Compte-rendu de la réunion du Groupe de Partenariat Opérationnel (GPO) du 23 juin 2022

Ce compte rendu est rédigé par Bruno S. et Marc H..

Etaient présents : 

– Arnaud G.- Capitaine  (enquêteur/lecteur des plaintes situé à Bastille) dont nous avons récupéré la carte de visite

Sabrina B. – Major et son adjoint Steve B., Brigadier chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire 

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr

>            Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

            – Jean Marc B. Major exceptionnel

Stéphane B. Chef de la division de la police municipale du centre de Paris

           –   Nicolas V. Responsable du pôle de la sécurité et de la sûreté, site de Paris, Archives Nationales

Jimmy B.adjoint au Maire Paris Centre en charge de la jeunesse et de la vie étudiante, de l’animation locale, des métiers de la mode et des créateurs, référent aux conseils de quartier

Face à eux, nous étions neuf : 

– deux représentants de l’ARQAM

– un représentant de l’association Vivre le Marais Vivre Paris Centre ! 

– deux représentants de l’association ADOMA qui gère la résidence sociale Béranger  

– un représentant du conseil de quartier Marais-Archives

– deux représentants du conseil de quartier Marais- Place des Vosges

– une représentante du conseil de quartier Temple-Enfants rouges

Les représentants des conseils de quartier Marais-Archives, Marais-Place des Vosges et Temple-Enfants rouges ont évoqué les nuisances provoquées par les terrasses et les restaurants. Le règlement des étalages et des terrasses (RET) du 11 juin 2021 :

https://www.paris.fr/pages/terrasses-et-etalages-3516#reglement-des-etalages-et-des-terrasses

doit être respecté. Une rubrique du site de la Mairie de Paris informe sur les modalités à suivre en cas de nuisances sonores et olfactives provenant de professionnels:

https://www.paris.fr/pages/les-nuisances-d-origine-professionnelle-7109

D’autre part ont été encore une fois évoqués les problèmes posés par les chiens dans les parcs.

Un groupe d’échanges entre riverains via WhatsApp fonctionne pour le conseil de quartier Marais-Archives. C’est un exemple qui mérite d’être envisagé dans les autres conseils de quartier.

Les représentants de l’ARQAM se félicitent que les mesures de fermeture administrative pour non paiement des cotisations URSSAF soient appliquées aux gérants des boutiques concernées (salons de coiffure et restaurants).

Ils remercient le major Sabrina B. pour la facilité accordée au président de l’ARQAM de déposer en ligne la main courante hebdomadaire qui rend compte des troubles quotidiens causés par les jeunes individus, migrants et rabatteurs, massés tous les après-midis et les soirées dans la rue Sainte Apolline.

Les policiers se déplacent à pied ou en VTT entre 9h et 21h. Ensuite ce sont les voitures de police qui interviennent. Dans la mesure où le 3430 n’est pas disponible en dehors des heures de bureau, il convient d’appeler le 17 Police Secours, disponible nuit et jour 7/7 pour demander par exemple l’intervention d’une équipe de police pour faire cesser un tapage nocturne à n’importe quelle heure de la nuit.

Dans le cas presque certain où un nouveau délit se produirait devant la boutique au coin des rues Sainte Apolline et Saint-Martin, le gérant devra déposer plainte pour qu’ensuite le Commissariat demande à la Préfecture de police de visualiser les enregistrements disponibles dans un délai de 30 jours de la caméra de vidéoprotection sise près de l’arrêt du bus 38 au milieu de la rue Saint-Martin, pour tenter d’identifier les contrevenants.

Cette caméra de vidéoprotection n’est pas placée de manière à prendre en enfilade la rue Sainte Apolline et la rue Meslay. La procédure de réclamation pour déplacer cette caméra doit encore être finalisée pour pouvoir être présentée à la Préfecture de police : d’abord demander l’approbation de la Mairie, puis du Commissariat de Paris centre, enfin présenter la demande au cabinet du Préfet de police. Le nombre des mains courantes hebdomadaires qui s’accumule chaque semaine de mai à octobre chaque année tend objectivement à justifier cette demande.

Un nouveau tag très grand sur le mur pignon de l’immeuble du 324 rue Saint-Martin nécessite l’envoi d’une équipe spécialisée. Il est certain qu’une simple déclaration dans l’application DansMaRue avec adresse exacte et photos à l’appui ne soit pas suffisante pour déclencher l’intervention de l’équipe idoine.

https://teleservices.paris.fr/dansmarue/jsp/site/Portal.jsp?page=fodansmarue

En effet l’équipe de nettoyeurs municipaux n’intervient pas sur un mur privé au delà de 4 mètres de hauteur.

Le tagueur en série “Six Sax” vient d’être placé en garde à vue car il a été pris sur le vif par la police.

https://vivrelemarais.typepad.fr/blog/2022/06/le-tagueur-en-serie-six-sax-epingle.html

Il faut donc être vigilant et filmer le tagueur en exercice pour pouvoir le dénoncer à la police et si possible contribuer ainsi à le faire prendre sur le fait. Dans tous les cas l’identification de la signature est un premier pas indispensable et suffisant pour déposer plainte. Il y a un site qui les référence par ordre alphabétique et par région (Ile de France): https://www.maquis-art.com/

Les représentants de l’ARQAM mentionnent les deux boutiques côté pair de la rue Saint-Martin (312 et 314) à louer et font part de leurs efforts pour tenter de convaincre les propriétaires de ne pas louer à des coiffeurs. Il manque à l’ARQAM l’implication de la Mairie de Paris Centre pour trouver et proposer des repreneurs légaux pour ces baux commerciaux vacants.

Les boutiques du quartier vendant tout type d’alcools, grâce à leur licence III, aux migrants et aux rabatteurs qui s’amassent bruyamment pour boire tous les après-midis et tard en soirée dans la rue Sainte Apolline, les représentants de l’ARQAM rappellent l’existence de l’arrêté 2018-00673 publié au BMOVP 16 10 2018 qui prohibe la vente d’alcools après 21 h dans nos rues et sa consommation dans les rues du quartier de 16h à 7h du matin. Les représentants de l’ARQAM suggèrent la suppression de la licence III à ces boutiques pour tenter de limiter les beuveries et les nuisances sonores et sécuritaires qui s’ensuivent.

La prochaine réunion du GPO aura lieu en septembre 2022.

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO) du 21 avril 2022

Ce compte rendu est rédigé par Bruno S.

Etaient présents : 

– Arnaud G. – Capitaine  (enquêteur/lecteur des plaintes situé à Bastille) dont nous avons récupéré la carte de visite

Sabrina B. – Major et son adjoint Steve B., Brigadier chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue aux Ours 

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

Jean Marc B. Major exceptionnel

– Un représentant de la police municipale de Paris Centre

Jimmy B. adjoint au Maire Paris Centre en charge de la jeunesse et de la vie étudiante, de l’animation locale, des métiers de la mode et des créateurs, référent aux conseils de quartier

Face à eux, nous étions six : 

– un représentant de l’ARQAM

– un représentant de l’association Vivre le Marais Vivre Paris Centre !

– un représentant du SNEG

– deux représentants de l’association ADOMA qui gère la résidence sociale Béranger  

– un représentant du conseil de quartier Marais/Archives  

Le représentant du conseil de quartier Marais/Archives a mentionné les tags sur les murs de plus en plus nombreux et récents. Il faudrait que les équipes de nettoyage interviennent rapidement sans oublier de nettoyer aussi les affichettes et autres publicités collées sur les murs.

L’application DansMaRue (https://teleservices.paris.fr/dansmarue/jsp/site/Portal.jsp?page=fodansmarue) permet d’envoyer un signalement avec précisions sur l’adresse avec photos à l’appui. La propreté est sous la responsabilité de Dorine Bregman élue adjointe au Maire de Paris centre dorine.bregman@paris.fr

Au sujet des débordements sur les trottoirs et des nuisances sonores des terrasses des cafés et des restaurants, le règlement des étalages et des terrasses (RET) du 11 juin 2021 :

https://www.paris.fr/pages/terrasses-et-etalages-3516#reglement-des-etalages-et-des-terrasses

doit être respecté. Les nuisances sonores des cafés et restaurants dans le secteur des rues Dupuis/Dupetit-Thouars ne sont pas le fait de gérants membres du SNEG. Les polices nationale et municipale sont vigilantes et interviennent en cas de manquement.Yann Connan chargé de mission au cabinet du Maire de Paris centre est la personne responsable de ce sujet.

yann.connan@paris.fr

Le représentant de l’ARQAM se félicite que les mesures de fermeture administrative pour non paiement des cotisations URSSAF soient appliquées aux gérants des boutiques concernées. Il demande que la police municipale vérifie les licences III et IV accordées aux magasins du quartier qui vendent de l’alcool et qu’elles soient affichées en devanture. Sinon il faudra interdire ces ventes en prenant les sanctions appropriées. Il est rappelé l’existence de l’arrêté 2018-00673 publié au BMOVP 16 10 2018 qui prohibe la vente d’alcools après 21 h dans nos rues et sa consommation de 16h à 7h du matin.

La caméra de vidéoprotection située rue Saint-Martin près de l’arrêt du bus 38 n’est pas placée de manière à prendre en enfilade la rue Sainte Apolline et la rue Meslay. L’ARQAM renouvelle sa demande pour qu’elle soit repositionnée afin qu’elle puisse servir à identifier les fauteurs de trouble dans ces deux rues. En attendant, le gérant de la boutique au coin des rues Sainte Apolline et Saint-Martin, s’il était de nouveau victime d’un délit, peut demander avec l’ARQAM à la police qu’elle visionne les enregistrement sur cette caméra et ceci jusqu’à trente jours après l’incident.

Les représentants de l’association ADOMA se plaignent que la résidence sociale du 22 rue Béranger est squattée en soirée ce qui génère des plaintes. Il faudrait en réguler l’accès avec des badges.

Des nuisances sonores sont mentionnées dues à la présence de nombreux livreurs rue Meslay.

La suggestion est faite de rédiger un article de prévention contre les vols avec rappel des consignes et gestes de protection dans le magazine gratuit “A Paris” car le commissariat de ce secteur est celui qui reçoit le plus de plaintes en Ile-de-France.

La prochaine réunion du GPO aura lieu en mai.

Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO) du 22 février 2022

Rappel du contexte

La circonscription de la police de Paris-centre a défini trois secteurs homogènes [Marais, Arts & Métiers Sentier, Halles Beaubourg Montorgueil] avec un policier responsable placé à la tête de chacun des secteurs. Sous l’autorité du Chef de circonscription le Commissaire divisionnaire Blaise Lechevalier, ce policier est en charge du recueil des besoins en sécurité, de l’animation et du partenariat dans son secteur, en lien avec la mission de prévention, de contact et d’écoute de la circonscription.

Dans chaque secteur, un  groupe de partenariat opérationnel (GPO) permet d’animer le partenariat dans la recherche des solutions concrètes aux problèmes de sécurité et de délinquance. Cette instance collégiale a vocation à traiter des situations et des problématiques concrètes et à élaborer les réponses à apporter à la population avec le concours des partenaires incontournables de chaque secteur.

Notre association l’ARQAM a été sollicitée au titre des habitants du quartier dans ce partenariat à raison de deux personnes désignées par son bureau pour agir en son nom. La première réunion de lancement de ce GPO, animé par le Capitaine Arnaud G., a eu lieu le 22 février 2022.

Compte rendu de la réunion du GPO le 22 février 2022

Ce compte rendu est co-rédigé par Julie S. et Bruno S.

Etaient présents : 

Arnaud G. – Capitaine  (enquêteur/lecteur des plaintes situé à Bastille) dont nous avons récupéré la carte de visite

Sabrina B. – Major et son adjoint Steve B., Brigadier chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue aux Ours

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

Face à eux trois, nous étions huit : 

  • deux représentants de l’ARQAM : Bruno S. (propriétaire rue Saint-Martin) et Julie S. (propriétaire rue Sainte Apolline) 
  • un représentant de l’association Vivre le Marais !
  • un représentant du SNEG et un autre du Labo bar club 37 rue des Lombards 
  • l’adjoint au Maire Paris centre référent aux conseils de quartier : Jimmy B.
  • un représentant de la police municipale de Paris Centre : Stéphane B.
  • un représentant du conseil de quartier Marais/Archives : Michaël S. 

L’ARQAM a rappelé les nuisances occasionnées par les différentes boutiques (salons de coiffure, ongleries, cosmétiques, télécoms, restaurants, épiceries…) situées dans le périmètre des rues Saint-Martin/Sainte Apolline/Blondel. Les gérants de ces boutiques sont en infraction sur différents points (URSSAF, TVA, impôt sur les sociétés, contrôles sanitaires).

Il y a un nombre croissant de ces boutiques dans ce périmètre tandis qu’il y a de nouveaux locaux à louer/vendre. Nous avons partagé notre inquiétude qu’ils soient de plus en plus occupés par ces boutiques de mono-activité nuisibles à la vie de quartier.

Julie S. a mis en relation M. Arnaud G. avec le syndic de son immeuble pour identifier le propriétaire des murs et à la fois gérant de l’épicerie African Makanaki au 5 rue Sainte Apolline. Il est demandé à la police d’intervenir auprès de ce propriétaire gérant pour arrêter la vente illégale d’alcools tout comme c’est le cas pour le Lycamobile au 355 rue Saint-Martin. 

M. G. a pris bonne note de ces infractions tout en rappelant qu’il ne pouvait pas intervenir sur les délais à raccourcir pour obtenir une fermeture administrative. Néanmoins, il faut toujours déposer des mains courantes ou porter plainte. Il ne faut pas hésiter à l’aider à identifier les propriétaires des locaux commerciaux et les gérants de ces boutiques pour qu’il puisse enquêter. 

Il a également rappelé qu’ils avaient réussi à faire fermer un salon pendant plusieurs mois en ayant pris par surprise les occupants via une opération et en collaboration avec l’URSSAF.

Malgré tout, tout le monde s’accorde à dire qu’il est très difficile de contacter ces gérants de boutiques dont certains résident en Afrique et que ceux-ci bénéficient semble-t-il d’une véritable impunité, terme largement repris par l’ensemble des riverains,  d’autant plus que les verbalisations quand elles sont possibles ont un effet peu dissuasif !  

Nous avons aussi à nouveau abordé le problème de l’impunité des rabatteurs et migrants qui se regroupent devant ces boutiques, mettent de la musique dans la rue, urinent et boivent de l’alcool tous les jours rue Sainte Apolline. Idem pour le deal de drogue devant le 5 rue Sainte Apolline. 

La police n’a pas la main sur les sanctions, ce qui est problématique. Il a donc été évoqué de prendre rdv avec les autorités judiciaires, un Procureur par exemple ou un référent au Parquet.

Une caméra de vidéo protection est actuellement installée aux abords de l’arrêt du bus 38 rue Saint-Martin mais ne peut filmer les infractions commises rue Sainte Apolline car mal orientée. L’installation d’une seconde caméra bien orientée a été suggérée.

Jusqu’à présent nous ne pouvions pas envoyer de vidéos au commissariat, ce qui va désormais être possible avec le capitaine G. Il a suggéré de ne pas hésiter à filmer via nos appartements les personnes qui urinent, dealent ouvertement et sortent des commerces avec de l’alcool. Evidemment sans prendre aucun risque.

Voici les éléments que Julie S. a regroupés et envoyés au capitaine G. : https://we.tl/t-sTMs2u97Hl

Vous pouvez voir ces vidéos sur le compte twitter de l’ARQAM: @ARQAMParis3

Parmi les autres sujets abordés : 

  • Problème de chiens non tenus en laisse dans les squares, déjections canines nombreuses et en hausse dans le quartier du Marais.
  • Manque ou peu de collaboration entre les différents GPO de Paris Centre.
  • Une suggestion a été faite de se rapprocher de la Maison de la Vie Associative et Citoyenne de Paris 10ème (MVAC du 10°) pour renforcer nos actions.
  • Pas de date fixée pour le mois prochain à la sortie de la réunion.

Pour résumer, pas d’avancée particulière si ce n’est qu’il faut travailler en étroite collaboration avec la police car ils souhaitent nous aider et nous pouvons les aider en retour en identifiant les commerces qui vendent de l’alcool sans licence et qui provoquent la présence des rabatteurs et migrants devant leurs portes dans nos rues (ceux-ci sont quasiment toujours là de 14h à minuit et bien au-delà). Et pour qu’il y ait moins d’impunité, ne pas hésiter à les prendre en flagrant délit lorsqu’ils urinent par exemple car ils peuvent aussi être poursuivis pour exhibition, et la sanction sera alors pénale. A noter: l’arrêté 2018-00673 publié au BMOVP le 16/10/2018 qui interdit la consommation d’alcools dans nos rues de 16h à 7h ainsi que la vente à emporter de 21h à 7h n’est pas appliqué.

Le capitaine G. se sent très concerné et souhaite nous parler en direct. Le major Sabrina B. et le brigadier chef Steve B. sont limités en terme d’actions mais sont en mesure d’être un soutien, il faut également les solliciter. 

Exposé de Stop nuisances 10ème adressé au Maire de Paris

Exposé de Stop nuisances 10ème adressé au Maire de Paris

http://stopauxnuisances10.blogspot.fr/2011/04/expose-adresse-au-maire-de-paris.html

jeudi 28 avril 2011

Le 12 avril dernier l’association a adressé le courrier ci-après à Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris, avec copie à :


Monsieur Rémi Féraud, Maire du 10
e arr.

Monsieur Jacques Rigon, Commissaire Central du 10e arr.

Monsieur Michel Gaudin, Préfet de Police

À ce jour, seul le Commissaire Rigon a réagi à notre courrier et a organisé une réunion de travail qui s’est tenue le 21 avril.

Objet : monoactivité coiffure-onglerie 10e arr.

Monsieur le Maire,


Lors du compte rendu de mandat en novembre dernier à la mairie du 10
e, l’association Stop aux Nuisances 10 a présenté son action pour retrouver une qualité de vie, dégradée par le développement des salons de coiffure-ongleries dans l’arrondissement.


En réponse à votre demande, vous trouverez ci-après un exposé sur la situation de cette monoactivité commerciale dans les quartiers Château d’Eau, Saint-Denis, Saint-Martin et Lancry.


Les points suivants sont abordés :

1°) Racolage commercial

2°) Château d’Eau, un quartier délaissé par la police ?

3°) Pratiques commerciales

4°) Travail illégal

5°) Hygiène

6°) Toxicité des produits

7°) Horaires commerciaux

8°) Partage de l’espace public

Annexes (témoignages et photographies)

1°) Racolage commercial

Les regroupements de rabatteurs – qui interpellent le client sur la voie publique, bloquent trottoirs et pistes cyclables, agissent jusque dans les couloirs du métro, provoquent des bagarres – constituent des nuisances avérées depuis plusieurs années.


En 2010, l’association
Afrique Conseil a proposé ses locaux (rue du Château d’Eau), afin que la question du racolage commercial soit examinée par les gérants des salons et le commissariat de police. Après plusieurs mois de médiation, elle a préconisé diverses actions pour réduire les nuisances liées à l’activité des rabatteurs, dans un rapport remis au maire du 10e arr. Selon le président d’Afrique Conseil, aucune suite n’a été donnée à ce rapport.

Nous avons sollicité le cabinet pour recevoir une copie de ce rapport ; à ce jour, notre demande est restée sans réponse. Nous la renouvelons par la présente.

2°) Château d’Eau, un quartier délaissé par la police ?

De récents faits divers laissent penser que Château d’Eau serait devenu une zone où la police ne fait plus la police [voir annexe n° 1].

Depuis plusieurs mois, un service de sécurité financé par les gérants de salons fait régner sa propre loi sur l’activité des rabatteurs aux abords du carrefour Château d’Eau/boulevard de Strasbourg. Nous dénonçons vivement cette privatisation, alors que le maintien de l’ordre en France est une mission de service public.

3°) Pratiques commerciales


Les propriétaires des murs imposent une économie fragile aux gérants qui, à leur tour, infligent à leurs employés des conditions de travail au mépris de la législation en vigueur.


Les baux précaires sont reconduits aux mêmes personnes au-delà des délais légaux, en changeant par exemple les noms des SCI propriétaires du bail. Ce système permet ainsi aux propriétaires des murs d’expulser sans ménagement un gérant mauvais payeur. De telles pratiques commerciales favorisent l’extension des salons.


Les coiffeuses et/ou manucures, sans aucun contrat de travail, louent leur fauteuil au gérant du salon : 1 500 à 2 000 €/mois réglés en espèces. Dans certains salons, 10 à 20 fauteuils peuvent être loués ; même les sous-sols sont exploités. Ce système de sous-location de la place explique à lui seul la densité anormale de personnes observée dans quelques m² de boutique.

4°) Travail illégal


Nombre de ces commerces échappent aux cotisations URSSAF, leurs employés n’étant pas déclarés.


Le témoignage recueilli auprès d’une ancienne coiffeuse est éloquent : « 
En 7 ans de travail, je n’ai reçu aucun bulletin de paie. […] Quand l’URSSAF vient […] tout le monde est au courant. Ils sont prévenus. Alors ils nous disent de pas venir travailler ou de partir. […] Quand ils partent, on reprend le travail. […] Chacun se bat de son côté pour avoir ses papiers, pour survivre. Si tu veux te rebeller, tu prends la porte. Pas le choix. »

5°) Hygiène


Le sol des salons est constamment jonché de mèches de cheveux dispersées ensuite sur les trottoirs, particulièrement l’été lorsque les portes restent ouvertes. Malgré le redéploiement de moyens techniques par la Ville de Paris afin d’assurer la propreté de l’espace public, les trottoirs demeurent en permanence souillés (en particulier, rue du Château d’Eau). Les coiffeurs des autres quartiers de Paris rejettent-ils les cheveux à l’extérieur de leur salon ?

Des parties communes des immeubles deviennent parfois des poubelles [voir annexe n° 3], ou bien les mèches de cheveux se répandent dans des boutiques à proximité, entre autres des commerces alimentaires.


Contredisant toute règle d’hygiène fondamentale, certains salons ne possèdent pas de sanitaires. Les halls et les cours intérieures des immeubles font alors office de lieux d’aisance.


La vente à la sauvette de denrées alimentaires et de plats cuisinés, destinés aux employés et aux clients des salons, contribue également à la saleté des lieux, tout en constituant un risque sanitaire (denrées non contrôlées, cuisinées dans des conditions méconnues…).

6°) Toxicité des produits


Une véritable question de santé publique est en jeu dans le secteur de la beauté afro. Elle concerne tant les employés et les clients que le voisinage des salons. Les produits utilisés pour le blanchiment de la peau, le défrisage et la teinture des cheveux ne font pas l’objet de contrôles. Des produits capillaires sont même parfois fabriqués directement dans les sous-sols [voir annexe n° 2].

Les odeurs des solvants utilisés en manucure sont perceptibles jusque dans la rue. Lorsque la ventilation des boutiques est inexistante, la pollution chimique de ces produits se répand dans les copropriétés (parties communes et parties privatives). Des contrôles de l’air effectués en 2010 par les services de l’hygiène au passage du Prado ont donné des résultats alarmants.

7°) Horaires commerciaux


De nombreux salons adoptent des horaires d’ouverture préjudiciables au voisinage : ouverture le soir jusqu’à minuit, le dimanche derrière un rideau de fer baissé (l’entrée des clients se fait alors par les parties communes des immeubles).

8°) Partage de l’espace public


Certains trottoirs font l’objet d’une occupation excessive : ils tiennent lieu de salle d’attente, d’entrepôt des climatiseurs, des caddies de nourriture vendue à la sauvette, des poussettes des clientes.


Là encore, la coiffure est-elle pratiquée de la même façon – c’est-à-dire au mépris du partage de l’espace public – dans les autres quartiers de Paris ? Est-ce normal de voir des chaises installées sur les trottoirs devant les salons, alors que les terrasses des cafés sont fermement réglementées ? [voir annexe n° 4]

Devant ce constat d’une situation se dégradant depuis de nombreuses années, l’association Stop aux Nuisances 10, récemment créée par des habitants du quartier, propose les actions suivantes :

a) L’élaboration d’une charte de bonne conduite pour les salons :
Stop aux Nuisances 10 et l’Association des Salons de Coiffure et de Beauté Afro du Château d’Eau (ASBACE) travaillent à l’élaboration d’une charte, que les salons adhérents s’engageront à respecter, en particulier en matière d’hygiène. Nous sollicitons l’appui de la mairie du 10e pour la mise en place rapide de cette charte.

b) Une inscription de nos quartiers en zone sauvegardée par la mairie de Paris, seul moyen de réduire notablement le développement de la monoactivité, puisque les baux pourront alors être préemptés.

À l’heure actuelle, des baux commerciaux sont libres aux : n° 23, 26, 34, 36, 38 rue du Château d’Eau ; n° 1 rue Pierre-Chausson ; n° 10 rue Lucien-Sampaix ; n° 69, 89 et 99 rue du Faubourg Saint-Martin.
Peu de murs sont à vendre, ce qui – nous le constatons – limite l’action bénéfique de la SEMAEST.


c) L’organisation d’une table ronde autour de ces problèmes de la monoactivité coiffure-onglerie du 10e, réunissant tous les acteurs concernés : représentants des services de police, de la préfecture, de la Mairie de Paris, des services de la voirie, de l’ASBACE et, surtout, les propriétaires des murs.

Nous vous remercions de l’attention que vous voudrez bien porter au présent exposé et sollicitons un rendez-vous afin d’examiner tous ces problèmes de façon approfondie.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre considération distinguée.

Le conseil d’administration de l’association

Stop aux Nuisances 10