Compte rendu de la réunion du groupe de partenariat opérationnel (GPO3) du 27 juin 2023

Ce compte rendu est rédigé par Michel A. Dominique L. et Bruno S.

Etaient présents : 

Laurent G. – Capitaine

Sabrina B. – Major et Céline A. -Brigadier Chef – Mission de prévention, contact et écoute, commissariat de la rue Gabriel Vicaire

PP DSPAP DTSP75 CIAT CENTRE MPCE <ciat-centre-mpce@interieur.gouv.fr

Tel : 01 42 76 13 27/ 28 /44 /51

Jean Marc B. Major exceptionnel Brigade territoriale de contact

Delphine F., police municipale du centre de Paris

Véronique L., Adjointe à la Maire de Paris chargée des Seniors et des solidarités entre les générations, Élue de Paris Centre, Déléguée à la Prévention, Tranquillité Publique et Vie Nocturne

– Jimmy B., Adjoint au maire de Paris Centre, en charge de la jeunesse et de la vie étudiante, de l’animation locale, des métiers de la mode et des créateurs, également référent aux conseils de quartier.

Franck F., Directeur de la sécurité au Crédit municipal

Rémi C. Directeur exécutif du SNEG

Loïc C. représentant l’ADOMA 32 rue Béranger 75003 Paris

Laurence D.-F. représentant le conseil de quartier Marais-Place des Vosges

Dominique L. représentant le conseil de quartier Temple-Enfants rouges

Guillaume R. représentant le conseil de quartier Marais-Archives

Bruno S. coprésident du conseil de quartier Sentier-Arts-et-Métiers

Michel A. représentant l’ARQAM

Le capitaine G. ouvre la réunion en rendant compte de l’interpellation de l’incendiaire de 24 voitures rues Meslay et Notre-Dame-de-Nazareth les nuits du 3 au 4 mai puis du 4 au 5 mai et qui a été pris sur le fait quand il a récidivé la nuit du 31 mai au 1er juin.

Le capitaine évoque ensuite le problème des crackers et de leurs dealers aux 21 et 23 boulevard de Bonne Nouvelle. Depuis le 1er juin 2023, 136 passages sur site aussi bien le jour que la nuit ont été effectués par la police. Il s’agit d’une lutte acharnée contre un fléau qui réapparaît sans cesse.

Dominique L. (conseil de quartier Temple-Enfants rouges) fait état des rapides mutations économiques en cours dans le quartier et de leurs conséquences : augmentation exponentielle des nuisances sonores, restriction du droit des habitants à l’espace public. Elle choisit de l’illustrer par un exemple. Samedi dernier après-midi, les riverains découvrent que la rue des Gravilliers est fermée à la circulation tout l’après-midi. L’espace étroit de la rue est saturé par les attroupements et la musique électronique à pleine puissance. Un de ces innombrables nouveaux cafés très en vogue, « The coffee » a organisé un événement promotionnel conjointement avec un styliste. Est-ce que les habitants qui subissent un tel déferlement de décibels, une rue devenue impraticable pour les poussettes, les vélos, les sacs des courses du samedi, bref les usages habituels d’une rue, ne pourraient pas être prévenus au minimum ?

Dominique L. précise qu’il est fréquent à présent pour les gérants des galeries de les louer pour des événements ponctuels de telle sorte que ces rentrées d’argent permettent d’alléger la charge du loyer. Les conséquences se font toujours au détriment des riverains, occupations (usurpation) de ces petites rues étroites qui font caisses de résonance, nombreux déchets, en particulier accumulation de mégots.

Par ailleurs, et les nuisances sont malheureusement cumulatives, la multiplication des Airbnb dans ces rues engendre des soirées bruyantes interminables (2 et 3h du matin). Dans le contexte des fortes chaleurs où les fenêtres sont ouvertes, ces comportements rendent la vie des habitants insupportable en particulier celle des plus vulnérables. Ce quartier serait-il « interdit » à tout autre catégorie que celle des jeunes plutôt fortunés ?

Dominique L. regrette l’absence d’interlocuteur désormais lorsque l’on demande l’aide de la police pour au moins se montrer et rétablir le calme. C’était tout de même rassurant. Le capitaine G. répond qu’il faut appeler le 17, qu’une équipe de nuit pour les doléances en particulier pour nuisances sonores peut intervenir.

Michel A. présente la principale préoccupation de l’ARQAM (Association pour la Renaissance du Quartier Arts et Métiers) à savoir la lutte contre les gérants problématiques qui pratiquent la fraude aux cotisations URSSAF à grande échelle, n’ont pas de caisses enregistreuses et par conséquent ne paient pas la TVA pas plus que l’impôt sur le chiffre d’affaires, n’ont pas les qualifications professionnelles requises, ne respectent pas les normes sanitaires. Le capitaine G. avait communiqué la liste des fermetures administratives entre novembre 2021 et juin 2022 (5 fermetures pour une moyenne de 30 jours). L’ARQAM voudrait avoir des informations sur les nouvelles fermetures demandées.Le capitaine G. annonce les fermetures administratives de deux établissements pour 20 jours pour l’un et 30 jours pour l’autre, ce qui est une très bonne nouvelle.

Michel A. mentionne sa requête concernant les douze tentes iglous installées sous le pont Notre-Dame sur la voie Georges Pompidou depuis novembre 2022 auprès de Mme Florence M. coprésidente du conseil de quartier Seine. Ce problème a été traité par le GPO1 qui s’est réuni récemment et devrait trouver une solution selon le major Sabrina B.

Bruno S. en tant que coprésident du conseil de quartier Sentier Arts-et-Métiers déclare vouloir aborder exclusivement la problématique des crackers au 21 et 23 boulevard de Bonne-Nouvelle. Il demande si les riverains pourraient avoir accès à un numéro direct pour appeler et obtenir le passage d’une patrouille de police mais le 17 est le seul moyen proposé en retour par le capitaine G.

Bruno S. fait remarquer que l’arrêté du 6 avril 2023 no 2023-00380 qui interdit la vente d’alcool à partir de 17h inclut les côtés pair et impair des boulevard Poissonnière et de Bonne-Nouvelle dans le secteur 4. Autrement dit, le Franprix du 19 boulevard Poissonnière applique l’arrêté mais ce n’est pas le cas du Carrefour Citty du 23 boulevard de Bonne-Nouvelle. Bruno S. demande à ce que la police fasse appliquer l’arrêté du 6 avril 2023 no 2023-00380 également par le Carrefour City du 23 boulevard de Bonne-Nouvelle. Véronique L. craint un effet de bord et que d’autres officines sans enseignes de ventes d’alcools dans le 2ème arrondissement n’en profitent. Ce raisonnement ne justifie pas de ne pas appliquer l’arrêté.

Bruno S. évoque la persistance des crackers et de leurs dealers sur les quais de la ligne 9 dans les stations Strasbourg Saint-Denis et surtout Bonne-Nouvelle. Le capitaine G. mentionne les interventions de la BAC et des agents de la sûreté de la RATP à coordonner pour prendre sur le fait les dealers. Aucun chiffre d’interpellations et d’inculpations de dealers n’est communiqué par le capitaine G. Bruno S. voudrait bien avoir un indicateur du nombre d’interpellations et d’inculpations des dealers qui lui serait communiqué chaque mois avec les quantités de drogues et les espèces saisies.

Enfin Bruno S. évoque la nécessité de démanteler les cuisines à crack dans le quartier et de perquisitionner les appartements soupçonnés de stocker des galettes de crack. Le capitaine G. n’a pas les moyens à sa disposition pour mobiliser des agents en civil, des officiers de police judiciaire, des chiens renifleurs pour organiser des filatures et mener à bien ces tâches. Il faudra mobiliser davantage les riverains pour qu’ils dénoncent à la police les dealers et les mouvements autour d’appartements suspects où ils les verraient rôder en grand nombre.

Véronique L. fait remarquer que la police municipale passe au moment de l’entrée et de la sortie des classes autour de la rue de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle. On peut se demander si c’est suffisant pour endiguer les flots de crackers et surtout empêcher leur trop grande proximité avec les enfants.

Le capitaine G. mentionne qu’une opération avec constat d’huissier vient d’être menée dans le passage du Pont-aux-Biches concernant la présence de tentes iglous depuis au moins 4 ans et qu’il convient de faire disparaître en prévision de la prochaine arrivée de la caméra de vidéoprotection au 37 rue Meslay en face du passage.

Guillaume R. représentant du conseil de quartier Marais-Archives et propriétaire de l’hôtel du Vieux Marais rue du Plâtre se plaint des vols de vélos et du plan de circulation qui fait se reporter dans cette rue beaucoup de voitures et des scooters qui roulent sur les trottoirs. Lors de la fête de la musique, le Cox a provoqué beaucoup de nuisances sonores. Des rats sont attirés à l’angle des rues des Archives et des Blancs Manteaux par les livreurs qui laissent leurs déchets à la pause déjeuner. Les livraisons entre le Carrefour Bonap et le Carrefour City posent problème.

Jimmy B. fait remarquer qu’il y a une quinzaine de galeries qui privatisent leurs espaces régulièrement dans le quartier avec les nuisances sonores et les déchets qui en découlent. Il mentionne aussi les terrasses bondées du café La Perle et du Saint Gervais rue Vieille-du-Temple ainsi que du café Le Progrès Marais rue de Bretagne.

Franck F. mentionne l’incivilité croissante des clients du Crédit Municipal qui entraîne quelquefois le recours à la police.

Laurence D.-F. représentant le conseil de quartier Marais-Place des Vosges s’élève contre le blocage de trafic total autour de la Bourse lors du sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial. Pourquoi aucune information n’a été divulguée auprès des riverains pour leur éviter de subir de tels embouteillages ? Le questionnaire adressé aux riverains du Marais concernant leur position par rapport au plan de circulation a recueilli jusqu’à présent 108 réponses. Laurence D.-F. alerte sur le fait que les artisans refusent de venir travailler dans le Marais à cause des amendes qui leur sont infligées. Un plombier venu changer des canalisations dans son immeuble a reçu 4 contraventions en 2 semaines à cause du système Streeteo qui ne distingue pas les zones de livraison. Laurence D.-F. craint des accidents de structure dans les immeubles vieillissants du Marais (eau et surtout gaz). D’autre part, le comportement dangereux de certains cyclistes dans les rues de Paris pourrait être réprimé si les vélos étaient immatriculés. Enfin l’immeuble au 35/37 rue des Francs Bourgeois abrite des vernissages et de concerts bruyants. Le major Sabrina B. mentionne que la police a vérifié les lieux.

Rémi C. directeur exécutif du SNEG se plaint de la vente en plein jour de crack, 3-mmc, coke, shit, ecstasy, tina entre les rues des Archives, du Temple, Sainte Croix et Saint-Merri. Le plan de circulation entrave la livraison des brasseurs dans les établissements faisant partie du SNEG.

Loïc C. représentant l’association ADOMA qui gère la résidence sociale au 32 rue Béranger, mentionne qu’il n’y a plus de squatters dans l’immeuble, pas de tags et seulement une effraction sur la batterie de boites à lettres. Par contres les souris prolifèrent de plus en plus puisque la mort-aux-rat ne peut plus être utilisée.