Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO3) du 10 décembre 2024

Sujet spécifique: nuisances boulevard Saint-Martin 75003

Compte rendu rédigé par Michel A.

Etaient présents : 

Laurent G. – Capitaine

– Sabrina B. – Major Chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr>

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

– Jean-Luc M. – Brigadier Chef

– Gregory B.Chef de service de la police municipale de Paris

Jimmy B.Adjoint au Maire, en charge de la jeunesse et de la vie étudiante, de l’animation locale, des métiers de la mode et des créateurs, également référent aux conseils de quartier.

– Bruno S., co-président du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers

Patrice G., agence immobilière Etoile Saint-Martin et syndic no 17, 23, 31, 33, 35 boulevard Saint-Martin

Nathalie R., habitante 31 boulevard Saint-Martin

Gérard H., conseil syndical 31 bis boulevard Saint-Martin

James V., habitant 31 bis boulevard Saint-Martin

Michel A., représentant l’ARQAM

Patrice G. évoque les nuisances devant le Carrefour City Paris Saint-Martin au 17 boulevard Saint-Martin : à partir de 16h30 jusque tard dans la nuit : des SDF et des livreurs Uber Eats boivent et fument laissant leurs ordures partout, agressant verbalement les passants, vendant du shit. Les mêmes nuisances se produisent devant l’épicerie African Makanaki au 31 boulevard Saint-Martin. Un tagueur dessine des croix blanches à la craie sur le trottoir vers 21h. Un vendeur de iphones neufs certainement volés se tient parfois sur ce même trottoir. Patrice G. mentionne ses appels au 17 puis au 3975 puis retour au 17 et finalement au commissariat de Paris Centre mais restés infructueux.

Le capitaine G. mentionne le passage régulier de patrouilles sous forme d’une équipe recueillant les doléances des riverains. Le dernier contrôle de l’épicerie African Makanaki au 31 boulevard Saint-Martin s’est effectué hier soir le 9 décembre 2024 à 00h07 sans relever aucune infraction.

James V. mentionne un africain assis très souvent sur un fauteuil et vêtu d’un survêtement multicolore sur le trottoir devant le 23 boulevard Saint-Martin. Il est rejoint régulièrement par une trentaine d’africains qui boivent trop, fument du shit et se distraient bruyamment à partir de 16h jusque très tard dans la nuit dans une ambiance de boite de nuit.

Nathalie R. a condamné deux chambres de son appartement donnant sur le boulevard Saint-Martin à cause du bruit jusqu’à 4 heures du matin. Elle évoque le problème des patrouilles qui passent sans descendre de leur voiture et ne voient pas ce qui se passe sur le trottoir surélevé et large qui caractérise cette partie du boulevard avec les 19 jardinières alignées et les individus qui se livrent autour à leurs beuveries bruyantes. Le capitaine G. répond qu’il va signaler aux patrouilles chargées d’intervenir de garer leurs voitures et de marcher le long du trottoir surélevé de cette partie du boulevard Saint-Martin.

Patrice G. évoque les tags qui reviennent systématiquement après le passage des services de la ville de Paris qui les effacent sur les escaliers et les murs en contrebas. Bruno S.fait circuler des photos prises sur son téléphone des tags en question. Patrice G. mentionne aussi le problème des copropriétés confrontées aux tagueurs qui escaladent jusqu’aux premiers étages des façades. Récemment une copropriété dont il a la gestion en tant que syndic a dépensé 9000 Euros pour effacer des tags malheureusement réapparus une semaine après. Il a dû dépenser 6000 Euros supplémentaires pour installer des colliers anti-escalades et des grilles de protection. Il mentionne aussi le refus d’intervention des services de la ville de Paris pour effacer les tags sur le rideau métallique et la façade de la boutique Eschwege au 49 rue Meslay. Michel A. fait remarquer que le tagueurs Six Sax a été condamné à 2 mois d’emprisonnement avec sursis et à verser 17 000 euros à la Ville de Paris le 2 novembre 2022. Mais depuis il n’y a plus eu aucune autre condamnation d’autres tagueurs à sa connaissance.

Patrice G. évoque le climat d’insécurité sur cette portion du boulevard Saint-Martin avec la séquestration violente d’une famille au premier étage de l’immeuble 31 boulevard Saint-Martin, victime d’un home jacking dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 octobre 2023. Une vingtaine de voleurs ont appuyé des échelles sur la façade, brisé les vitres et frappé le père de famille à coups de marteau pendant que le reste de la famille était séquestré. Aucune arrestation n’a été effectuée depuis. Il s’agissait semble-t-il d’une erreur d’identification de cette famille chinoise par les malfaiteurs qui ne disposaient pas du bon renseignement.

La communication par les caves entre l’immeuble sis au 31 boulevard Saint-Martin et celui situé au 38 rue Meslay a été utilisée par des malfaiteurs qui avaient l’habitude de forcer les portes jusqu’à ce que des badges de sécurité aient été installés. De même le Carrefour City au 17 boulevard Saint-Martin a instauré des badges spécifiques pour les employés et les fournisseurs.

Le SDF installé à demeure dans le passage du Pont-aux-Biches a disparu. Une caméra de vidéoprotection a été installée début 2024 en face au 37 rue Meslay. L’installation d’une autre caméra au début de la rue Meslay près de la Société Générale serait en préparation d’après Véronique L.

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO) du 22 novembre 2022

Ce compte rendu est rédigé par Michel A.

Etaient présents : 

– Arnaud G. – Commandant

Laurent G. – Capitaine

Sabrina B. – Major et Steve B. – Major – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire  

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

Jean Marc B. Major exceptionnel

– l’adjoint de Stéphane Bongibault, Chef de la division de la police municipale du centre de Paris

Nicolas V., Responsable du pôle de la sécurité et de la sûreté, site de Paris, Archives Nationales

Franck F. Directeur de la sécurité au Crédit municipal

Jimmy B. adjoint au Maire Paris Centre en charge de la jeunesse et de la vie étudiante, de l’animation locale, des métiers de la mode et des créateurs, référent aux conseils de quartier

   Face à eux, six représentants de conseils de quartiers et d’associations de quartier: 

– un représentant de l’association Vivre le Marais Vivre Paris Centre ! 

– un représentant de l’association ADOMA qui gère la résidence sociale Béranger

– un représentant du conseil de quartier Marais-Archives

– une représentante du conseil de quartier Marais- Place des Vosges

– une représentante du conseil de quartier Temple-Enfants rouges

– un représentant de l’ARQAM

Le commandant G. annonce son départ car il est appelé à d’autres fonctions. Il va être remplacé par le capitaine Laurent G. qui présidera le prochain GPO.

La représentante du conseil de quartier Marais-Place des Vosges présente ses revendications. Les nuisances sonores causées par les bars du quartier sont au centre des préoccupations des riverains, suivies par les graffitis et tags du jardin Berthe Weill rue de Thorigny où trop de SDF campent au grand dam des parents avec leurs enfants, même après la fermeture car ils y reviennent en escaladant les grilles. Le square Léopold Achille rue du Parc Royal pose problème à cause des fumeurs qui s’y installent alors qu’il y a un panneau qui leur interdit de le faire. Rue Elzevir des potelets ont été arrachés par un conducteur d’un utilitaire de la mairie qui a perdu le contrôle de son véhicule le 28 septembre dernier et a causé d’autres dommages.

Le représentant de l’association Vivre le Marais et des habitants de la rue Elzevir demande que la lumière soit faite sur cet accident. Le commandant G. lui fournit le CR d’intervention de la police : le conducteur accidenté a dû être hospitalisé. Les potelets seront remplacés.

Les propriétaires de chiens réclament des parcs canins dans le quartier à l’image de celui du jardin Nelson Mandela aux Halles et de celui de la place Renée Vivien dans le 3ème arrondissement. Les chiens doivent être tenus en laisse même dans les squares de Paris. Dans celui de Saint-Gilles – Grand-Veneur – Pauline-Roland, il y a un problème d’accès pour les propriétaires de chiens car le square est privé avec accès au public dans la journée. Le représentant de l’association Vivre le Marais propose de mettre un panneau d’interdiction pour les chiens. Le représentant de la police municipale fait remarquer que les propriétaires de chiens sont très agressifs, utilisent une boucle Whatsapp pour s’informer de la venue des policiers, s’écarter le temps de leur passage et revenir ensuite.

La représentante du conseil de quartier Temple-Enfants rouges présente ses revendications. Les riverains ont réussi à faire partir de la rue Vieille du Temple les livreurs de l’entreprise Stuart. Le parking de la rue Béranger (ancien immeuble de Libération) est occupé par des squatteurs. Il faudrait rappeler à l’ordre les collégiens de la rue Béranger qui utilisent la rue de la Corderie pour fumer de l’herbe. Les signalements sur le téléservice Dans Ma Rue ne règlent pas du tout le problème des nuisances sonores causées par les terrasses des restaurants et des bars du quartier. Elle signale le Carreau et le Barav rue de la Corderie, le café Philippe et le café Crème rue Dupetit-Thouars, le Mon Coco place de la République qui a trop pris de place avec ses terrasses estivales.

Au sujet des tags trop nombreux dans le quartier mentionnés par les intervenants précédents, le commandant G. évoque la récente condamnation à 17 000 Euros du tagueur Six Sax et de la plainte en cours contre le tagueur Choko qui a récemment détérioré le mur de l’atelier Brancusi à Beaubourg (il a utilisé un extincteur à 8 heures du matin pour projeter la peinture et réaliser son méfait).

La représentante du conseil de quartier Temple-Enfants rouges pose la question de savoir si les cyclistes peuvent passer au feu rouge s’il n’y a personne à proximité. La réponse est qu’il faut qu’il y ait un panneau M31 avec une flèche directionnelle pour pouvoir passer. Sinon les cyclistes doivent respecter les feux rouges tout comme laisser la priorité aux piétons.

Le représentant de l’association ADOMA qui gère la résidence sociale Béranger 27 rue Béranger, mentionne la baisse des cambriolages qui ont lieu dans la résidence.

Le directeur de la sécurité au Crédit municipal, prend la parole au nom du conseil de quartier Marais-Archives et mentionne l’aménagement du 55 rue des Francs-Bourgeois dont les places de livraison sont souvent squattées par des véhicules de tourisme. Le squat du 24 rue Geoffroy-L’Angevin pose problème avec des gens qui y hurlent toute la nuit. Par ailleurs au coin des rues des Archives et des Blancs-Manteaux des livreurs Uber eat se sont installés avec à la clé du bruit, des déchets de nourriture et de la pisse partout. La rue Vieille-du-Temple n’est pas vraiment en accès restreint du moins pour les automobilistes qui l’empruntent.

Le responsable du pôle de la sécurité et de la sûreté, site de Paris, Archives Nationales, mentionne que les tags sur le bâtiment des archives vont être investigués en analysant les signatures apposées par les tagueurs. Il demeure un souci d’intrusion possible suite à la soirée de la Fashion Week dans les jardins des archives nationales.

Le représentant de l’ARQAM, explique que ses adhérents ont repéré des activités de prostitution dans les escaliers de l’immeuble au 9 boulevard Saint-Martin, beaucoup de consommation d’alcools et de drogues sur le même boulevard à partir de 20h, la vente de cigarettes algériennes de contrebande et de drogues par des « blédards » au 24 boulevard Saint-Denis (c’est un point de deal), les SDF autour de la porte Saint-Martin et au 325 rue Saint-Martin en particulier (une personne campe en permanence assise devant l’entrée de chez Gaultier ou devant le restaurant au 327) avec de plus en plus de crackers dans le quartier.

L’ARQAM a obtenu de la chambre des métiers et de l’artisanat la liste des salons de coiffure dans le quartier qui ne sont pas inscrits au répertoire des métiers de Paris avec une suspicion qu’ils n’ont pas les qualifications professionnelles requises pour avoir l’autorisation d’exercer leur métier. L’ARQAM a saisi la direction départementale de la protection des populations de Paris (DDPP) à la préfecture de police pour demander que soient lancées des enquêtes de vérification.

D’autre part, suite à la constatation des adhérents de l’ARQAM des dépassements d’horaires de ces salons de coiffure, un mail a été envoyé à l’inspection du travail (la DRIEETS 210 quai de Jemmapes) pour attirer son attention sur les débordements d’horaires de ces salons le soir et le dimanche.

Enfin l’ARQAM apprécie beaucoup que la police l’informe des mesures de fermeture administrative appliquées contre ces salons, épiceries et ongleries dans notre quartier, principalement pour non paiement des cotisations URSSAF.

Au sujet des tags au sommet des immeubles et qui n’entrent pas dans le champ du téléservice Dans Ma Rue, le cas d’école pour l’ARQAM est celui sur le mur pignon du 324 rue Saint-Martin. Une plainte a été déposée au commissariat en juin 2022. L’ARQAM a identifié les signatures sur ce tag : Ecilop (qui dessine des voitures de police à l’envers), Crape et Gesper 22. Comme rien ne se passe, faut-il que la copropriété fasse établir des devis pour la réfection de son mur pignon et se décide à se constituer partie civile et à saisir le doyen des juges d’instruction pour réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice subi ?

L’ARQAM a contacté la DRAC au sujet des tags en haut de la porte Saint-Martin pour qu’ils soient enlevés.

Les boutiques du quartier vendent tous types d’alcools, grâce à leur licence III, aux rabatteurs qui s’amassent bruyamment pour boire tous les après-midis et tard en soirée dans la rue Sainte Apolline, la rue Blondel, le haut de la rue Saint-Martin. Le représentant de l’ARQAM rappelle l’existence de l’arrêté 2022-196 du 28 2 2022 et publié au BMOVP qui prohibe la vente d’alcools après 21 h et leur consommation dans les rues du quartier de 16h à 7h du matin. Le représentant de l’ARQAM suggère la suppression de la licence III aux boutiques concernées pour tenter de limiter les beuveries et les nuisances sonores et sécuritaires qui s’ensuivent. Dans sa lutte contre l’alcoolisme dans nos rues, l’ARQAM aimerait connaître les conditions à réunir pour que la suppression de ces licences III soit mise en oeuvre.

Enfin un compte-rendu oral des arrestations de trafiquants de drogue dans le quartier intéresserait l’ARQAM car la progression de la consommation de crack visible tous les jours dans le quartier est inquiétante. Les projets d’ouverture d’HSA au métro Bonne Nouvelle et dans l’ancienne station Saint-Martin vont attirer davantage encore de crackers et leurs dealers modous du fait du périmètre d’impunité autour des HSA comme l’ARQAM l’a constaté à la SCMR de Lariboisière. L’ARQAM est totalement opposée à l’ouverture de ces deux HSA.

Le représentant de la police municipale a demandé au représentant de l’ARQAM si la rue Sainte Apolline était plus apaisée depuis quelques mois. Le représentant de l’ARQAM a reconnu qu’il y avait des progrès grâce aux interventions des polices nationale et municipale qui ont pour consignes de demander aux rabatteurs de rester dans les boutiques plutôt que dans les rues dans la journée et de se disperser la nuit. On ne peut que se féliciter de ce début de résultat positif.

Un autre représentant du conseil de quartier Marais-Archives, arrivé avec une heure de retard à cette réunion du GPO, critique l’horaire de début de la réunion (15h) qui ne lui convient pas et considère que les conseils de quartier ne sont pas suffisamment représentés. Il faudrait selon lui deux représentants pour les quatre conseils de quartier convoqués (Sentier Arts et Métiers, Temple-Enfants rouges, Marais-Archives et Marais-Place des Vosges).

A propos du squat au 24 rue Geoffroy-l’Angevin, le représentant du conseil de quartier Marais-Archives considère que la police n’agit pas et qu’à ses yeux la situation ne peut plus durer. Le commandant G. lui fait remarquer qu’on ne peut pas expulser des squatters à volonté. Aux dernières nouvelles données par la police, le local squatté appartient à la ville de Paris. Le représentant du conseil de quartier Marais-Archives critique l’absence à cette réunion de Véronique L., adjointe à la Maire de Paris en charge des seniors et des solidarités entre les générations, déléguée de Paris Centre en charge de la prévention, de la sécurité, de la police municipale, de la tranquillité publique et de la vie nocturne. Jimmy B. lui répond qu’il va lui faire un compte-rendu de cette réunion.

Le correspondant du conseil de quartier Marais-Archives demande au commandant G. de lui donner les coordonnées de son correspondant au parquet de Paris sans obtenir satisfaction.

La date de la prochaine réunion du GPO n’a pas été fixée pour le moment.