Alors que Paris est confronté à une grave crise provoquée par une explosion de la toxicomanie qui se manifeste par une quantité de plus en plus importante de sans abris drogués errant dans les rues comme des zombies, la police de Paris Centre semble ne pas avoir pris la mesure du phénomène.
Les témoignages des riverains du 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle à retrouver dans l’article joint : « La situation du crack dans le quartier de Bonne Nouvelle 75002 Paris » aboutissent à la constatation de l’inadéquation de la réponse de la police de Paris Centre pour juguler le phénomène et qui fait que leur qualité de vie en est fortement impactée.
Un certain nombre de questions sont à poser.
Comment se fait-il que les riverains n’aient pas accès à un numéro direct les mettant en contact avec les équipes d’intervention au lieu de devoir passer par le 17 ? Tout le monde a pu constater que le 17 est souvent encombré et qu’il faut attendre de longues minutes spécialement la nuit. De plus il faut réexpliquer à chaque fois la situation à l’opérateur, ce qui prend encore plus de temps puisque par définition il n’est pas au courant. Le temps de réactivité des équipes d’intervention de Paris Centre est d’autant rallongé et malheureusement elles ne sont pas disponibles 24/24 contrairement à ce qui est affirmé par ailleurs.
Alors qu’il est facile de constater que les quais de la station de métro de Bonne Nouvelle, sur la ligne 8 et surtout sur la ligne 9, sont le domicile d’élection des toxicomanes (au moins une vingtaine), comment se fait-il que la police de Paris Centre ne lance pas des opérations pour les expulser en leur dressant des contraventions et n’opère pas des saisies de drogues cachées dans les murs et les recoins des quais entraînant les interpellations et inculpations des dealers surpris sur place ?
Alors que les riverains se plaignent de la présence des toxicomanes sur les marches de la rue Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle, de 6/7h du matin à très tard dans la nuit, comment se fait-il que la police de Paris Centre ne dresse aucune contravention, se contentant de les disperser et ne procède à aucune interpellation car les toxicomanes sont passés maîtres dans l’art de dissimuler leurs cailloux de crack par exemple dans leurs chaussettes ou les attirails de leurs chiens ? Pourquoi la police de Paris Centre se contente de fouilles très superficielles si elles se produisent ? Ne devrait-elle pas planquer dans les appartements des riverains au-dessus des lieux de rassemblement des toxicomanes pour pouvoir voir comment ils achètent et cachent leurs drogues ? Ne devrait-elle pas installer une caméra provisoire de surveillance dans un de ces appartements ?
Enfin pourquoi la police de Paris Centre ne se concentre pas sur les dealers en recherchant les cuisines à crack dans le voisinage, en effectuant des surveillances dans les points de deal dans la rue et des appartements où les drogues pourraient être entreposées et en utilisant des chiens pour les débusquer ? Il y a une risque que les toxicomanes et les dealers pourchassés dans d’autres arrondissements viennent se réfugier dans la zone peu quadrillée des 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle.
Il y a d’autres mesures à prendre dans l’espace public comme l’installation d’une caméra de vidéoprotection au-dessus des marches de la rue Notre-Dame-de-Bonne Nouvelle. Les résidents des 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle demandent également qu’un éclairage public plus fort soit mis en place pour dissuader les toxicomanes de s’installer la nuit dans les espaces publics. Les résidents demandent l’extension de l’arrêté préfectoral (arrêté no 2023-000380 du 06 avril 2023 modifiant l’arrêté no 2023-00957 du 08 août 2022 portant sur l’interdiction de la consommation de boissons alcooliques) interdisant au Carrefour City à l’angle du boulevard de Bonne nouvelle et de la rue Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle la vente d’alcool à partir de 17h comme cela a été mis en place pour le Carrefour City situé rue du faubourg Saint Denis depuis le 16 mai et également pour le Franprix des grands boulevards. Les résidents demandent enfin que Carrefour City cesse de faire crédit aux toxicomanes.
Pourquoi la police de Paris Centre n’adopte-t-elle pas des indicateurs de performance tels que le nombre de contraventions infligées aux toxicomanes, les quantités de drogues et de liquides saisis, le nombre d’interpellations et d’inculpations de dealers ? Si ces indicateurs étaient divulgués aux riverains sur une base régulière (hebdomadaire ou mensuelle) et s’ils montraient une spirale vertueuse avec une augmentation des résultats, ils pourraient démontrer que la croissance exponentielle du nombre de toxicomanes peut être enrayée et surtout que la répression policière permet de contenir les flots de drogues mises à leur disposition. Alors une politique de sevrage pour les toxicomanes pourrait être mise en place comme le proposent François Diot ainsi que l’Union parisienne, Villette Village, Vivre ! Bd de Strasbourg – Fg St-Denis St-Martin, Demain La Chapelle, Vivre Gares du Nord & Est, ARQAM, Vivre le Marais !, l’association Place Frenay, Gare de Lyon, Diderot BASTA COSI !.
Ainsi le spectre de voir la ville de Paris s’engager dans une spirale de destruction telle qu’elle se produit à San Francisco, Seattle, Portland, Vancouver, Los Angeles et tant d’autres grandes villes américaines où les toxicomanes ont peu à peu pris leurs quartiers dans des centaines de tentes iglous au milieu de montagnes de déchets et avec des polices locales complètement démoralisées face à la libéralisation de la consommation de drogues et une aide sociale généralisée qui enfonce les toxicomanes dans leurs dépendances, pourrait être écarté.
Mais que fait la police de Paris Centre à cet effet ?