. Un enfant est immobilisé au sol pendant que d’autres le tapent. Elle demande s’il est possible de venir au sein de l’école faire de la prévention. Le major B. lui répond qu’ils le font déjà.

Mme Dominique L. parle également des problèmes d’affichages sauvages.

Mme Dominique L. rapporte aussi que la place de la République la nuit est « la cour des miracles » surtout rue du Faubourg du Temple. Elle raconte qu’en semaine, elle s’est faite « embêter » et qu’elle a essayé de joindre le 17 mais que malheureusement au bout de 10-15 min personne n’avait répondu à son appel. Elle a eu peur !

Mme Anne B. co-présidente et représentant le conseil de quartier Marais-Archives informe qu’au 8 rue de Montmorency un trafic de stupéfiants s’est installé juste en face d’une crèche, qu’ils placent leur drogue dans les placards de la crèche, qu’un carreau a même était cassé.

Mme Laurence D.-F. co-présidente et représentant le conseil de quartier Marais Vosges, reprend le sujet de trafic de drogue, concernant le quartier Marais Vosges.

Mme Anne B. co-présidente et représentant le conseil de quartier Marais-Archives évoque les problèmes d’affichages sauvages sur les boutiques fermées et du non-respect des heures de fermeture des terrasses estivales. Les bars/cafés ferment en général vers 2h du matin alors que les livraisons de marchandises commencent à partir de 6 heures du matin. Ce qui laisse peu de temps pour dormir. Les rues sont sales, beaucoup de mégots par terre, de bouteilles de bières.

Le chef de la police municipale répond qu’il y a eu de très nombreuses verbalisations mais le montant n’est pas assez dissuasif : seulement 135 euros. Depuis le 1/1/2023 4500 PV ont été infligés. Si le bar ou le café ne respecte toujours pas les horaires, des sanctions administratives plus lourdes peuvent être prises à hauteur de 500 euros et enfin comme sanction ultime il peut être envisagé le non renouvellement de l’autorisation de terrasse pour l’année suivante.

Mme Paule M. représentante de Vivre le Marais ! demande le retour du totem mobile de la police municipale qui est un lieu de rencontre avec les riverains mis en mesure de dialoguer ainsi avec les agents et d’exprimer leurs demandes de vive voix.

Dans les questions : est-ce possible d’avoir un tableau commun pour toutes les associations et conseils de quartiers pour pouvoir lister et mutualiser leurs demandes ? Le capitaine G. répond qu’il faut en faire la demande auprès de la Mairie.

Il y a eu très peu de contrôles et d’amendes cet été pour les fraudes fiscales et sociales. Le capitaine G. devrait envoyer à l’ARQAM la liste des fermetures administratives décrétées et mises en action durant cette période.

Le capitaine G. indique que Paris Centre, le 10eme et le 9e vont mutualiser leurs efforts pour continuer leur lutte acharnée contre les toxicos.

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO3) du 27 juin 2023

Ce compte rendu est rédigé par Michel A. Dominique L. et Bruno S.

Etaient présents : 

Laurent G. – Capitaine

Sabrina B. – Major et Céline A. -Brigadier Chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

Jean Marc B. Major exceptionnel Brigade territoriale de contact

Delphine F., police municipale du centre de Paris

Véronique L., Adjointe à la Maire de Paris chargée des Seniors et des solidarités entre les générations, Élue de Paris Centre, Déléguée à la Prévention, Tranquillité Publique et Vie Nocturne

– Jimmy B., Adjoint au maire de Paris Centre, en charge de la jeunesse et de la vie étudiante, de l’animation locale, des métiers de la mode et des créateurs, également référent aux conseils de quartier.

Franck F., Directeur de la sécurité au Crédit municipal

Rémi C. Directeur exécutif du SNEG

Loïc C. représentant l’ADOMA 32 rue Béranger 75003 Paris

Laurence D.-F. représentant le conseil de quartier Marais-Place des Vosges

Dominique L. représentant le conseil de quartier Temple-Enfants rouges

Guillaume R. représentant le conseil de quartier Marais-Archives

Bruno S. coprésident du conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers

Michel A. représentant l’ARQAM

Le capitaine G. ouvre la réunion en rendant compte de l’interpellation de l’incendiaire de 24 voitures rues Meslay et Notre-Dame-de-Nazareth les nuits du 3 au 4 mai puis du 4 au 5 mai et qui a été pris sur le fait quand il a récidivé la nuit du 31 mai au 1er juin.

Le capitaine évoque ensuite le problème des crackers et de leurs dealers aux 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle. Depuis le 1er juin 2023, 136 passages sur site aussi bien le jour que la nuit ont été effectués par la police. Il s’agit d’une lutte acharnée contre un fléau qui réapparaît sans cesse.

Dominique L. (conseil de quartier Temple-Enfants rouges) fait état des rapides mutations économiques en cours dans le quartier et de leurs conséquences : augmentation exponentielle des nuisances sonores, restriction du droit des habitants à l’espace public. Elle choisit de l’illustrer par un exemple. Samedi dernier après-midi, les riverains découvrent que la rue des Gravilliers est fermée à la circulation tout l’après-midi. L’espace étroit de la rue est saturé par les attroupements et la musique électronique à pleine puissance. Un de ces innombrables nouveaux cafés très en vogue, « The coffee » a organisé un événement promotionnel conjointement avec un styliste. Est-ce que les habitants qui subissent un tel déferlement de décibels, une rue devenue impraticable pour les poussettes, les vélos, les sacs des courses du samedi, bref les usages habituels d’une rue, ne pourraient pas être prévenus au minimum ?

Dominique L. précise qu’il est fréquent à présent pour les gérants des galeries de les louer pour des événements ponctuels de telle sorte que ces rentrées d’argent permettent d’alléger la charge du loyer. Les conséquences se font toujours au détriment des riverains, occupations (usurpation) de ces petites rues étroites qui font caisses de résonance, nombreux déchets, en particulier accumulation de mégots.

Par ailleurs, et les nuisances sont malheureusement cumulatives, la multiplication des Airbnb dans ces rues engendre des soirées bruyantes interminables (2 et 3h du matin). Dans le contexte des fortes chaleurs où les fenêtres sont ouvertes, ces comportements rendent la vie des habitants insupportable en particulier celle des plus vulnérables. Ce quartier serait-il « interdit » à tout autre catégorie que celle des jeunes plutôt fortunés ?

Dominique L. regrette l’absence d’interlocuteur désormais lorsque l’on demande l’aide de la police pour au moins se montrer et rétablir le calme. C’était tout de même rassurant. Le capitaine G. répond qu’il faut appeler le 17, qu’une équipe de nuit pour les doléances en particulier pour nuisances sonores peut intervenir.

Michel A. présente la principale préoccupation de l’ARQAM (Association pour la Renaissance du Quartier Arts et Métiers) à savoir la lutte contre les gérants problématiques qui pratiquent la fraude aux cotisations URSSAF à grande échelle, n’ont pas de caisses enregistreuses et par conséquent ne paient pas la TVA pas plus que l’impôt sur le chiffre d’affaires, n’ont pas les qualifications professionnelles requises, ne respectent pas les normes sanitaires. Le capitaine G. avait communiqué la liste des fermetures administratives entre novembre 2021 et juin 2022 (5 fermetures pour une moyenne de 30 jours). L’ARQAM voudrait avoir des informations sur les nouvelles fermetures demandées.Le capitaine G. annonce les fermetures administratives de deux établissements pour 20 jours pour l’un et 30 jours pour l’autre, ce qui est une très bonne nouvelle.

Michel A. mentionne sa requête concernant les douze tentes iglous installées sous le pont Notre-Dame sur la voie Georges Pompidou depuis novembre 2022 auprès de Mme Florence M. coprésidente du conseil de quartier Seine. Ce problème a été traité par le GPO1 qui s’est réuni récemment et devrait trouver une solution selon le major Sabrina B.

Bruno S. en tant que coprésident du conseil de quartier Sentier Arts-et-Métiers déclare vouloir aborder exclusivement la problématique des crackers au 21 et 23 boulevard de Bonne-Nouvelle. Il demande si les riverains pourraient avoir accès à un numéro direct pour appeler et obtenir le passage d’une patrouille de police mais le 17 est le seul moyen proposé en retour par le capitaine G.

Bruno S. fait remarquer que l’arrêté du 6 avril 2023 no 2023-00380 qui interdit la vente d’alcool à partir de 17h inclut les côtés pair et impair des boulevard Poissonnière et de Bonne-Nouvelle dans le secteur 4. Autrement dit, le Franprix du 19 boulevard Poissonnière applique l’arrêté mais ce n’est pas le cas du Carrefour Citty du 23 boulevard de Bonne-Nouvelle. Bruno S. demande à ce que la police fasse appliquer l’arrêté du 6 avril 2023 no 2023-00380 également par le Carrefour City du 23 boulevard de Bonne-Nouvelle. Véronique L. craint un effet de bord et que d’autres officines sans enseignes de ventes d’alcools dans le 2ème arrondissement n’en profitent. Ce raisonnement ne justifie pas de ne pas appliquer l’arrêté.

Bruno S. évoque la persistance des crackers et de leurs dealers sur les quais de la ligne 9 dans les stations Strasbourg Saint-Denis et surtout Bonne-Nouvelle. Le capitaine G. mentionne les interventions de la BAC et des agents de la sûreté de la RATP à coordonner pour prendre sur le fait les dealers. Aucun chiffre d’interpellations et d’inculpations de dealers n’est communiqué par le capitaine G. Bruno S. voudrait bien avoir un indicateur du nombre d’interpellations et d’inculpations des dealers qui lui serait communiqué chaque mois avec les quantités de drogues et les espèces saisies.

Enfin Bruno S. évoque la nécessité de démanteler les cuisines à crack dans le quartier et de perquisitionner les appartements soupçonnés de stocker des galettes de crack. Le capitaine G. n’a pas les moyens à sa disposition pour mobiliser des agents en civil, des officiers de police judiciaire, des chiens renifleurs pour organiser des filatures et mener à bien ces tâches. Il faudra mobiliser davantage les riverains pour qu’ils dénoncent à la police les dealers et les mouvements autour d’appartements suspects où ils les verraient rôder en grand nombre.

Véronique L. fait remarquer que la police municipale passe au moment de l’entrée et de la sortie des classes autour de la rue de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle. On peut se demander si c’est suffisant pour endiguer les flots de crackers et surtout empêcher leur trop grande proximité avec les enfants.

Le capitaine G. mentionne qu’une opération avec constat d’huissier vient d’être menée dans le passage du Pont-aux-Biches concernant la présence de tentes iglous depuis au moins 4 ans et qu’il convient de faire disparaître en prévision de la prochaine arrivée de la caméra de vidéoprotection au 37 rue Meslay en face du passage.

Guillaume R. représentant du conseil de quartier Marais-Archives et propriétaire de l’hôtel du Vieux Marais rue du Plâtre se plaint des vols de vélos et du plan de circulation qui fait se reporter dans cette rue beaucoup de voitures et des scooters qui roulent sur les trottoirs. Lors de la fête de la musique, le Cox a provoqué beaucoup de nuisances sonores. Des rats sont attirés à l’angle des rues des Archives et des Blancs Manteaux par les livreurs qui laissent leurs déchets à la pause déjeuner. Les livraisons entre le Carrefour Bonap et le Carrefour City posent problème.

Jimmy B. fait remarquer qu’il y a une quinzaine de galeries qui privatisent leurs espaces régulièrement dans le quartier avec les nuisances sonores et les déchets qui en découlent. Il mentionne aussi les terrasses bondées du café La Perle et du Saint Gervais rue Vieille-du-Temple ainsi que du café Le Progrès Marais rue de Bretagne.

Franck F. mentionne l’incivilité croissante des clients du Crédit Municipal qui entraîne quelquefois le recours à la police.

Laurence D.-F. représentant le conseil de quartier Marais-Place des Vosges s’élève contre le blocage de trafic total autour de la Bourse lors du sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial. Pourquoi aucune information n’a été divulguée auprès des riverains pour leur éviter de subir de tels embouteillages ? Le questionnaire adressé aux riverains du Marais concernant leur position par rapport au plan de circulation a recueilli jusqu’à présent 108 réponses. Laurence D.-F. alerte sur le fait que les artisans refusent de venir travailler dans le Marais à cause des amendes qui leur sont infligées. Un plombier venu changer des canalisations dans son immeuble a reçu 4 contraventions en 2 semaines à cause du système Streeteo qui ne distingue pas les zones de livraison. Laurence D.-F. craint des accidents de structure dans les immeubles vieillissants du Marais (eau et surtout gaz). D’autre part, le comportement dangereux de certains cyclistes dans les rues de Paris pourrait être réprimé si les vélos étaient immatriculés. Enfin l’immeuble au 35/37 rue des Francs Bourgeois abrite des vernissages et de concerts bruyants. Le major Sabrina B. mentionne que la police a vérifié les lieux.

Rémi C. directeur exécutif du SNEG se plaint de la vente en plein jour de crack, 3-mmc, coke, shit, ecstasy, tina entre les rues des Archives, du Temple, Sainte Croix et Saint-Merri. Le plan de circulation entrave la livraison des brasseurs dans les établissements faisant partie du SNEG.

Loïc C. représentant l’association ADOMA qui gère la résidence sociale au 32 rue Béranger, mentionne qu’il n’y a plus de squatters dans l’immeuble, pas de tags et seulement une effraction sur la batterie de boites à lettres. Par contres les souris prolifèrent de plus en plus puisque la mort-aux-rat ne peut plus être utilisée.

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO3) du 16 mai 2023

Ce compte rendu est rédigé par Michel A. et Laurence D.-F.

Étaient présents : 

  • Laurent G. – Capitaine
  • Sabrina B. – Major et Steve B., Major – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  
  • Jean Marc B. Major exceptionnel Brigade territoriale de contact
  • Stéphane B., Chef de la division de la police municipale du centre de Paris
  • Franck F., Directeur de la Sécurité du Crédit Municipal de Paris
  • Youval A. et son adjoint, Mémorial de la Shoah

  • Philippe L., représentant l’association Vivre le Marais Vivre Paris Centre
  • François R., co-président du conseil de quartier Marais-Archives
  • Laurence D.-F., représentant le conseil de quartier Marais- Place des Vosges
  • Catherine T., représentant le conseil de quartier Temple-Enfants rouges
  • Sabrina J. co-présidente du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers
  • Michel A. représentant l’ARQAM (Association pour la Renaissance du Quartier Arts-et-Métiers)

Le capitaine G. ouvre la réunion et après un rapide tour de table permettant aux participants de se présenter, leur donne la parole.

Le Major B. confirme que le découpage des 3 GPOs couvrant Paris Centre n’a pas vocation à évoluer.

Le représentant du Mémorial de la Shoah mentionne la présence fréquente de SDF dans la rue Geoffroy l’Asnier le plus souvent alcoolisés et quelquefois s’abritant dans des tentes iglou. Leur va et vient gène et peut effrayer les visiteurs du Mémorial. Le passage fréquent de patrouilles de police est demandé. La référente du CQ Marais-Vosges s’étonne que leurs deux référents siègent au GPO3 alors que ce mémorial se situe au sud de la rue Saint Antoine, sur le secteur Seine (GPO1). Les majors soulignent qu’ils gèrent les 3 GPOs et que donc cela ne pose pas de difficultés particulières. Les problématiques étendues à d’autres parties d’un quartier peuvent donc être évoquées dans l’un et/ou l’autre des GPO.

La co-présidente du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers fait part de son inqiétude devant l’accroissement du nombre de consommateurs et de vendeurs de crack. Elle mentionne la rue de Notre-Dame-de-Recouvrance et le square Bidault, la rue de la Lune où l’insécurité est telle que les riverains doivent contourner les rassemblements de jeunes et de vendeurs de drogues qui pullulent dans tout le secteur de Bonne Nouvelle. La ligne de métro 9 en particulier les stations Strasbourg Saint-Denis, Bonne Nouvelle et Richelieu Drouot est infestée de consommateurs et de vendeurs de crack. Quand les agents de sécurité de la RATP les chassent des couloirs, ils agressent les passants et les commerçants du quartier avec de plus en plus de violence.

Le capitaine G. lui répond que la surveillance policière est effective H24 autour du boulevard de Bonne Nouvelle avec interventions de la BAC et des agents en VTT même la nuit. Trois interpellations ont eu lieu récemment dans la supérette Franprix de Bonne Nouvelle. Dans le métro en liaison avec la BRF (brigade du réseau ferré) des individus sont également appréhendés.

La référente du CQ Sentier-Arts et Métiers évoque l’accroissement des incivilités avec des dépôts sauvages de déchets dans les rues du Sentier, en particulier les rues Beauregard, de la Ville-Neuve, Notre-Dame-de-Recouvrance ainsi que des poubelles qui débordent rues Saint-Denis et Poissonnière.

Le directeur de la police municipale de Paris Centre lui propose de contacter le 3975 pour obtenir le passage d’une patrouille de policiers municipaux qui pourront verbaliser les contrevenants s’il est possible de les identifier. Il rappelle que ce numéro est accessible 24h/24 afin de dépêcher des patrouilles par exemple pour faire respecter les limites des terrasses, surtout quand le passage est entravé et que les piétons (PMR, poussettes, etc.) se mettent en danger en étant obligés de se déporter sur la voirie.

Le représentant de l’ARQAM évoque ensuite les six voitures brûlées entre les numéros 49 et 57 de la rue Meslay la nuit du 3 au 4 mai à 3 heures du matin ainsi que les trois voitures brûlées entre les numéros 43 et 49 de la rue Notre-Dame-de-Nazareth la nuit du 4 au 5 mai à 3 heures du matin. Si une caméra avait pu prendre en enfilade la rue Meslay comme le demande depuis longtemps l’ARQAM, il aurait été possible de visualiser les auteurs en action.

Pour prendre en enfilade la rue Meslay la première option serait de déplacer la caméra no 03003 qui se trouve à l’arrêt des bus dans la rue Saint-Martin au niveau des numéros 355 et 328 et de la repositionner à l’angle des rues Meslay et Saint-Martin. De cette manière cette caméra prendrait en enfilade la rue Sainte Apolline jusqu’au boulevard de Sébastopol, la rue Saint-Martin et la rue Meslay. Cette option proposée par l’ARQAM n’a jamais rencontré une quelconque réponse de la part des services de la préfecture.

Une deuxième option consisterait à installer une nouvelle caméra dans la rue Meslay face au passage du Pont-aux-Biches. Ce passage est très anxiogène avec des SDF à demeure depuis 4 ans sous des tentes iglou, des squatters le soir, des dealers de cigarettes et de drogues, des incivilités à l’égard des passants et de l’insécurité, des problèmes d’hygiène et de santé publique, des tags sans cesse renouvelés après leur effacement par les services de la propreté. Cette caméra a été demandée par le Maire de Paris Centre depuis deux ans déjà. Le représentant de l’ARQAM se demande si cette caméra a été placée au sommet de la liste des nouvelles caméras prioritaires de sorte que son installation soit envisageable dans un avenir proche. Toutefois le capitaine G. répond qu’il n’a aucune information à ce sujet.

Le représentant de l’ARQAM aborde ensuite le sinistre des trois voitures brûlées dans la rue Notre-Dame-de-Nazareth. Cette fois il y a une caméra no 57802 au 20 de la même rue face à la synagogue. Y a-t-il une chance que les pyromanes soient identifiés ? Le capitaine G. répond qu’il n’a pas été possible d’exploiter les images car les pyromanes ont agi en étant cagoulés mais qu’une enquête est en cours. Il s’agit à ses yeux d’une conséquence malheureuse des manifestations contre la réforme des retraites qui ont abouti à l’incendie systématique de poubelles et dans ce cas occasionnel, de voitures. La BRAV-M a eu à affronter des groupuscules très violents et ingérables.

Le représentant de l’ARQAM souhaite être informé des mesures de fermeture administrative prises à l’encontre des gérants délictueux des boutiques du quartier (salons de coiffure, boutiques de cosmétiques, ongleries, épiceries, restaurants) pour fraudes à l’URSSAF, fraudes à la TVA (pas de caisses enregistreuses), fraudes sur l’impôt sur le chiffres d’affaires, absences de qualifications professionnelles, non-respect de la trêve dominicale. Il y a eu six mesures de fermeture administrative dans le quartier entre novembre 2021 et juin 2022. Il n’y a pas de raison de penser que ces gérants changent leurs pratiques puisque leur modèle économique fonctionne en dehors de toute légalité. Il faudrait ne pas relâcher la pression sur eux pour les forcer à respecter la loi. L’absence de contrôles équivaut à leur donner un blanc-seing pour continuer leurs pratiques frauduleuses.

Le représentant de l’ARQAM enfin évoque le point de deal entre les numéros 16 et 26 du boulevard Saint-Denis : les « blédards » sans papiers y vendent des cigarettes de contrebande ainsi que toutes sortes de drogues : shit, héroïne, cocaïne, crack, 3-mmc, G, ecstasy, tina. Le major B. mentionne la forte collaboration avec le commissariat du 10ème arrondissement à ce sujet.

La référente du CQ Marais-Place des Vosges fait écouter la communication sonore du propriétaire de l’hôtel du Vieux Marais rue du Plâtre qui signale la multiplication d’agressions physiques dans la rue, de ventes de drogues et de prostitution à toute heure du jour et de la nuit devant son hôtel.

Le directeur de la sécurité au Crédit municipal se félicite de ne pas avoir de tags sur les façades mais se plaint du plan de circulation qui provoque de très nombreux passages de véhicules dans les sens interdits. Le directeur de la police municipale lui indique qu’il y a trois rondes par jour des patrouilles avec de nombreuses verbalisations.

Le co-président du CQ Marais-Archives constate que la circulation automobile dans le Marais a été asséchée suite à la mise en place du plan de circulation avec en contrepartie les rallonges et détours interminables pour les voitures des riverains confrontés aux sens interdits installés pour empêcher la circulation de transit. Une enquête sous forme de questionnaire va être lancée à l’initiative des CQs du Marais pour recueillir l’avis des riverains en vue de faire une évaluation des éventuelles anomalies du dispositif. Une demande a déjà émergé concernant le dégrèvement des contraventions lorsque le conducteur riverain a le macaron « Résident Paris-Centre » mis en place par Ariel Weil, mairie de Paris Centre.

François R. se plaint du comportement des propriétaires de chiens qui considèrent que le jardin du Clos des Blancs Manteaux leur est réservé au sens où leurs chiens y sont sans laisse, ce qui va à l’encontre de la réglementation en vigueur. Ils y lâchent même leurs chiens une fois le clos fermé pour la nuit en les faisant passer par un passage dans la barrière. Le square Georges Cain est soumis aux mêmes excès, avec des incidents comme des petits chiens tués par des gros chiens sans laisse.

Le directeur de la police municipale rappelle qu’il y a deux « vrais » espaces canins, l’un dans le jardin Nelson Mandela aux Halles et l’autre nouveau mis en place il y a peu dans le cadre d’Embellir votre quartier, situé quai de Valmy, au niveau de Sully-Morland. Il convient de faire entendre raison aux propriétaires de chiens pour qu’ils les tiennent en laisse sous peine de contraventions.

Laurence D.-F. signale les effets délétères de certaines modifications apportées aux signalisations routières du fait du plan de circulation : disparition du marquage au sol des passages piétons lorsque les rues sont uniquement réservées aux piétons, disparition du répétiteur de feu en cas de sas vélo (Sas Vélo systématiquement créé même quand cela n’est pas utile). Rue Saint-Antoine, les panneaux M12 poussent les vélos à ne pas respecter la priorité piétons. De façon générale il n’y a plus de boîtiers pour mal voyants ni de bonhommes verts pour indiquer qu’on peut traverser quand on supprime les feux rouges dans les zones piétonnisées.

Le directeur de la police municipale explique qu’il fait appliquer le code MATAF pour les contraventions et qu’il répond ainsi aux injonctions de David Belliard adjoint à la Maire de Paris en charge du code de la rue.

Le représentant de l’association Vivre le Marais Vivre Paris Centre prend l’exemple de la rue de Turenne avec deux panneaux dans la direction nord sud d’interdiction de tourner à droite puis au rond point d’interdiction dans les deux sens et dans la direction sud nord avec une portion réservée uniquement aux bus, taxis et vélos.

Philippe L. se plaint de la saleté ambiante avec les affiches qui s’accumulent en couches épaisses sur les devantures des baux commerciaux vacants sans que les employés de la propreté de Paris s’en occupent à partir de l’application DansMaRue car il s’agit d’espaces privés. Le directeur de la police municipale mentionne qu’il faut prendre sur le fait les colleurs d’affiches pour pouvoir les verbaliser. Ce sont les sous-traitants des campagnes de publicité des grandes entreprises de mode qui sont responsables de ces placardages intempestifs. Laurence D.-F. signale que légalement ce sont les bailleurs des locaux commerciaux qui doivent gérer l’état de leurs vitrines même quand ils sont vacants et que jusqu’à présent les agences qui vendent de l’affichage sauvage officiellement ne sont pas inquiétées alors que leurs annonceurs (souvent internationaux) ne sont pas perturbés par les éventuelles amendes occasionnées par ce type de pratique .

La représentante du conseil de quartier Temple-Enfants rouges signale les abus de certaines terrasses rue Debelleyme et de la galerie 22 rue des Vertus. Les locations éphémères se multiplient avec des ventes flash qui attirent de nombreux badauds et les événements type « vernissage » des Pop Store provoquent des nuisances sonores régulièrement.

La représentante du conseil de quartier Temple-Enfants rouges mentionne des tentatives de cambriolage à partir du 11 rue Béranger, ancien immeuble du journal Libération et transformé en parking. Des jeunes s’introduisent sur le toit et tentent de passer vers les immeubles voisins rue de la Corderie sans que les gardiens osent intervenir. Le capitaine G. caractérise l’infraction comme une occupation illicite de parties communes.

La réunion prend fin, le prochain GPO3 est prévu courant juin, avant l’été, la date sera fixée et communiquée ultérieurement. Les représentants des conseils de quartier et des association participant à cette réunion déplorent l’absence des élus de la Mairie de Paris Centre.

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO) du 8 mars 2023

Ce compte rendu est rédigé par Bruno S. et Michel A.

Etaient présents : 

Laurent G. – Capitaine

Sabrina B. – Major et Steve B., Major – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  

DSPAP / DT75 / D1 / CIAT CENTRE / MPCE CENTRE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr

1 Rue Gabriel Vicaire 75003 Paris

Tél : 01 87 89 67 39/38/40/42/43/44/45

Jean Marc B. Major exceptionnel Brigade territoriale de contact

Thomas L.P., Chef adjoint DT Paris Centre de la police municipale

Camille G. M., Adjointe au responsable du pôle sécurité-sûreté – Archives Nationales

Philippe L., représentant l’association Vivre le Marais Vivre Paris Centre !

Guillaume R., représentant le conseil de quartier Marais-Archives

Laurence D.-F., représentant le conseil de quartier Marais- Place des Vosges

Catherine T., représentant le conseil de quartier Temple-Enfants rouges

Bruno S., représentant l’ARQAM

Le capitaine G. mentionne la première question posée par le conseil de quartier Sentier Arts et Métiers (sa représentante étant excusée). Le libellé exact de la question transmise par Sabrina J. au capitaine est : est-il possible de limiter les autorisations de manifestations place de la République ? Le capitaine G.répondra à cette question comme aux autres plus tard.

Le représentant de l’ARQAM évoque le problème de la caméra de vidéoprotection située à l’arrêt des bus au milieu de la rue Saint-Martin face aux numéros 355 et 238. Elle ne permet pas de prendre en enfilade les rues Sainte Apolline et Meslay. Il faudrait soit la placer sur un bras télescopique soit la déplacer. Le capitaine G. répond qu’il y a une autre caméra. La question est de savoir où elle se trouve.

La personne qui squatte le soir sur le trottoir au 325 rue Saint-Martin est connue des services sociaux notamment. Apparemment elle ne vend pas de drogues. La question qui peut se poser : elle est là depuis juin 2022, jusqu’à quand sera-t-elle autorisée à continuer ainsi ?

La seule réponse fournie au représentant de l’ARQAM : il faut continuer à utiliser l’application DMR et déposer des mains courantes. Les tournées de policiers se font régulièrement en journée de 8h à 20h. Au delà de 20h il faut appeler le 17.

Le représentant de Vivre le Marais évoque un problème de voisinage entre deux propriétaires dans le quartier du Marais avec injures et coups de poings.

Le représentant du conseil de quartier Marais-Archives évoque des problèmes d’agressions, de drogue et de prostitution rue du Plâtre autour de l’hôtel du Vieux Marais.

La représentante du conseil de quartier Temple-Enfants rouges évoque les terrasses trop bruyantes des cafés et restaurants dans le quartier Temple-Enfants Rouges. Elle mentionne en particulier la terrasse du café Philippe 14 rue Dupetit Thouars 75003 Paris.

L’adjointe au responsable du pôle sécurité-sûreté – Archives Nationales n’a rien de négatif à signaler.

Le commissaire Olivier M. a fait diffuser un document sur le fonctionnement des 4 GPO de Paris centre : rappel de leur périmètre, fréquence, compte rendus par les représentants des conseils de quartier, rencontre annuelle avec le maire de Paris centre.

Pour que les policiers puissent entrer dans les immeubles il faut leur donner le code et c’est lors d’une AG de copropriétaires que l’autorisation peut se faire, le syndic alors informe le commissariat du code, à charge ensuite d’informer celui ci lors du changement de code (La police ne possède pas de badge vigik).

Pour signaler toute nuisance provenant d’un local professionnel envoyer un mail à nuisances-pro@paris.fr. Il s’agit du bureau d’action contre les nuisances professionnelles sonores et olfactives.