Les résidents du 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle dans le 2ème arrondissement de Paris se plaignent de l’omniprésence des consommateurs de crack et de leurs vendeurs.
Ils assistent chaque jour, impuissants, à un défilé de consommateurs de crack sortant tout droit des quais des lignes 8 et 9 de la station de métro Bonne Nouvelle (ces quais sont devenus leurs QG, plus d’une vingtaine de toxicomanes y résident).
Les consommateurs de crack viennent acheter leurs boissons alcoolisées au commerce de bouche Carrefour City à l’angle du boulevard de Bonne nouvelle et de la rue Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, dès l’ouverture et ce jusqu’à la fermeture, soit 22h. .
Une fois leurs boissons achetées, les toxicomanes s’installent ensuite sur les marches de la rue Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle où ils boivent, fument, dealent, jettent leurs bouteilles en verre et leurs canettes par terre et se disputent violemment. Ils urinent également sur la voie publique. Cette odeur est parfois tellement nauséabonde qu’il devient impossible d’emprunter la voie malgré le passage du camion propreté. Ces odeurs remontent sur plusieurs étages pour les immeubles avoisinants, empêchant certains locataires d’ouvrir leurs fenêtres. Certains crackers dorment dans la cage d’escalier du 21 boulevard de Bonne Nouvelle.
Les enfants des résidents du 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle vont pour certains seuls à l’école et dès qu’ils sortent ou entrent de l’immeuble, les toxicomanes leur demandent régulièrement de la monnaie. Les enfants qui vont parfois à Carrefour City s’acheter des gâteaux ou friandises contournent par la rue Thorel par peur de passer devant eux.
Par ailleurs, tout près de ces marches se trouvent le square Jacques Bidault rue de la Lune, la crèche Thorel et l’école Beauregard. Les enfants n’y sont plus en sécurité : à plusieurs reprises les enfants ont retrouvé des seringues et des bouts de verre dans le square et ses abords. Nombre de parents ré-accompagnent leurs enfants à l’école Beauregard par crainte de mauvaises rencontres.
Face à cette situation, les forces de l’ordre sont très souvent sollicitées et interviennent dès qu’elles le peuvent mais la police ne passe pas 24h/24h. Quand on les appelle en faisant le 17 il y a un temps important de latence avant leur arrivée.
Presque toutes les nuits les toxicomanes se rassemblent sur les marches et y retournent dès 6/7h du matin. La police se contente de les disperser sans leur infliger de contraventions ni ne procède à leurs interpellations car ils sont malins et cachent soigneusement la drogue sous leurs vêtements ou dans des endroits surprenants comme les attirails de leurs chiens.
Les résidents des 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle demandent l’extension de l’arrêté préfectoral (arrêté no 2023-000380 du 06 avril 2023 modifiant l’arrêté no 2023-00957 du 08 août 2022 portant sur l’interdiction de la consommation de boissons alcooliques) interdisant au Carrefour City à l’angle du boulevard de Bonne nouvelle et de la rue Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle la vente d’alcool à partir de 17h comme cela a été mis en place pour le Carrefour City situé rue du faubourg Saint Denis depuis le 16 mai et également pour le Franprix des grands boulevards. Les résidents demandent que Carrefour City cesse de faire crédit aux toxicomanes.
Les résidents demandent l’installation d’une caméra de vidéoprotection au-dessus des marches de la rue Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle. Les résidents demandent également qu’un éclairage public plus fort soit mis en place pour dissuader les toxicomanes de s’installer la nuit dans les espaces publics.
Aux yeux des résidents, le quartier subit aujourd’hui plus que jamais une importante baisse démographique et l’une des causes en est certainement le sentiment d’insécurité.