Billet d’humeur : Mais que fait la police de Paris Centre ?

Alors que Paris est confronté à une grave crise provoquée par une explosion de la toxicomanie qui se manifeste par une quantité de plus en plus importante de sans abris drogués errant dans les rues comme des zombies, la police de Paris Centre semble ne pas avoir pris la mesure du phénomène.

Les témoignages des riverains du 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle à retrouver dans l’article joint : « La situation du crack dans le quartier de Bonne Nouvelle 75002 Paris » aboutissent à la constatation de l’inadéquation de la réponse de la police de Paris Centre pour juguler le phénomène et qui fait que leur qualité de vie en est fortement impactée.

Un certain nombre de questions sont à poser.

Comment se fait-il que les riverains n’aient pas accès à un numéro direct les mettant en contact avec les équipes d’intervention au lieu de devoir passer par le 17 ? Tout le monde a pu constater que le 17 est souvent encombré et qu’il faut attendre de longues minutes spécialement la nuit. De plus il faut réexpliquer à chaque fois la situation à l’opérateur, ce qui prend encore plus de temps puisque par définition il n’est pas au courant. Le temps de réactivité des équipes d’intervention de Paris Centre est d’autant rallongé et malheureusement elles ne sont pas disponibles 24/24 contrairement à ce qui est affirmé par ailleurs.

Alors qu’il est facile de constater que les quais de la station de métro de Bonne Nouvelle, sur la ligne 8 et surtout sur la ligne 9, sont le domicile d’élection des toxicomanes (au moins une vingtaine), comment se fait-il que la police de Paris Centre ne lance pas des opérations pour les expulser en leur dressant des contraventions et n’opère pas des saisies de drogues cachées dans les murs et les recoins des quais entraînant les interpellations et inculpations des dealers surpris sur place  ?

Alors que les riverains se plaignent de la présence des toxicomanes sur les marches de la rue Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle, de 6/7h du matin à très tard dans la nuit, comment se fait-il que la police de Paris Centre ne dresse aucune contravention, se contentant de les disperser et ne procède à aucune interpellation car les toxicomanes sont passés maîtres dans l’art de dissimuler leurs cailloux de crack par exemple dans leurs chaussettes ou les attirails de leurs chiens ? Pourquoi la police de Paris Centre se contente de fouilles très superficielles si elles se produisent ? Ne devrait-elle pas planquer dans les appartements des riverains au-dessus des lieux de rassemblement des toxicomanes pour pouvoir voir comment ils achètent et cachent leurs drogues ? Ne devrait-elle pas installer une caméra provisoire de surveillance dans un de ces appartements ?

Enfin pourquoi la police de Paris Centre ne se concentre pas sur les dealers en recherchant les cuisines à crack dans le voisinage, en effectuant des surveillances dans les points de deal dans la rue et des appartements où les drogues pourraient être entreposées et en utilisant des chiens pour les débusquer ? Il y a une risque que les toxicomanes et les dealers pourchassés dans d’autres arrondissements viennent se réfugier dans la zone peu quadrillée des 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle.

Il y a d’autres mesures à prendre dans l’espace public comme l’installation d’une caméra de vidéoprotection au-dessus des marches de la rue Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle. Les résidents des 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle demandent également qu’un éclairage public plus fort soit mis en place pour dissuader les toxicomanes de s’installer la nuit dans les espaces publics. Les résidents demandent l’extension de l’arrêté préfectoral (arrêté no 2023-000380 du 06 avril 2023 modifiant l’arrêté no 2023-00957 du 08 août 2022 portant sur l’interdiction de la consommation de boissons alcooliques) interdisant au Carrefour City à l’angle du boulevard de Bonne nouvelle et de la rue Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle la vente d’alcool à partir de 17h comme cela a été mis en place pour le Carrefour City situé rue du faubourg Saint Denis depuis le 16 mai et également pour le Franprix des grands boulevards. Les résidents demandent enfin que Carrefour City cesse de faire crédit aux toxicomanes.

Pourquoi la police de Paris Centre n’adopte-t-elle pas des indicateurs de performance tels que le nombre de contraventions infligées aux toxicomanes, les quantités de drogues et de liquides saisis, le nombre d’interpellations et d’inculpations de dealers ? Si ces indicateurs étaient divulgués aux riverains sur une base régulière (hebdomadaire ou mensuelle) et s’ils montraient une spirale vertueuse avec une augmentation des résultats, ils pourraient démontrer que la croissance exponentielle du nombre de toxicomanes peut être enrayée et surtout que la répression policière permet de contenir les flots de drogues mises à leur disposition. Alors une politique de sevrage pour les toxicomanes pourrait être mise en place comme le proposent François Diot ainsi que l’Union parisienne, Villette Village, Vivre ! Bd de Strasbourg – Fg St-Denis St-Martin, Demain La Chapelle, Vivre Gares du Nord & Est, ARQAM, Vivre le Marais !, l’association Place Frenay, Gare de Lyon, Diderot BASTA COSI !.

Ainsi le spectre de voir la ville de Paris s’engager dans une spirale de destruction telle qu’elle se produit à San Francisco, Seattle, Portland, Vancouver, Los Angeles et tant d’autres grandes villes américaines où les toxicomanes ont peu à peu pris leurs quartiers dans des centaines de tentes iglous au milieu de montagnes de déchets et avec des polices locales complètement démoralisées face à la libéralisation de la consommation de drogues et une aide sociale généralisée qui enfonce les toxicomanes dans leurs dépendances, pourrait être écarté.

Mais que fait la police de Paris Centre à cet effet ?

La situation du crack dans le quartier de Bonne Nouvelle 75002 Paris

Les résidents du 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle dans le 2ème arrondissement de Paris se plaignent de l’omniprésence des consommateurs de crack et de leurs vendeurs.

Ils assistent chaque jour, impuissants, à un défilé de consommateurs de crack sortant tout droit des quais des lignes 8 et 9 de la station de métro Bonne Nouvelle (ces quais sont devenus leurs QG, plus d’une vingtaine de toxicomanes y résident).

Les consommateurs de crack viennent acheter leurs boissons alcoolisées au commerce de bouche Carrefour City à l’angle du boulevard de Bonne nouvelle et de la rue Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, dès l’ouverture et ce jusqu’à la fermeture, soit 22h. .

Une fois leurs boissons achetées, les toxicomanes s’installent ensuite sur les marches de la rue Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle où ils boivent, fument, dealent, jettent leurs bouteilles en verre et leurs canettes par terre et se disputent violemment. Ils urinent également sur la voie publique. Cette odeur est parfois tellement nauséabonde qu’il devient impossible d’emprunter la voie malgré le passage du camion propreté. Ces odeurs remontent sur plusieurs étages pour les immeubles avoisinants, empêchant certains locataires d’ouvrir leurs fenêtres. Certains crackers dorment dans la cage d’escalier du 21 boulevard de Bonne Nouvelle.

Les enfants des résidents du 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle vont pour certains seuls à l’école et dès qu’ils sortent ou entrent de l’immeuble, les toxicomanes leur demandent régulièrement de la monnaie. Les enfants qui vont parfois à Carrefour City s’acheter des gâteaux ou friandises contournent par la rue Thorel par peur de passer devant eux. 

 

Par ailleurs, tout près de ces marches se trouvent le square Jacques Bidault rue de la Lune, la crèche Thorel et l’école Beauregard. Les enfants n’y sont plus en sécurité : à plusieurs reprises les enfants ont retrouvé des seringues et des bouts de verre dans le square et ses abords. Nombre de parents ré-accompagnent leurs enfants à l’école Beauregard par crainte de mauvaises rencontres.

 

Face à cette situation, les forces de l’ordre sont très souvent sollicitées et interviennent dès qu’elles le peuvent mais la police ne passe pas 24h/24h. Quand on les appelle en faisant le 17 il y a un temps important de latence avant leur arrivée.

 

Presque toutes les nuits les toxicomanes se rassemblent sur les marches et y retournent dès 6/7h du matin. La police se contente de les disperser sans leur infliger de contraventions ni ne procède à leurs interpellations car ils sont malins et cachent soigneusement la drogue sous leurs vêtements ou dans des endroits surprenants comme les attirails de leurs chiens.

Les résidents des 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle demandent l’extension de l’arrêté préfectoral (arrêté no 2023-000380 du 06 avril 2023 modifiant l’arrêté no 2023-00957 du 08 août 2022 portant sur l’interdiction de la consommation de boissons alcooliques) interdisant au Carrefour City à l’angle du boulevard de Bonne nouvelle et de la rue Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle la vente d’alcool à partir de 17h comme cela a été mis en place pour le Carrefour City situé rue du faubourg Saint Denis depuis le 16 mai et également pour le Franprix des grands boulevards. Les résidents demandent que Carrefour City cesse de faire crédit aux toxicomanes.

Les résidents demandent l’installation d’une caméra de vidéoprotection au-dessus des marches de la rue Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle. Les résidents demandent également qu’un éclairage public plus fort soit mis en place pour dissuader les toxicomanes de s’installer la nuit dans les espaces publics.

Aux yeux des résidents, le quartier subit aujourd’hui plus que jamais une importante baisse démographique et l’une des causes en est certainement le sentiment d’insécurité.

 

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Il ne faut pas “encadrer” la consommation de drogue, mais y mettre fin par François Diot

Seattle se meurt (Seattle is dying)

Pour celles et ceux qui ne comprennent pas l’anglais :

9 minutes de traversée silencieuse du centre de Seattle envahi de milliers de tentes de sans abris drogués.

Pour celles et ceux qui comprennent l’anglais :

Ce reportage d’une heure est très instructif

Partout au centre ville sur les terre pleins et les places arborées des milliers de tentes et de déchets de toutes sortes

Les politiques de la mairie s’occupent des sans abris (homeless) et dépensent beaucoup d’argent (1 milliard de dollars pour le grand Seattle) pour subvenir à leurs besoins et leur nombre augmente sans cesse.

En fait il n’y a plus d’amendes quand on pisse, on chie, on se masturbe en public, on peut avoir sur soi jusqu’à 3 grammes d’héroîne et ne pas être inquiété par la police (= 30 doses à s’injecter!)

Les policiers sont complétement découragés : les arrestations ne débouchent qu’à 18% sur des peines de prison (la justice est atone). Même les petits dealers récidivistes sont relachés au bout de 24 heures.

Pratiquement tous les délinquants répertoriés sont sans abri et drogués à 100% à l’héroîne, au crack, aux amphétamines.

Venir à Seattle pour cette population qui a laché prise est synonyme d’avoir tout gratuit : la nourriture, les médicaments, les tentes pour dormir, la liberté de faire tout ce qu’on veut sans être arrété ni inquiété, etc…

Par contre la drogue présente partout, doit être payée et le nombre de vols avec violence est très élevé. Seulement San Francisco a plus de cas que Seattle au niveau national (NYC est devenu par comparaison le bon élève).

Les gens normaux à Seattle n’en peuvent plus de voir ces drogués se détruire à petit feu tout en détruisant leur environnement (saleté, déchets partout, etc…). Ils considèrent qu’ils doivent être soignés au lieu d’être laissés à eux-mêmes comme nous le préconisons à Paris.

En fin de ce reportage d’une heure, est montrée l’expérimentation de Providence à Rhode Island avec une mise en prison des drogués, trois produits de substitution leur sont proposés, ils en choisissent un qui leur sera administré tout le restant de leur vie. S’ils récupèrent leur santé mentale, ils sont autorisés à sortir avec bracelet électronique et contrôle constant de l’association qui les suit en permanence (avec 95% de réussite)

Pour celles et ceux qui ne comprennent pas l’anglais :

9 minutes de traversée silencieuse du centre de Seattle envahi de milliers de tentes de sans abris drogués.

Pour celles et ceux qui comprennent l’anglais :

Ce reportage d’une heure est très instructif

Partout au centre ville sur les terre pleins et les places arborées des milliers de tentes et de déchets de toutes sortes

Les politiques de la mairie s’occupent des sans abris (homeless) et dépensent beaucoup d’argent (1 milliard de dollars pour le grand Seattle) pour subvenir à leurs besoins et leur nombre augmente sans cesse.

En fait il n’y a plus d’amendes quand on pisse, on chie, on se masturbe en public, on peut avoir sur soi jusqu’à 3 grammes d’héroîne et ne pas être inquiété par la police (= 30 doses à s’injecter!)

Les policiers sont complétement découragés : les arrestations ne débouchent qu’à 18% sur des peines de prison (la justice est atone). Même les petits dealers récidivistes sont relachés au bout de 24 heures.

Pratiquement tous les délinquants répertoriés sont sans abri et drogués à 100% à l’héroîne, au crack, aux amphétamines.

Venir à Seattle pour cette population qui a laché prise est synonyme d’avoir tout gratuit : la nourriture, les médicaments, les tentes pour dormir, la liberté de faire tout ce qu’on veut sans être arrété ni inquiété, etc…

Par contre la drogue présente partout, doit être payée et le nombre de vols avec violence est très élevé. Seulement San Francisco a plus de cas que Seattle au niveau national (NYC est devenu par comparaison le bon élève).

Les gens normaux à Seattle n’en peuvent plus de voir ces drogués se détruire à petit feu tout en détruisant leur environnement (saleté, déchets partout, etc…). Ils considèrent qu’ils doivent être soignés au lieu d’être laissés à eux-mêmes comme nous le préconisons à Paris.

En fin de ce reportage d’une heure, est montrée l’expérimentation de Providence à Rhode Island avec une mise en prison des drogués, trois produits de substitution leur sont proposés, ils en choisissent un qui leur sera administré tout le restant de leur vie. S’ils récupèrent leur santé mentale, ils sont autorisés à sortir avec bracelet électronique et contrôle constant de l’association qui les suit en permanence (avec 95% de réussite)

Incendies de voitures dans notre quartier

Dernière minute:

Paris : Un suspect interpellé après de nouveaux incendies de véhicules dans le IIIe arrondissement

INFO ACTU17. Un homme âgé de 23 ans a été interpellé dans la nuit du mercredi 31 mai au jeudi 1er juin 2023 à Paris, après de nouveaux incendies de véhicules sur le IIIe arrondissement. Le pyromane présumé a été placé en garde à vue.

Historique:

Dans la nuit du 3 au 4 mai 2023 six voitures ont brûlé à 3h du matin entre les numéros 49 et 57 de la rue Meslay et dans la nuit du 4 au 5 mai 2023 trois voitures ont brûlé à 3h du matin entre les numéros 43 et 47 de la rue Notre-Dame-de-Nazareth.

49-57 rue Meslay :

43-47 rue Notre-Dame-de-Nazareth:

L’ARQAM réitère sa demande pour que la caméra de vidéoprotection n°03003 située près de l’arrêt des bus au milieu de la rue Saint-Martin au niveau des numéros 355 et 328 soit déplacée à l’angle des rues Sainte Apolline et Saint-Martin ou bien à l’angle de la rue Meslay et de la rue Saint-Martin pour qu’elle puisse prendre en enfilade les rues Sainte Apolline et Meslay. Si cette modification avait été effectuée, il aurait été possible de visualiser le pyromane qui a incendié les voitures dans la rue Meslay.

L’ARQAM appuie la demande du Maire de Paris Centre pour l’installation d’une nouvelle caméra de vidéoprotection dans la rue Meslay au niveau du passage du Pont aux Biches. Ainsi avec la caméra no 03003 déplacée prenant en enfilade la rue Meslay et la caméra no 57802 au 20 rue de Notre-Dame-de-Nazareth en face de la synagogue, seront couverts la rue Sainte Apolline jusqu’au boulevard de Sébastopol, la rue Saint-Martin, la rue Meslay, le passage du Pont aux Biches et la rue Notre-Dame-de-Nazareth.

Non à l’ouverture de deux salles de shoot sur le boulevard de Bonne Nouvelle et porte Saint-Martin

L’annonce unilatérale et sans concertation avec les associations de riverains par la Maire de Paris d’ouvrir deux salles de shoot (SCMR: salle de consommation à moindre risque) sur les Grands Boulevards : celui de Bonne Nouvelle et à la porte Saint-Martin pour accueillir les crackeurs d’Eole nous pousse à nous regrouper à plusieurs associations et collectifs non seulement du 10ème mais aussi de Paris Centre pour affirmer notre refus d’être mis ainsi devant le fait accompli.

Lisez le tract

Signez la pétition

Une manifestation a été organisée le samedi 18 septembre 2021 à 14h devant la poste de Bonne Nouvelle au 18 boulevard de Bonne Nouvelle et s’est terminée devant la mairie du Xème.

Une autre a été organisée le samedi 2 octobre 2021 à 14h place de la bataille de Stalingrad.

Une manifestation est organisée le dimanche 10 octobre 2021 à 15h devant l’Hôtel de ville de Paris à 15h.

Mme Hidalgo, Mme Souyris et Mme Cordebard s’appuient sur le rapport INSERM : Recherche sociologique sur l’impact de la salle de consommation à moindre risque sur la tranquillité publique et son acceptabilité sociale

pour justifier leur ouverture autoritaire de nouvelles salles de shoot alors que celle de Lariboisière continue de provoquer beaucoup trop de protestations des riverains.

De plus il n’est pas dit que ce rapport puisse s’appliquer aux crackeurs.

Sujet d’étude du rapport : la prise en charge de personnes qui injectent des substances (PQIS) vis-à-vis du virus de l’hépatite C (VHC) et du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) appelle aujourd’hui à de nouveaux moyens de prévention et de soins (p.14 résumé)

Question 1 : Est-ce que les crackeurs sont « traitables » (au sens d’avoir comme objectif de les sevrer) alors qu’il n’y a pas de produit de substitution au crack ? comme l’est le subutex pour l’héroïne. N’y a-t-il pas un malentendu fondamental concernant la manière de traiter les usagers du crack dans les SCMR (salles de consommation à moindre risque) ? En quoi leur donner une pipe à crack « propre » change quoi que ce soit à leur consommation ?

Evaluation de l’efficacité des SCMR sur la réduction des pratiques à risque VIH et VHC et sur plusieurs autres indicateurs de santé à partir de la mise en place d’une cohorte de PQIS (étude COSINUS) (p.14 résumé)

Question 2 : Dans la cohorte des 665 PQIS étudiées, aucune ne consomme du crack. Comment est-ce possible de faire une assimilation entre le traitement des héroïnames et celui des crackeurs ?

Question 3 : Il apparaît impossible de s’arrêter de consommer du crack par sa seule volonté. Comment concilier la liberté de consommer du crack avec l’obligation de se soigner ? Comment ne pas encourager la consommation de crack en se contentant de l’accompagner par des mesures sanitaires de soutien et d’accompagnement ?

Etude de l’acceptabilité sociale de la SCMR et son impact sur la tranquillité publique qui inclut une analyse du débat médiatique, un étude écologique sur les traces de consommation dans l’espace public, une recherche socio-anthropologique sur l’expérience et les perceptions de parties prenantes et une analyse quantitative des données EROPP (Enquête sur les représentations, les opinions et les perceptions des psychotropes).

Question 4 : En quoi l’analyse de la presse et du débat médiatique entre 1990 et 2018 est-elle encore pertinente de nos jours avec le développement exponentiel du nombre de crackeurs à Paris ?

Question 5 : Pourquoi les entretiens semi-directifs menés auprès de 160 parties prenantes de 2013 à 2021 (riverains, commerçants, usagers, professionnels de la réduction des risques, personnel hospitalier, police, justice, acteurs politiques locaux et nationaux) ne reflètent-ils pas davantage les positions des riverains ? Les arguments des opposants aux SCMR sont réduits à “un combat à dimension personnelle et politique”.

Conclusions de ce rapport: “Les résultats de la recherche sociologique mettent en évidence une amélioration globale de la physionomie du quartier et une augmentation de l’acceptabilité sociale des SCMR au cours du temps. Toutefois, la persistance d’injections dans l’espace public et de confrontations entre les parties prenantes nécessiterait un travail de médiation approfondi, afin d’optimiser l’impact de la SCMR sur la tranquillité et la sécurité publique. Ainsi, ces résultats plaident en faveur d’une extension de ces SCMR, qui pourraient être aussi proposées dans des structures existantes, en adaptant les services et le fonctionnement à la réalité des usagers.” (p.17 résumé)

Question 6: Comment ne pas prendre en compte l’environnement immédiat d’une SCMR et ne pas faire la distinction entre son implantation dans un milieu hospitalier fermé comme à Strasbourg et dans un tissu très densément peuplé comme à Lariboisière ?

Question 7: Les usagers de la salle y vont avec les substances à consommer. Ils se les procurent à l’extérieur et dans le “périmètre d’immunité pénale” (300 mètres autour de la salle) où s’est fixé un marché de la drogue. Comment éviter une croissance exponentielle de la consommation de crack à Paris avec la multiplication des salles de shoot où la consommation sera de fait légalisée et où les dealers pourront décupler leurs ventes ?

Question 8 : Comment pouvons-nous accepter l’explosion de l’insécurité autour des salles de shoot ? Car il est bien connu que les crackeurs ne se contentent pas de se détruire eux-mêmes mais aussi d’agresser les riverains pour leur extirper de quoi payer leurs prochaines doses.

Question 9: Comment ne pas approuver le principe d’une médiation approfondie proposée par ce rapport alors que la situation à Paris s’apparente à une prise de décision unilatérale par la Mairie de Paris ?

Pétition : rue Gustave Goublier et Faubourg Saint-Martin : stop aux nuisances et aux violences !

https://www.change.org/p/mairie-du-xe-arrondissement-de-paris-rue-gustave-goublier-et-faubourg-saint-martin-stop-aux-nuisances-et-aux-violences?signed=true

Troubles DU FAUBOURG SAINT-MARTIN a lancé cette pétition adressée à Mairie du Xe arrondissement de Paris

Nous sommes des habitants de la rue Gustave Goublier et du bas du Faubourg Saint-Martin. Nous avons constaté, depuis quelques années, la dégradation des conditions de vie et de sécurité autour d’un point de fixation : le porche situé à la jonction des deux rues ainsi que l’espace alentour. Le quotidien y est devenu insupportable au point que de nombreux habitants – en premier lieu des femmes seules exaspérées par les violences et le harcèlement – ont quitté leur logement pour aller vivre ailleurs. Certains commerces ont dû fermer et ne peuvent plus rouvrir.

À plusieurs reprises, la mairie de l’arrondissement a rejeté l’essentiel des responsabilités sur la police nationale dépendant de la Préfecture de Police. Elle a assuré que le problème venait de la présence de certains bars et restaurants. Pourtant, malgré leur fermeture depuis plusieurs mois en raison du confinement puis du couvre-feu, les nuisances et les violences continuent. Ces derniers jours, un couple avec un bébé de neuf mois a encore été menacé, en plein jour, par un individu muni d’un couteau.

Cette situation n’est ni digne, ni vivable, et nous la refusons. Les élus de la République doivent prendre leurs responsabilités, écouter le désarroi des habitants et apporter des solutions en termes de sécurité et de salubrité pour ce lieu fonctionnant désormais en dehors des règles fondamentales de la vie en commun. Le constat est connu depuis longtemps. Nous n’acceptons plus que l’on ferme les yeux comme si le problème n’existait pas ou qu’il relevait toujours de la compétence des autres. Nous attendons des engagements précis et surtout des actions concrètes et efficaces.

Pétition pour la réhabilitation du boulevard de Strasbourg et du quartier Château d’Eau, Paris Xè

http://chng.it/4hbSds2KwQ

PETITION ADRESSEE A :
Anne Hidalgo, Maire de Paris
Anne Souyris, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la Santé, Conseillère déléguée à la Santé dans le 10ème arrondissement
Alexandra Cordebard, Maire du 10ème Arrondissement
Benjamin Griveaux, Député de la cinquième circonscription
Rémi Féraud, Sénateur de Paris, Conseiller de Paris, ancien Maire du 10ème arrondissement
Didier Lallement, Préfet de Police
Rachel Abreu, Commissaire du 10ème arrondissement
Michel Cadot, Préfet de Paris
Aurélien Rousseau, Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé Ile-de-France
 
PERIMETRE CONCERNE PAR LA PETITION :
– le boulevard de Strasbourg
– le boulevard Saint-Denis
– le Passage du Prado
– la rue de Metz
– le passage de l’industrie
– la rue Gustave Goublier
– le passage Brady
– la rue Chateau d’Eau (du 45 au 78)
– le Passage du désir
– la rue Jarry
– la rue de la Fidélité
– la rue Sibour
– la rue Saint Laurent
– la rue du Faubourg Saint-Martin (du 1 au 101)
– la rue du Faubourg Saint-Denis (du 1 au 112)

 
 
Mesdames, Messieurs,

En dix ans, le boulevard de Strasbourg et le quartier Château d’Eau se sont considérablement dégradés.
Afin de vous aider à prendre conscience de l’état de ce quartier, les habitants, commerçants et sympathisants du quartier dressent un constat en 10 points. Ils proposent quelques solutions afin que l’ensemble des pouvoirs publics puisse, à présent, agir de manière coordonnée pour cesser la dégradation de ce quartier. 

Cette pétition est l’action d’habitants, commerçants et sympathisants du quartier qui se mobilisent pour améliorer leurs conditions et cadre de vie et pour que tous les commerces du quartier respectent les lois, l’espace public et la société, afin de mieux vivre ensemble.

 
1.  DIVERSITE COMMERCIALE DU QUARTIER

Depuis plusieurs années, les salons de coiffure, ongleries, commerces de produits cosmétiques et épiceries “exotiques” ont remplacé tous les commerces du quartier (photocopie, boulangerie, fleuristes, textile…).  Dès qu’un salon de coiffure, onglerie, commerce de produits cosmétiques ou épicerie “exotique” ferme, un autre réapparait aussitôt !

Ces activités commerciales se doublent généralement de traite d’êtres humains. Le personnel travaillant dans ces établissements étant souvent exploité : travailleurs clandestins, travail dissimulé, paies misérables, conditions d’hygiène désastreuses… Tout cela dans la capitale du pays des droits de l’homme !!

De nouvelles tendances de mono activités se développent dans le quartier : les opticiens, la téléphonie et les bars & restaurants.

Enfin, les espaces commerciaux vides (exemples 67 bd de Strasbourg, 71 bd de Strasbourg…) ont énormément de difficultés à se louer. Ils sont vides depuis des mois ! Qui aurait envie d’ouvrir un commerce dans un tel quartier ?


 
Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
–     de lutter contre la mono-activité commerciale du boulevard et des rues adjacentes, en permettant à la Mairie de Paris de faire valoir activement son droit de préemption sur les baux commerciaux et en donnant les moyens à la SEMAEST de mener des opérations d’envergure d’acquisition de locaux dans ce quartier

–     de diversifier l’offre commerciale et de services pour réponde aux besoins des habitants
–     de publier un arrêté préservant la diversité commerciale du quartier
–     de soumettre l’ouverture d’un commerce dans le quartier à une autorisation municipale, afin d’assurer une diversité commerciale et de services
–     de lutter activement contre la division des lots commerciaux du quartier
–     d’inciter des enseignes biologiques, écologiques, éthiques… à s’installer sur le boulevard, pour en faire le “boulevard du bio”. Inviter une crèche privée à s’y installer, un réparateur/vendeur/loueur de vélo…

–     de contrôler l’activité commerciales du quartier, en veillant notamment au respect des lois du commerce, du travail, fiscales, d’hygiène…

–     d’intensifier les contrôles de l’Inspection du travail dans les salons de coiffures, ongleries et commerces de produits cosmétiques

–     de faire des contrôles fiscaux auprès des gérants et propriétaires de tous les établissements de salons de coiffures, ongleries, commerces de produits cosmétiques et épiceries “exotiques”
–     d’encadrer les loyer des commerces du quartier avec des loyer de référence à respecter
–     d’intensifier la présence des services sociaux de la Mairie pour accompagner le personnel travaillant dans ces établissements

–     de lutter activement contre le travail illégal et le trafic d’être humains dans le quartier
–     de responsabiliser les propriétaires des locaux commerciaux sur les risques d’activités de leurs locataires, pouvant les rendre complices de traite d’être humains, de travail illégal, de nuisances…

  1.  POLLUTION DE L’AIR PAR L’USAGE DE PRODUITS TOXIQUES 
    Les ongleries ouvrent sans autorisation administrative préalable, cette activité n’étant à ce jour pas réglementée en France !

Or l’activité des ongleries du quartier génère de nombreuses nuisances olfactives et est à l’origine de la détérioration de la qualité de l’air atmosphérique, auquel les passants sont exposés en se déplaçant devant ces établissements, et de l’air intérieur de ces commerces et des logements voisins.

Les enquêtes du Laboratoire Central de la Préfecture de Police (LCPP) effectuées à la suite de plaintes pour nuisances olfactives, gênes ou problèmes de santé, ont permis de mettre en évidence des concentrations importantes en composés organiques volatils, en particulier le méthacrylate de méthyle, le méthacrylate d’éthyle, l’acétate d’éthyle et l’acétate de butyle, pouvant atteindre 4 400 et 4 600 µg/m3 en méthacrylate de méthyle dans les chambres d’un logement, soit 84 et 88 fois la valeur de référence toxicologique fixée au Canada. (En savoir plus : http://lodel.irevues.inist.fr/pollution-atmospherique/index.php?id=4712
À l’heure actuelle, il n’existe en France et dans les pays européens ni valeur réglementaire, ni valeur toxicologique de référence pour les substances détectées. L’absence de valeur de référence en France pour ces produits chimiques dans l’air intérieur rend difficile la réglementation de cette activité et l’obligation de travaux pour les exploitants d’onglerie.
Le principe de précaution n’est même pas envisagé. Faudra-t-il attendre, comme pour l’amiante, que nos enfants, les employés des ongleries, les riverains… développent des maladies chroniques dans quelques années pour que les pouvoirs publics s’intéressent au sujet ?

Les coiffeurs utilisent également des produits toxiques, non contrôlés, notamment pour les colorations.
 
Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
– de prendre conscience des risques auxquels peuvent être exposés la population à ce type d’activités émergentes dans le quartier !

– de fixer des valeurs toxicologiques de référence dans la ville ou le département 
– de publier un arrêté prévoyant la fermeture d’un salon lorsque les teneurs en méthacrylate de méthyle, méthacrylate d’éthyle, acétate d’éthyle, acétate de butyle, décaméthylcyclopentasiloxane (D5) ou acétone et autres composés organiques volatils sont supérieures aux valeurs fixées

–  de vérifier la conformité des aérations et ventilations des locaux commerciaux du quartier, avec éventuellement des tests fumigènes

–  de mesurer la qualité de l’air des commerces du quartier, notamment des salons de coiffures et ongleries

– d’exiger les fiches de données de sécurité des commerces du quartier, notamment des coiffures, ongleries et commerces de cosmétiques

– d’adopter les dispositions législatives nécessaires à la réglementation de la profession d’onglerie.
  
3.  RACOLAGE COMMERCIAL SUR LA VOIE PUBLIQUE 

Depuis des années, les salons de coiffure, ongleries, commerces de produits cosmétiques et épiceries “exotiques” sollicitent des rabatteurs pour dynamiser leurs activités commerciales.
L’activité de ces rabatteurs est intense sur les trottoirs du quartier, jusque dans les stations de métro (Strasbourg Saint-Denis, Château d’eau & Gare de l’Est) générant des troubles de l’ordre public : nuisances sonores, bagarres, agressions verbales & physiques…
Pourtant, un arrêté préfectoral du 26 juin 1933 interdit l’offre d’opérations commerciales et le racolage de clients sur la voie publique…

Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
– d’appliquer et faire respecter la loi

– d’interdire et de faire cesser le racolage sur l’espace public
– de réglementer les horaires d’ouverture des commerces du boulevard, de la rue Chateau d’Eau et des rues adjacentes (excepté les Théâtres, Pharmacies et bars/restaurants) de 8 heures à 20 heures et la fermeture le dimanche et les jours fériés (1er janvier, dimanche et lundi de Pâques, 1er mai, 8 mai, jeudi de l’Ascension, lundi de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre, 25 décembre).

– de verbaliser les nuisances sonores

– de réduire l’espace des trottoirs en les débitumant pour relier les pieds d’arbres par des parterres plantés fleuris et protégés

– de supprimer les parking des vélos et motos du quartier qui servent le lieu de regroupement aux racoleurs

– d’installer sur le boulevard (au carrefour Château d’Eau) une antenne du commissariat (national ou municipal) pour lutter plus activement contre les incivilités du quartier
– de mettre en place une brigade spécialisée dans la traque des incivilités sur le boulevard et dans le quartier

– de mettre en place des événements culturels, sportifs, de loisirs, pour les enfants… à destination des riverains, afin de reprendre en main le territoire (par exemple organiser un marché hebdomadaire dédié à l’art ou l’artisanat sur les trottoirs du boulevard) 
 
4.  OCCUPATION DES TROTTOIRS 

Les salons de coiffure, ongleries, commerces de produits cosmétiques et épiceries “exotiques” occupent les trottoirs comme « salle d’attente » et « salons de discussion » de leurs établissements ou comme espace de livraison ou stockage, allant jusqu’à installer des chaises, donnant lieu à de nombreux attroupements sur les trottoirs, mettant de la musique…
Ceci génère de nombreux troubles de l’ordre public : nuisances sonores, difficultés de circulation sur les trottoirs pour les piétons, agressions, bagarres…
Ces commerces n’ayant pas de limites d’horaires d’ouvertures, ces nuisances perdurent jusque tard dans la nuit.

Pourtant, la loi interdit les comportements de nature à troubler l’ordre, la tranquillité publique ainsi que la liberté et la commodité de la circulation.
 
Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
– d’appliquer et faire respecter la loi

– d’interdire les rassemblements sur le boulevard

– de réglementer les horaires d’ouverture des commerces du boulevard, de la rue Chateau d’Eau et des rues adjacentes (excepté les Théâtres, Pharmacies et bars/restaurants) de 8 heures à 20 heures et la fermeture le dimanche et les jours fériés (1er janvier, dimanche et lundi de Pâques, 1er mai, 8 mai, jeudi de l’Ascension, lundi de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre, 25 décembre). 

– de verbaliser les nuisances sonores et le tapage nocturne

– de réduire l’espace des trottoirs en les débitumant pour relier les pieds d’arbres par des parterres plantés fleuris et protégés

– de supprimer les parking des vélos et motos du quartier qui servent le lieu de regroupement aux clients des commerces

– d’installer sur le boulevard (au carrefour Chateau d’Eau) une antenne du commissariat (national ou municipal) pour lutter plus activement contre les incivilités du quartier
– de mettre en place une brigade spécialisée dans la traque des incivilités sur le boulevard et dans le quartier

– de mettre en place des événements culturels, sportifs, de loisirs, pour les enfants… à destination des riverains, afin de reprendre en main le territoire (par exemple organiser un marché hebdomadaire dédié à l’art ou l’artisanat sur les trottoirs du boulevard)
 
 
5.  ACTIVITE COMMERCIALE SUR LA VOIE PUBLIQUE 
Ces dernières années, le boulevard de Strasbourg a vu croître, tant sur les trottoirs que sur la chaussée, une activité très diversifiée de vente au déballage : boissons et nourritures en tout genre, mais également vêtements, maroquineries, chaussures et drogues !!
Pourtant, l’article R. 644-3 du Code pénal sanctionne le fait de vendre des marchandises dans les lieux public, sans autorisation ou déclaration régulière et l’article L. 442-8 du Code du commerce interdit à toute personne d’offrir à la vente des produits en utilisant le domaine public dans des conditions irrégulières.

En effet, l’exercice d’une activité commerciale sur le domaine public est soumis à l’obtention d’un permis de stationnement ou d’une permission de voirie, en application des articles L. 2213-6 et L. 2215-4 du Code général des collectivités territoriales.
 
Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
– d’appliquer et faire respecter la loi

d’interdire la vente au déballage sur l’espace public dans l’arrondissement
– de saisir systématiquement les marchandises et “matériel de vente” (caddies, sac…) des vendeurs à la sauvette

– de lutter contre la contrefaçon et faire cesser les trafics illicites
– de réduire l’espace des trottoirs en les débitumant pour relier les pieds d’arbres par des parterres plantés fleuris et protégés

– de supprimer les parking des vélos et motos du quartier qui servent d’étal et d’espace de repos aux vendeurs à la sauvette

– d’installer sur le boulevard (au carrefour Chateau d’Eau) une antenne du commissariat (national ou municipal) pour lutter plus activement contre les incivilités du quartier
– de mettre en place une brigade spécialisée dans la traque des incivilités sur le boulevard et dans le quartier

– de mettre en place des événements culturels, sportifs, de loisirs, pour les enfants… à destination des riverains, afin de reprendre en main le territoire (par exemple mettre en place un marché hebdomadaire dédié à l’art ou l’artisanat sur les trottoirs du boulevard)
 
6.  TRAFICS ILLICITES & PROSTITUTION

Le boulevard et le passage Prado sont des repères de trafic de drogue et de réseau de prostitution.
L’alcoolisme et les deals en pleine rue sont nombreux et quotidiens !
La prostitution se double généralement d’un trafic d’être humain, ces femmes étant généralement en situation irrégulière, sans papier…
Tout cela dans la capitale du pays des droits de l’homme !!
Ces activités ont d’autres conséquences sur la quiétude des riverains qui voient régulièrement les entrées de leurs immeubles délabrées et leurs halls ou cours d’immeubles squattés par ces activités !!

Ces activités génèrent de nombreux troubles de l’ordre public et insécurisent le quartier.
Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
– de verbaliser les nuisances sonores et le tapage nocturne
– d’empêcher les réseaux de trafiquants de s’approprier l’espace
– de lutter contre la prostitution et l’esclavage sexuel qui se déroule dans le quartier
– de veiller au démantèlement des réseaux de prostitution
– de lutter contre le trafic d’être humains

– d’installer sur le boulevard (au carrefour Chateau d’Eau) une antenne du commissariat (national ou municipal) pour lutter plus activement contre les incivilités du quartier
– de mettre en place des événements culturels, sportifs, de loisirs, pour les enfants… à destination des riverains, afin de reprendre en main le territoire (par exemple organiser un marché hebdomadaire dédié à l’art ou l’artisanat sur les trottoirs du boulevard)
  
7.  INSECURITE

Les activités des rabatteurs, vendeurs à la sauvette, dealers et la prostitution du quartier dégénèrent régulièrement en bagarres, agressions (verbales & physique) des passants…
Ces nombreuses nuisances de l’ordre public créent un sentiment général d’insécurité, tant auprès des riverains que des passants.

Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
– d’agir contre les agressions et l’insécurité sur le boulevard
– d’installer sur le boulevard (au carrefour Chateau d’Eau) une antenne du commissariat (national ou municipal) pour lutter plus activement contre les incivilités du quartier
–  de mettre en place une brigade spécialisée dans la traque des incivilités sur le boulevard et dans le quartier

 
8.  PROPRETE 

Malgré le nettoyage quotidien du quartier par les équipes de la Mairie, le boulevard est toujours sale!

Les riverains sont excédés par cette situation car, pour la plupart, n’en sont pas à l’origine ! En effet cette saleté est principalement générée par les activités « commerciales » du boulevard.
Pourtant, l’article 99 du Règlement sanitaire départemental de Paris précise que les usagers de la voie publique et les occupants des locaux riverains “sont tenus d’éviter toute cause de souillure desdites voies”. Il leur est interdit de “pousser ou projeter les ordures ou résidus de toute nature” sur la voie publique. Cette interdiction concerne en particulier les emballages, les débris de nourriture et les détritus d’origine animale ou végétale.
 
Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
–   de mettre en place des solutions efficaces de lutte contre les infestations de nuisibles (rats, punaises de lit…) du quartier

  • de nettoyer le boulevard deux fois par jour (matin et fin d’après-midi)
  • de multiplier le nombre de poubelles sur le boulevard de Strasbourg
  • de déplacer les poubelles sur le trottoir, afin de les éloigner de la rue et les rapprocher de l’espace de circulation des piétons
  • de nettoyer (systématiquement) les graffitis et affiches sur les immeubles et rideaux des commerces du quartier
  • d’appliquer et faire respecter la loi et de réprimer les incivilités
  • de mettre en place une brigade spécialisée dans la traque des incivilités sur le boulevard et dans le quartier
  • d’installer sur le boulevard (au carrefour Château d’Eau) une antenne du commissariat (national ou municipal) pour lutter plus activement contre les incivilités du quartier

9.  CIRCULATION

Depuis des années, l’activité des salons de coiffure, ongleries, commerces de produits cosmétiques, épiceries “exotiques” et la vente au déballage génèrent d’importantes gênes de circulation, tant sur la voie publique que sur les voies cyclables et les trottoirs. En effet, nombreux sont les clients de ces commerces ou vendeurs au déballage qui stationnent en double file sur le boulevard, réduisant ainsi la circulation tant automobile que cyclable. Certains stationnent même sur le trottoir !
Ajoutons à cela les cars de tourisme qui stationnent également en double file ou sur la voie cyclable du boulevard !

Pourtant, l’Art 417-10 du Code de la Route prévoit que tout arrêt ou stationnement gênant est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe. L’immobilisation et la mise en fourrière peuvent même être prescrites.

Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
– d’appliquer et faire respecter la loi
– une action intensive dans le quartier (surtout le samedi) pour interdire et verbaliser systématiquement le stationnement gênant sur le boulevard, notamment pour assurer la circulation des vélos dans l’espace qui leur est réservé
– d’isoler le trottoir de la piste cyclable, en débitumant les trottoirs pour relier les pieds d’arbres par des parterres plantés fleuris et protégés
– d’isoler la piste cyclable de la circulation, en réduisant l’espace de circulation des voitures et arborant la séparation voiture/cyclistes.
– d’installer sur le boulevard (au carrefour Château d’Eau) une antenne du commissariat (national ou municipal) pour lutter plus activement contre les incivilités du quartier
– de mettre en place une brigade spécialisée dans la traque des incivilités sur le boulevard et dans le quartier 


10.         IMAGE DU QUARTIER/ DE PARIS 

Le boulevard de Strasbourg jouit d’une situation centrale dans la capitale. Il est l’axe traversant Paris du sud au nord, reliant Châtelet à la gare de l’Est.
Tous ceux qui vont et viennent de la gare de l’Est et se dirigent vers le centre de la capitale, comme l’a permis le baron Haussmann, sont amenés à emprunter ce boulevard un jour ou l’autre.
Situé face à la gare de l’Est, il compte de nombreux atouts : plusieurs théâtres, deux cinémas d’Art et Essai, un musée, une église, plusieurs hôtels, une discothèque, des passages… qui ne sont pas valorisés ! Et le quartier est très peu végétalisé!

Les nombreuses agressions, les incivilités, l’insécurité, la saleté, les difficultés de circulation tant en transports, qu’en voiture, en vélo ou à pieds… font fuir les touristes du boulevard.
Les touristes sont effectivement effrayés par ce boulevard ! C’est dommage pour un boulevard situé face à une gare internationale, desservant notamment l’Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, l’Autriche, l’Angleterre, l’Italie, la Russie, la Pologne…

Bref, découvrir le boulevard de Strasbourg en sortant de la gare est une triste vitrine pour Paris ! Gageons qu’à l’aube d’accueillir les Jeux Olympiques de 2024, la municipalité s’en préoccupe !!
 
Les habitants, les commerçants et sympathisants du quartier demandent aux autorités :
– de débitumer les trottoirs pour relier les pieds d’arbres par des parterres plantés fleuris et protégés
– de débitumer le carrefour magenta pour le végétaliser
– de piétonniser et débitumer les rues adjacentes au boulevard pour les végétaliser (rue de Metz, passage de l’industrie, rue Jarry, rue de la Fidélité)
– de se préoccuper de l’attractivité de ce quartier, situé face à une gare internationale
– de lutter contre toutes les infractions et incivilités dans le quartier
– d’appliquer et faire respecter la loi et les droits dans ce quartier
  

Mesdames, Messieurs,

Comme vous le voyez de nombreuses lois permettraient déjà, si elles étaient appliquées et respectées, d’améliorer à minima la qualité de vie dans ce quartier.
Il n’est pas acceptable qu’au cœur de Paris, à deux cents mètres de la Mairie du Xè arrondissement, un quartier se développe, dans l’indifférence générale, en méprisant toutes les lois françaises, devenant une zone de non-droit !

Aussi, nous vous demandons de mettre la priorité sur le boulevard de Strasbourg et le quartier Château d’Eau, en élaborant un plan d’urgence pour rendre ce quartier aux habitants et leurs commerces de proximité.

Nous ne demandons pas d’investir d’importants budgets dans un nouvel aménagement urbain du boulevard, qui ne résoudrait pas les problèmes de l’ordre public et du cadre de vie du quartier.
Seule une volonté et de vraies actions politiques permettront d’améliorer la qualité de vie du boulevard et de protéger le cadre de vie des parisiens. Nous demandons des actions collectives et coordonnées de l’ensemble des pouvoirs publics pour améliorer les conditions et le cadre de vie des riverains, garantir l’ordre public et la sécurité des parisiens.

 Les habitants, commerçants et sympathisants du boulevard de Strasbourg et du quartier Château d’Eau

Les preuves s’accumulent sous nos yeux des tours de passe-passe des gérants problématiques

Nous avons sous nos yeux la preuve des malversations de ces gérants problématiques. Comment accepter qu’ils continuent impunément ? Une fois condamnés pour travail dissimulé (traite d’êtres humains) et fraude fiscale, ils changent les noms de leurs sociétés et continuent leurs commerces illégaux en échappant à la fermeture administrative et aux amendes. Derrière la couverture d’un salon de coiffure, d’une boutique de cosmétiques, d’un restaurant, d’une épicerie, nous pouvons suspecter qu’ils s’adonnent à toutes sortes de trafic avec leur comptabilité opaque. Comment exiger des propriétaires qu’ils dénoncent les baux en faisant appel à la clause résolutoire quand ceux-ci sont soupçonnés de profiter eux-mêmes des loyers payés en liquide ? Il faudrait que les propriétaires soient aussi contrôlés pour qu’ils soient dissuadés de permettre la continuation de ces pratiques illégales.

Voici trois exemples tirés des observations de l’ARQAM.

Le cas typique du salon de coiffure impossible à faire fermer du 355 rue Saint-Martin

La police a prévenu l’ARQAM que le gérant du salon de coiffure EL JIMATA a été puni par une mesure de fermeture administrative demandée en novembre 2016 pour travail dissimulé mais qu’il a profité du délai d’application de la peine pour changer de nom de société avant que les forces de police n’interviennent pour faire appliquer la sentence prononcée en mai 2017, échappant ainsi à la sanction. Sur societe.com, il est indiqué que la société “El Jimata 355” (vente de cosmétiques) a fermé le 12/04/2017 avec un redressement judiciaire à la clé. Le complice du précédent gérant a ouvert à la même adresse deux mois plus tard, une autre société “Fifame SARL” qui a la même activité. Le personnel de la société El Jimata qui était déjà en redressement judiciaire depuis juin 2016 est toujours actif dans le cadre de la société « Fifame ». Ce jeu de cache-cache n’est plus acceptable. La police a contrôlé le 21 septembre 2017 la société « Fifame », a relevé de nombreuses infractions à la législation du travail. Le gérant a été convoqué devant la justice et une mesure de fermeture administrative de 45 jours a été demandée à la Préfecture de police. Une nouvelle société « Shalom beauté » est venue la remplacer en 2018. Puis la société EL JIMATA a repris le contrôle du local en 2019 et l’a gardé jusqu’à la crise du COVID. Depuis le 15 juillet 2021 une nouvelle société a ouvert dans le même local: Beauté Concept avec un gérant nigérian.

Le propriétaire de ce local commercial se garde bien d’appliquer la clause résolutoire pour expulser son gérant et ses successeurs. Pourtant d’autres propriétaires voudraient que le quartier change ayant en vue leurs intérêts à moyen terme. Il devient difficile de vendre nos appartements sans décote immobilière à cause des troubles sonores et sécuritaires provoqués par l’omniprésence des rabatteurs. Les commerçants légaux réfléchissent à deux fois avant de s’installer dans le quartier vu que les clients sont dissuadés de venir à cause des troubles causés par les rabatteurs. Ainsi la pérennisation des gérants africains dans les locaux commerciaux qui leur sont loués est un mauvais service rendu au quartier.

L’usine à coiffure du 5 rue Blondel est fermée depuis janvier 2017

Le cas du salon de coiffure TM Fils Beauty au 5 rue Blondel est symptomatique du cancer que représentent les boutiques de coiffure problématiques. La gérante était installée au 3 rue Blondel avant de faire artificiellement faillite et de rouvrir au 5 rue Blondel en 2014. Il ne s’agissait pas d’un salon de coiffure normal mais d’une usine avec des espaces contigus loués à une vingtaine de coiffeuses et de manucures travaillant comme auto-entrepreneuses avec à chaque emplacement, arrivée d’eau, évier et fauteuil loués par les gérants.

En mars 2015, une enquête de police a été diligentée pour contrôler les «employées » de ce salon et vérifier le paiement des impôts dus aux services fiscaux. Les contrôles se sont avérés positifs et un dossier a été transmis au TGI. Malheureusement le Procureur a classé le dossier sans suite passant en pertes et profits les 70 heures de fonctionnaires passées à éplucher les livres de compte de ce commerce. L’ARQAM a écrit des lettres recommandées en janvier 2016 au directeur régional de l’URSSAF et au directeur général des finances publiques pour relancer les contrôles fiscaux y compris sur la société propriétaire du local commercial concerné. Le résultat est que l’usine à coiffure n’a pas été immédiatement fermée et a continué de fonctionner durant toute l’année 2016 7 jours sur 7 et sans aucune enseigne, ce qui est évidemment plus pratique. Mais brutalement ce commerce a fermé son rideau en janvier 2017. L’ARQAM espère que cette usine à coiffure du 5 rue Blondel ne rouvrira plus jamais.

Le restaurant du 6 rue Blondel enfreint législation du travail et règles d’hygiène impunément

Ce restaurant a également été inspecté par la police en mars 2015 avec des contrôles sur le travail dissimulé et la fraude fiscale qui se sont révélés positifs. Malheureusement le Procureur a classé le dossier sans suite. L’ARQAM a également écrit sans succès des lettres recommandées en janvier 2016 au directeur régional de l’URSSAF et au directeur général des finances publiques pour relancer les contrôles fiscaux y compris sur la famille propriétaire du local commercial concerné.

D’autre part le conduit d’évacuation des fumées n’est pas aux normes car la copropriété refuse de le laisser passer dans la cour de l’immeuble. Ce conduit d’évacuation est installé depuis 2005 dans celui d’une cheminée, ce qui est dangereux et peut provoquer un incendie.

L’ARQAM souhaite instamment que ce restaurant soit de nouveau contrôlé.

Pour en finir avec l’économie informelle dans notre quartier

Il ne peut pas y avoir en plein Paris de zone de non droit parce que l’économie informelle continue à y être pratiquée. La Grèce a imposé le paiement par cartes de crédit à tous ses commerçants. Pourquoi ne pas en faire autant dans nos rues ? A l’heure où les paiements par mobile se multiplient aussi bien dans les pays d’Europe du Nord qu’en Chine ou ailleurs, et où il est question de bannir le cash même pour les plus petits paiements, il faut nous demander pourquoi nous devrions accepter que de tels comportements illégaux soient tolérés dans notre quartier.

Pour en finir avec les loyers des baux commerciaux payés en liquide dans nos rues

L’ARQAM ne peut pas supporter ces pratique illégales, nous qui payons nos impôts mais qui subissons les conséquences des calculs de rentabilité à court terme de ces propriétaires peu scrupuleux et dégradant inexorablement la qualité de notre vie quotidienne. Nous ne faiblirons pas dans notre revendication que nous répéterons sans cesse. Aucun loyer de bail commercial dans nos rues ne doit plus être payé en liquide. Il faut que les propriétaires que l’ARQAM a parfaitement identifiés, soient contrôlés eux-aussi.

Il en va de la tranquillité publique et de l’image de Paris avant les jeux de 2024. Si nous voulons que notre quartier redevienne attractif pour les touristes, il n’y a qu’une solution en complément du projet de rénovation urbaine que nous portons :

Pour que revive la rue Saint-Martin

y faire régner l’ordre, ce que la police s’emploie à faire, mais aussi et surtout s’attaquer aux causes des troubles que nous subissons: faire fermer ces commerces illégaux en exigeant des propriétaires qu’ils cessent de leur louer leurs locaux commerciaux au nom de l’apaisement à retrouver dans notre quartier.