Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO) du 22 février 2022

Rappel du contexte

La circonscription de la police de Paris-centre a défini trois secteurs homogènes [Marais, Arts & Métiers Sentier, Halles Beaubourg Montorgueil] avec un policier responsable placé à la tête de chacun des secteurs. Sous l’autorité du Chef de circonscription le Commissaire divisionnaire Blaise Lechevalier, ce policier est en charge du recueil des besoins en sécurité, de l’animation et du partenariat dans son secteur, en lien avec la mission de prévention, de contact et d’écoute de la circonscription.

Dans chaque secteur, un  groupe de partenariat opérationnel (GPO) permet d’animer le partenariat dans la recherche des solutions concrètes aux problèmes de sécurité et de délinquance. Cette instance collégiale a vocation à traiter des situations et des problématiques concrètes et à élaborer les réponses à apporter à la population avec le concours des partenaires incontournables de chaque secteur.

Notre association l’ARQAM a été sollicitée au titre des habitants du quartier dans ce partenariat à raison de deux personnes désignées par son bureau pour agir en son nom. La première réunion de lancement de ce GPO, animé par le Capitaine Arnaud G., a eu lieu le 22 février 2022.

Compte rendu de la réunion du GPO le 22 février 2022

Ce compte rendu est co-rédigé par Julie S. et Bruno S.

Etaient présents : 

Arnaud G. – Capitaine  (enquêteur/lecteur des plaintes situé à Bastille) dont nous avons récupéré la carte de visite

Sabrina B. – Major et son adjoint Steve B., Brigadier chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue aux Ours

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

Face à eux trois, nous étions huit : 

  • deux représentants de l’ARQAM : Bruno S. (propriétaire rue Saint-Martin) et Julie S. (propriétaire rue Sainte Apolline) 
  • un représentant de l’association Vivre le Marais !
  • un représentant du SNEG et un autre du Labo bar club 37 rue des Lombards 
  • l’adjoint au Maire Paris centre référent aux conseils de quartier : Jimmy B.
  • un représentant de la police municipale de Paris Centre : Stéphane B.
  • un représentant du conseil de quartier Marais/Archives : Michaël S. 

L’ARQAM a rappelé les nuisances occasionnées par les différentes boutiques (salons de coiffure, ongleries, cosmétiques, télécoms, restaurants, épiceries…) situées dans le périmètre des rues Saint-Martin/Sainte Apolline/Blondel. Les gérants de ces boutiques sont en infraction sur différents points (URSSAF, TVA, impôt sur les sociétés, contrôles sanitaires).

Il y a un nombre croissant de ces boutiques dans ce périmètre tandis qu’il y a de nouveaux locaux à louer/vendre. Nous avons partagé notre inquiétude qu’ils soient de plus en plus occupés par ces boutiques de mono-activité nuisibles à la vie de quartier.

Julie S. a mis en relation M. Arnaud G. avec le syndic de son immeuble pour identifier le propriétaire des murs et à la fois gérant de l’épicerie African Makanaki au 5 rue Sainte Apolline. Il est demandé à la police d’intervenir auprès de ce propriétaire gérant pour arrêter la vente illégale d’alcools tout comme c’est le cas pour le Lycamobile au 355 rue Saint-Martin. 

M. G. a pris bonne note de ces infractions tout en rappelant qu’il ne pouvait pas intervenir sur les délais à raccourcir pour obtenir une fermeture administrative. Néanmoins, il faut toujours déposer des mains courantes ou porter plainte. Il ne faut pas hésiter à l’aider à identifier les propriétaires des locaux commerciaux et les gérants de ces boutiques pour qu’il puisse enquêter. 

Il a également rappelé qu’ils avaient réussi à faire fermer un salon pendant plusieurs mois en ayant pris par surprise les occupants via une opération et en collaboration avec l’URSSAF.

Malgré tout, tout le monde s’accorde à dire qu’il est très difficile de contacter ces gérants de boutiques dont certains résident en Afrique et que ceux-ci bénéficient semble-t-il d’une véritable impunité, terme largement repris par l’ensemble des riverains,  d’autant plus que les verbalisations quand elles sont possibles ont un effet peu dissuasif !  

Nous avons aussi à nouveau abordé le problème de l’impunité des rabatteurs et migrants qui se regroupent devant ces boutiques, mettent de la musique dans la rue, urinent et boivent de l’alcool tous les jours rue Sainte Apolline. Idem pour le deal de drogue devant le 5 rue Sainte Apolline. 

La police n’a pas la main sur les sanctions, ce qui est problématique. Il a donc été évoqué de prendre rdv avec les autorités judiciaires, un Procureur par exemple ou un référent au Parquet.

Une caméra de vidéo protection est actuellement installée aux abords de l’arrêt du bus 38 rue Saint-Martin mais ne peut filmer les infractions commises rue Sainte Apolline car mal orientée. L’installation d’une seconde caméra bien orientée a été suggérée.

Jusqu’à présent nous ne pouvions pas envoyer de vidéos au commissariat, ce qui va désormais être possible avec le capitaine G. Il a suggéré de ne pas hésiter à filmer via nos appartements les personnes qui urinent, dealent ouvertement et sortent des commerces avec de l’alcool. Evidemment sans prendre aucun risque.

Voici les éléments que Julie S. a regroupés et envoyés au capitaine G. : https://we.tl/t-sTMs2u97Hl

Vous pouvez voir ces vidéos sur le compte twitter de l’ARQAM: @ARQAMParis3

Parmi les autres sujets abordés : 

  • Problème de chiens non tenus en laisse dans les squares, déjections canines nombreuses et en hausse dans le quartier du Marais.
  • Manque ou peu de collaboration entre les différents GPO de Paris Centre.
  • Une suggestion a été faite de se rapprocher de la Maison de la Vie Associative et Citoyenne de Paris 10ème (MVAC du 10°) pour renforcer nos actions.
  • Pas de date fixée pour le mois prochain à la sortie de la réunion.

Pour résumer, pas d’avancée particulière si ce n’est qu’il faut travailler en étroite collaboration avec la police car ils souhaitent nous aider et nous pouvons les aider en retour en identifiant les commerces qui vendent de l’alcool sans licence et qui provoquent la présence des rabatteurs et migrants devant leurs portes dans nos rues (ceux-ci sont quasiment toujours là de 14h à minuit et bien au-delà). Et pour qu’il y ait moins d’impunité, ne pas hésiter à les prendre en flagrant délit lorsqu’ils urinent par exemple car ils peuvent aussi être poursuivis pour exhibition, et la sanction sera alors pénale. A noter: l’arrêté 2018-00673 publié au BMOVP le 16/10/2018 qui interdit la consommation d’alcools dans nos rues de 16h à 7h ainsi que la vente à emporter de 21h à 7h n’est pas appliqué.

Le capitaine G. se sent très concerné et souhaite nous parler en direct. Le major Sabrina B. et le brigadier chef Steve B. sont limités en terme d’actions mais sont en mesure d’être un soutien, il faut également les solliciter.